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Encore une nuit sans rêve

Couverture du livre « Encore une nuit sans rêve » de Christophe Bregaint aux éditions Les Carnets Du Dessert De Lune
Résumé:

Christophe Bregaint fréquente les réseaux sociaux. On a pu l'y voir publier des citations de Cioran ou encore de Schopenhauer. Ce n'est donc guère surprenant que ce recueil fasse songer à une fresque au fusain, déployant des nuances de gris et se risquant jusqu'au noir le plus profond. « Un... Voir plus

Christophe Bregaint fréquente les réseaux sociaux. On a pu l'y voir publier des citations de Cioran ou encore de Schopenhauer. Ce n'est donc guère surprenant que ce recueil fasse songer à une fresque au fusain, déployant des nuances de gris et se risquant jusqu'au noir le plus profond. « Un homme / A été // Jeté / Dehors // Hors / De / Sa quiétude » peut-on lire en ouverture de l'ouvrage. Le ton est donné. Cette inquiétude fondamentale, constitutive de l'être pensant qui utilise son cerveau autrement qu'au spectacle de la société du même nom, trame les poèmes en blocs denses. On remarquera dans ces premières lignes, une mise à distance de l'auteur, une pudeur formalisée par « Un homme » ; les poèmes suivants useront de la deuxième personne du singulier : « tu » plutôt » que « je », renforçant par ailleurs le sentiment d'autoscopie que l'on a en lisant ces textes. En effet, Christophe Bregaint se penche (douloureusement) sur son existence, « Tu refais l'inventaire / D'une vie / Foutoir », en fait un bilan sans concessions « Avec le phrasé / Des / égarés ». L'auteur du livre « Route de nuit » (éditions de la Dragonne) a l'oeil sur le rétroviseur « Tu parles / D'un avant // Abstrait » et cela instillera parfois dans son compte-rendu poétique des questions tant sur le passé que sur l'avenir, « Depuis / Que tu as croisé / Des vents contraires // Qu'est devenu / L'Ancien monde » ou bien « Vers / Quelle / Lumière désaffectée / Vas-tu ». Écriture de l'incertitude, de l'amertume, le plus souvent en images abstraites qui ajoutent à la dépersonnalisation ; le concret du quotidien n'est pas nommé, nul objet, nulle cigarette dont il est pourtant un grand consommateur, point de rues ni de bistrots, les paysages sont ceux des mots « Aux abords de / Nulle part ». Extrait de la préface (JC Belleveaux)

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