Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Paul de Roux, né à Nîmes en 1937, est l'un des représentants les plus singuliers de ces poètes apparus dans les années 80, qu'on a appelés «néo-lyriques» ou encore «poètes du quotidien». S'il fait ses premiers pas dans La Traverse, revue de création littéraire qu'il fonde en 1969 avec quelques amis dont Pierre Leyris, Bernard Noël, Georges Perros et Henri Thomas, et qu'il arrête en 1974, Paul de Roux ne publie son premier recueil, Entrevoir, qu'en 1980, à l'âge de quarante-trois ans. Mais d'emblée, son champ poétique est conquis, sa voix assurée : usant du vers libre avec un art subtil, une langue dépouillée, lumineuse et de peu d'envolées lyriques, Paul de Roux façonne une poésie contemplative et sensuelle qui fait de la présence au Présent un art de vivre. Dans les plus petites choses de la vie ordinaire, les faits les plus ténus, les figures de rencontre, les variations du ciel, il s'attache, le front contre la vitre, à débusquer les signes d'une vie plus haute et plus substantielle, cette «vraie vie» dont Rimbaud disait qu'elle «est absente». Des signes qui sont aussi, pour le citadin assoiffé de lumière qu'il est, l'ultime «recours» contre la fatigue, l'usure, la solitude et la déréliction de ces haltes obscures qui sans cesse menacent le vivant.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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