Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Partant du projet autobiographique à l'origine de la publication de L'Amour, la fantasia, le confrontant à la définition que donne Philippe Lejeune de l'autobiographie, l'auteure dévoile les insuffisances de la théorie Lejeunienne : le pacte et même l'étude du discours autobiographique ne sont pas suffisants pour sonder l'appartenance d'un texte au genre défini ; investir le texte est nécessaire. Avec l'étude de la troisième partie de ce roman d'Assia Djebar et surtout avec l'analyse de son roman Ombre sultane, une autre insuffisance de cette théorie de Lejeune est décelée : la polyphonie, autrement dit la décentralisation de la narration ou même sa fragmentation, la multiplicité des voix narratrices est un indice sans failles quant à la fictionnalisation d'une écriture démarrant d'abord comme une autobiographie ! C'est ainsi que s'opère le « jeu de l'écriture » djebarienne : passant du « je » au « nous » au « elle »s puis surtout aux « je »s multiples, l'écriture voit sa source se diluer en plusieurs constellations qui envahissent la narration première.
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