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Écrire en mineur au XVIIIe siecle

Couverture du livre « Écrire en mineur au XVIIIe siecle » de Christelle Bahier-Porte et Regine Jomand-Baudry aux éditions Desjonqueres
Résumé:

Au 18e siècle, nombreux sont les écrivains qui placent leurs ouvrages sous l'étendard du « petit » de « l'insignifiance ». Ce choix peut aussi bien signifier une complaisance à une littérature de l'éphémère qu'une volonté de bouleverser les systèmes établis. En fait, c'est tout un système de... Voir plus

Au 18e siècle, nombreux sont les écrivains qui placent leurs ouvrages sous l'étendard du « petit » de « l'insignifiance ». Ce choix peut aussi bien signifier une complaisance à une littérature de l'éphémère qu'une volonté de bouleverser les systèmes établis. En fait, c'est tout un système de valeur qui se recrée assurant la promotion des « petits » genres et accordant un rôle prépondérant au « public », lequel tend au fil du siècle à devenir opinion publique.
L'écriture en mineur, pratiquée au 18e siècle, doit définir son propre rapport au langage et à la littérature : celui de la femme écrivain qui se doit d'être modeste et « insignifiante », celui de l'auteur de théâtre qui doit plaire au plus grand nombre, celui du polémiste qui vise à la subversion. On comprend alors que, pour ces écrivains, il s'agit essentiellement de revendiquer un espace de liberté apte à produire une pensée et une écriture « singulières ».

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