Michel Debraszuski l'a juré sur la tombe de sa femme et de son fils : il ne vengera jamais leur mort. Dix ans plus tard, l'ancien boxeur ne vit plus que pour deux choses : la musique classique et sa salle de boxe anglaise où il entraîne Djibril, un jeune champion en proie à de vieux démons. Le matin du 14 juillet 2018, l'existence de Michel va de nouveau basculer lorsque Raphaël, le meurtrier de sa famille, sort de prison. Aveuglé par sa quête de rédemption, ce dernier n'a qu'une idée en tête : demander pardon. Dans un monde qu'ils ne comprennent plus, les trois hommes feront face à leurs souvenirs douloureux au travers de parcours initiatiques semés de doutes et de remords. Un cheminement intérieur avec une seule décision à prendre : pardonner ou croire en la juste réciprocité du crime et de la peine.
Roman coup de poing en douze rounds et autant de chapitres.
Michel Debraszuski est un ancien boxeur qui a eu son heure de gloire. Champion d'Europe, le titre mondial était à sa portée lorsque le drame est survenu. Sa femme et son fils tués par un chauffard, son univers a volé en éclats. Il s'occupe d'une salle de boxe en banlieue parisienne, apportant son expérience du « noble art » - même si pour lui la boxe n'a vraiment rien de noble - pour que s'épanouissent les futurs champions, dont Djibril, en qui il fonde beaucoup d'espoir.
Dix ans auparavant, Michel a souhaité la mort du responsable de celle des personnes qu'il aimait. Mais il a promis sur leurs tombes qu'il ne serait jamais un meurtrier. La libération anticipée du chauffard en quête de rédemption risque cependant de bouleverser à nouveau la vie désormais bien réglée de Michel.
Le milieu de la boxe est superbement évoqué par l'auteur. le récit transpire l'adrénaline, la sueur et le sang. Les retours dans le passé de Michel, éduqué à la dure avec son frère par un père sévère et intransigeant, sont poignants. Les parcours des divers protagonistes, au destin que l'on pressent inexorablement écrit, portent le lecteur vers un dénouement final qu'il ne peut qu'espérer le moins tragique possible.
Heureusement, il y a les références à la musique qu'apprécie Michel, surtout Mozart, son compositeur fétiche... même si son oeuvre préféré est le Requiem...
Une belle découverte que ce roman noir, âpre et émouvant à la fois.
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