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De la "France d'abord" à la "France seule" ; l'Action française face au national-socialisme et au Troisième Reich

Couverture du livre « De la
Résumé:

Mouvement monarchiste tenant d'un «nationalisme intégral», l'Action française a d'emblée placé au centre de son corpus idéologique son opposition au «germanisme». C'est ce qu'analyse Michel Grunewald dans son ouvrage qui a pour point d'orgue la vision maurrassienne du nazisme. Adversaires... Voir plus

Mouvement monarchiste tenant d'un «nationalisme intégral», l'Action française a d'emblée placé au centre de son corpus idéologique son opposition au «germanisme». C'est ce qu'analyse Michel Grunewald dans son ouvrage qui a pour point d'orgue la vision maurrassienne du nazisme. Adversaires résolus du Traité de Versailles, Maurras et ses amis considéraient que les concessions consenties par Briand à Stresemann avaient largement favorisé l'arrivée d'Hitler au pouvoir et voyaient dans le nazisme l'aboutissement de l'évolution du nationalisme allemand théorisé par Fichte, dont Maurras avait découvert les écrits en 1895. Dès 1933, très inquiets du fait de la fragilité des relations entre l'Angleterre, l'Italie et la France, les maurrassiens mirent en garde contre la perspective d'une «guerre de civilisation» voulue par Hitler ainsi que contre toute tentative de «front antifasciste», Staline poursuivant selon eux les mêmes objectifs que le «Führer». Soucieux de «la France d'abord» et conscients de l'affaiblissement de leur pays, les maurrassiens acceptèrent les accords de Munich et s'opposèrent en 1939 jusqu'au dernier moment à la guerre contre le Troisième Reich. La défaite de 1940 ne fit que confirmer les pires de leurs craintes. Favorables à l'armistice, dès juillet 1940, dans un geste a priori paradoxal, ils recommandèrent aux Français de s'inspirer des leçons de Fichte prodiguées à la « nation allemande » à l'heure de la domination napoléonienne afin de construire la «seule France», dont le socle aurait été la «Révolution nationale». Soutiens indéfectibles de Pétain, jusqu'en août 1944, les maurrassiens furent les adversaires de Laval qui, selon eux faisait le jeu du «germanisme» auquel une France soucieuse de sa pérennité ne pouvait que s'opposer.

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