Les nouvelles formes d'organisation du travail témoignent des transformations récentes du monde du travail : globalisation, flexibilité, individualisation ou développement des technologies de l'information et de la communication. Dans ce contexte, le télétravail se trouve souvent associé à un gain d'autonomie, voire à un relâchement du contrôle. Adoptant une perspective critique en gestion et s'appuyant sur des études de cas longitudinales, cette recherche étudie la ré-organisation des modes de contrôle en situation de déspatialisation et développe une articulation théorique originale entre la théorie de la régulation sociale et l'approche conventionnaliste en gestion. Cette recherche pointe la transformation des modes de contrôle dans le sens d'un renforcement par le biais de la superposition des formes de contrôle technocratiques, sociales et idéologiques dont l'imbrication produit des modes de contrôle à la fois davantage formalisés et subjectifs et dont les auteurs sont autant les pairs que le management, témoignant ainsi du déficit de légitimité sociale du télétravail. Finalement, cet ouvrage questionne le rôle de la fonction ressources humaines en matière de contrôle.
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