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« Il n'y a pas de Roméo sous ma fenêtre. Je ne suis pas Juliette.
Sous ma fenêtre, il y a des milliers de personnes descendues dans la rue pour protester. Aujourd'hui, c'est aussi hier. Depuis des semaines la même chanson. De nouvelles journées, de nouvelles tueries. La troisième immolation du mois. Au prix où est l'essence, se suicider n'est pas donné. Cette fois, un journaliste. L'autre fois, un marchand de poisson. Avant, un étudiant. Demain, une adolescente violée, abandonnée par sa famille. Tous à l'image de notre société. » Rachid Benzine est enseignant, chercheur associé au Fonds Ricoeur, auteur de nombreux essais dont le dernier est un dialogue avec Delphine Horvilleur, Des mille et une façons d'être juif ou musulman. Sa pièce, Lettres à Nour, a été mise en scène avec succès dans plusieurs pays. Après Ainsi parlait ma mère, il signe avec Dans les yeux du ciel un roman d'une rare humanité. Voyage au bout de l'enfance vient de paraître aux éditions du Seuil.
Waouh ! Quel souffle, quelle puissance d’écriture ! J’adore quand les auteurs nous bousculent, quand les personnages continuent à vivre dans nos têtes, bien longtemps après avoir fermé le livre.
2011 – Dans un pays arabe, peut-être en Tunisie.
Nour est une prostituée et une fille de prostituée. Comme sa mère, elle n’a pas eu le choix. Quand sa mère est morte, elle avait 12 ans et les militaires l’ont abusée et dressée sexuellement : toujours sourire, rire, et faire tout ce que l’Homme te demande. La violence des rapports est permanente, le ton est cru.
Pourtant cette prostituée est une femme libre et indépendante. Elle vit de ses charmes dans un studio éloigné de sa maison car elle a une fille, Selma, et veut farouchement que Selma ait une autre vie que la sienne. Faire des études, choisir sa destinée.
C’est d’ailleurs une dénonciation terrible de l’inégalité sociale. Car Nour est lucide, sur la puissance des nantis, sur l’inégalité profonde entre les deux sexes :
« Un corps de femme, même le plus beau du monde, c’est toujours une forteresse assiégée. (…) Les hommes l’ont réduit à cela. Une prison qui enferme nos désirs, nos passions, notre fragilité. Celle qui enferme notre intelligence, notre sensibilité, notre créativité. Qui enferme notre honte. »
L’amour, elle ne connait pas, mais elle aime profondément un jeune poète homosexuel, Slimane. Tous les deux se comprennent bien, se réconfortent. Tous les deux rejetés, des moins que rien pour la société qui les entoure.
Slimane représente aussi la part féminine de chaque homme. Que beaucoup voudraient enfouir au plus profond d’eux-mêmes.
N’est ce qu’une amitié pour Nour ?... Car elle va le dénoncer, quand il tombe amoureux d’Amine, afin de le récupérer. Récupérer leur complicité et la douceur de leur affection. « Mon Slimane m’est revenu. Je lui serre aussi les mains. Avec les larmes aux yeux. Et avec le sentiment d’être une pute doublée d’une garce. »
2011, c’est aussi le printemps arabe : « un néologisme vide de sens. Les arabes ne connaissent que l’été et l’hiver. » Tous les deux vont se trouver pris dans la tourmente, remplis d’espoir pour une nouvelle société, plus tolérante. D’autant que Slimane devient l’un des chantres de la liberté avec ses poèmes.
Nour est plus réticente, elle craint que l’islamisme ne remplace le régime corrompu et inégalitaire.
C’est un livre dur, dense, violent. Et pourtant le souffle de liberté avec Nour, avec d’autres femmes, avec Slimane est d’une puissance et d’une beauté absolue. Un contraste parfaitement maîtrisé entre la dénonciation de l’oppression et l’ode à la liberté.
Un livre et un auteur à lire. Car j’avais déjà beaucoup aimé « Voyage au bout de l’enfance » et celui-là est tout aussi réussi.
Merci Rachid Benzine !
https://commelaplume.blogspot.com/
Instagram : commelaplume
Dès les premières pages, j’ai pris l’histoire de Nour dans la face. Pute de mère en fille dans un pays musulman, pute et croyante, pute au moment du Printemps arabe.
Un roman puissant qui lit le destin de cette femme et de son ami Slimane, poète homosexuel, à celui du pays.
Ils sont deux symboles face à l’hypocrisie et la violence de la société. Ils sont la colère d’un peuple. Ils seront les victimes de l’illusion de la révolution qui ne fera que remettre les mêmes au pouvoir…
Cru, incisif, ce roman de moins de 150 pages est d’une beauté époustouflante.
Une très belle découverte pour ce roman, qui m'a profondément marquée.
Dans un style épuré, souvent cru, Rachid Benzine narre le quotidien de Nour, de son enfance à l'âge adulte.
Nour, fille de prostituée, prostituée elle-même à 12 ans. Nour, mère aimante, qui se bat pour l'avenir de sa fille, pour la reconnaissance des femmes de son pays, pour le droit à la différence.
On la juge, alors qu'on devrait l'admirer. Nour, c'est un modèle de persévérance, un symbole d'espoir, une lumière au bout du tunnel. Elle est l'enfant qu'on aurait voulu protéger, la mère qu'on voudrait aider, la femme qui mérite d'être aimée pour de vrai.
L'écriture est simple et percutante, sans mièvrerie. On quitte cette lecture "coup de poing" avec un sentiment d'injustice, et de profondes envies de révolution.
Encore un roman court et percutant dans cette sélection du Meilleur Roman Points 2022 décidément pleine de jolies surprises ! Dans les yeux du ciel, de Rachid Benzine.
« Ma mère a été dès sa naissance frappée d’une double peine : être belle et être pauvre. Et tout ça dans un pays lui-même frappé d’une double malédiction : être pauvre et être colonisé. » La voix de Nour sonne haut et clair lorsqu’elle prend la parole sous la plume sans concession ni angélisme de Rachid Benzine. En nous regardant dans les yeux, sans détourner le regard, même dans les moments les plus douloureux, même dans les moments les plus crus, sans agressivité mais avec une pointe d’insolence bravache, elle va, Shéhérazade de temps douloureux et perturbés, nous faire le récit des mille et une vicissitudes auxquelles sa vie l’a contrainte. Prostituée fille de prostituée dans un pays prêt à basculer d’un régime vicié par l’argent à un régime vrillé par la religion, elle nourrit ses rêves de l’amour tendre du seul homme qui ne veut pas de son corps et de l’espoir farouche que sa fille, elle, échappera au sort qui lui est promis pour se construire un destin.
Dans le pays sans nom où nous entraîne Rachid Benzine (et qui ressemble malheureusement à tant d’autres bien trop réels), nul ne saurait se soustraire à l’œil inquisiteur et despotique du monstre tentaculaire qui fait office de gouvernement. Peur, suspicion, méfiance sont le lot quotidien de tous et malheur à celui ou celle qui oserait affirmer sa différence de quelque nature qu’elle soit et c’est justement l’angle que choisit l’auteur pour proposer à ses lecteurs une vue plongeante sur l’intenable. Ne cherchez ni lunettes roses ni filtre aux nuances exotiques pour atténuer la lumière crue posée sur les vies de Nour, Selma ou Sliman, sur les régimes abusifs ou les espoirs sans suite de toute une nation, dans un style tenu, dépouillé, d’une sobriété toute entière tournée vers l’essentielle, Rachid Benzine plante ses yeux Dans les yeux du ciel pour les tenir, comme les nôtres, grands ouverts sur ceux dont il s’est détourné. C’est poignant, douloureux, mais d’une étrange beauté.
Aujourd’hui, j’aurais dû vous raconter ma première rencontre littéraire mais non pas en tant que spectatrice mais animatrice. La situation sanitaire en a décidé autrement et faisant fi des regrets de cette rencontre manquée, j’ai décidé de vous parler sur mon blog du roman de Rachid Benzine Dans les yeux du ciel paru lors de la rentrée littéraire de septembre 2020.
Dans les yeux du ciel par Benzine
Je n’ai pas lu les autres écrits de cet auteur et je me jette donc sans le moindre a priori dans cette lecture afin de préparer la rencontre. Carnet et crayon sont à côté de moi – j’ai toujours eu un côté élève sérieuse, et souffrant du syndrome de l’imposteur, j’avais à coeur de bien préparer cette rencontre, j’ouvre le livre et me voilà projetée vers un ailleurs qui n’a pas de nom, vers l’ici de Nour, au coeur d’un pays qui vit les débuts du printemps arabe, d’une révolution qui germe dans ce pays de faux-semblants et d’hypocrisie.
En faisant de Nour son héroïne de son roman, Rachid Benzine choisit un prisme qui pourrait paraître déroutant mais la révolution, la colère ne peut venir que des opprimés, que des exclus et des marginaux. Nour est une exclue, de mère en fille. Fille de prostituée, elle l’est devenue à l’âge de 12 ans et sous le nom de Malika, elle reçoit dans son studio, loin de son appartement et de la vie qu’elle mène avec sa fille, des hommes, emplis de violence, de contradictions, de paradoxes, de mensonges et d’hypocrisie, ceux qui affichent une morale sans faille et qui se paient les services d’une prostituée, ceux qui préfèrent les hommes et que l’on rééduque dans les bras de Nour, ceux qui prennent le corps d’une femme pour un défouloir.
« EN PRÈS DE TRENTE ANS D’EXERCICE, J’AI ÉTÉ LE RÉCEPTACLE DE TOUTES LES FRUSTRATIONS DU MONDE ARABE »
Nour, c’est le corps et l’âme de ce pays qui ne dit pas son nom, c’est le corps colonisé par les hommes comme l’a été son pays, Nour, c’est aussi la lutte pour que sa fille, Selma, échappe à la terrible destinée qui s’est abattue sur elle. Nour, c’est la lumière.
A travers elle et Slimane, son ami, son confident, sa quasi âme sœur, poète et homosexuel, nous vivons les trois temps du printemps arabe, de sa montée en tension à sa réalisation dans la liesse et l’espoir qui ne laisseront la place qu’à la désillusion, aux « lendemains qui déchantent » et au retour à l’ancien ordre – en pire.
C’est aussi le roman miroir d’une société où le patriarcat règne en maître, où la femme n’est rien, si ce n’est un corps soumis aux désirs des hommes. En creux, pourtant Rachid Benzine délivre un message d’espoir pour ces femmes méprisées, oubliées, insultées et violentées. A travers Nour, sa force, son courage, son désir de protéger sa fille, il livre un vibrant hommage à l’éducation et à la lecture :
« ET CETTE INTUITION VENUE DE JE NE SAIS OÙ, QUE L’ÉDUCATION LIBÈRERAIT LES FEMMES UN JOUR »
« J’AI RECOURS À TROIS PURGATIONS : LES CONSEILS DE BEAUTÉ DES CHAÎNES ARABES POUR ME VIDER LA TÊTE, LA PRIÈRE POUR ME PURGER L’ÂME; LA LECTURE POUR NE PAS CREVER »
Plus qu’un roman sur le printemps arabe, Dans les yeux du ciel est une réflexion juste et percutante sur les sociétés arabes, leurs paradoxes, leurs désirs mais aussi leur réalité faite de violence et de poésie.
Construit comme une pièce de théâtre, comme une tragédie plus exactement, ce roman nous emporte par son écriture rythmée, percutante, jusqu’au cri de Nour, ce cri tragique qui émerge du chaos.
En résumé : j’aurais aimé échanger avec Rachid Benzine sur son roman, sur Nour et Slimane, mais faute d’avoir pu réaliser cette rencontre, j’espère que cet article vous donnera envie d’acheter, de lire et d’offrir Dans les yeux du ciel.
Rachid Benzine explore le printemps arabe à travers le regard d’une prostituée. Louvoyant entre dictature et islamistes, Nour va essayer d’offrir un avenir à sa fille Selma.
A première vue, rien de commun entre Ainsi parlait ma mère, qui marquait les débuts dans le roman de Rachid Benzine et dressait le portrait sensible de sa mère et cet autre portrait de femme, une prostituée, dans ce second roman intitulé Dans les yeux du ciel. Mais à y regarder de plus près, on y trouvera bien des points communs, à commencer par le courage de ces deux femmes, leur force de caractère et leur lucidité. «Je m’appelle Nour. Chez moi, on est prostituée de mère en fille. Enfin, depuis deux générations. Pas de quoi se vanter d’un savoir-faire ancestral. Mais ça laisse des marques. Sur le corps. Sur la peau. En dedans, quelque part.»
Tout au long du récit, le lecteur est invité suivre son quotidien, à explorer ces marques que le plus vieux métier du monde lui laisse, à comprendre les risques encourus dans un pays soumis à la dictature, puis aux islamistes. Avec Nour, on va ressentir cette amertume «qui donne envie de gerber. D’en finir. Comme ça, d’un claquement de doigts. Disparaître. Un dernier vol plané du haut d’un minaret. Sous les roues d’un char. N’être plus que de la bouillie. Une flaque de chair, de merde, de sang.»
Car la violence est omniprésente, soulignée par un style cru, vrai, direct, ne laissant guère place aux fioritures. Nour a pris soin de situer son studio loin de chez elle pour que personne ne se doute de ses activités. Mais, à l’image des clients qui s’y succèdent, la mise à nu est permanente, nous proposant ainsi un miroir à peine déformé de la société. Il y a là les postes-clé d’un pouvoir qui vacille et les tenants du changement. Une dictature qui s’accroche à ses privilèges, une révolution arabe qui gronde et enfle. Des tensions qui vont rendre la vie de Nour de plus en plus difficile. Outre ses «trois purgations: les conseils beauté des chaînes arabes pour me vider la tête; la prière pour me purger l’âme; la lecture pour ne pas crever. La plupart du temps, des essais philosophiques ou sociologiques. J'en lis chaque phrase comme si toute ma vie en dépendait.» elle va trouver un soutien auprès de Slimane, un homosexuel qui va lui apporter toute son affection. Mais qu’elle va pourtant trahir parce qu’il s’est rapproché de l’un de ses clients. Roué de coups, Slimane va alors s’engager dans la bataille pour un changement de régime, animant notamment un blog vidéo sur le soulèvement «Pour que chacune et chacun ait le courage d’être. Pour dire la liberté aussi. Celle des mœurs. Celle de la pensée surtout.»
On le voit, Rachis Benzine a construit son roman autour d’épisodes qui offrent au lecteur plusieurs niveaux de réflexion. Commençons par la place de la femme, brimée et avilie, harcelée en permanence et prisonnière de mœurs machistes qui rendent tout déplacement dangereux, y compris dans les défilés qui réclament davantage de liberté. Le niveau politique est du reste tout aussi passionnant. L’aspiration du peuple à sortir d’un système corrompu qui tente de contrôler les faits et gestes de la population à l’aide d’espions va finir par gagner, mais à quel prix? L’auteur, lucide, montre qu’il ne suffit pas d’abolir un régime pour gagner, que les lendemains de victoire peuvent aussi être très douloureux. La religion et la façon dont l’islam est dévoyé pour en faire un instrument d’oppression est aussi parfaitement analysé ici, montrant notamment combien les homosexuels ont de la peine à se faire accepter dans une telle société.
Disons aussi un mot du niveau économique. Entre la morale et la nécessité de nourrir sa famille, on voit bien que la prostitution constitue pour des familles entières un moyen de survivre. Pour Nour, c’est aussi le moyen de payer des études de sa fille, de sortir de cette spirale infernale.
Un roman fort et dense, un constat lucide qui sonne aussi comme un avertissement. Intelligent et salutaire!
https://urlz.fr/ekbW
Le printemps arabe a fait tomber les tyrans mais un hiver de répression et de régression lui a succédé. La révolution populaire a été confisquée par l’armée et les islamistes : « en pleine révolution, cette société fait un tour complet sur elle-même et plonge dans son passé. Loin de vouloir s’émanciper, elle veut restaurer les tabous archaïques : l’illusion d’une société musulmane idéale est plus forte que les lumières de la modernité » (p97).
Rachid Benzine fait de cet effondrement un roman puissant dans lequel les deux personnages principaux, Nour (Malika) et Slimane, sont éclatants d’humanité. Nour est magnifique : « un corps de femme, même le plus beau du monde, c’est toujours une forteresse assiégée ». Nour est une pute. Dans son studio viennent s’échouer les âmes damnées d’une société pétrie d’hypocrisie, toute la misère sexuelle de ces hommes que la soumission et la frustration ont rendu violents. Nour fait de son mieux : « Rares sont ceux qui m’ont donné le sentiment qu’ils me quittaient vraiment ressourcés. C’est pourtant la fonction première de mon cul ». Slimane, lui, est un poète homosexuel qui n’a d’autre choix que de se prostituer pour survivre – sa verve et sa verge. Sa liberté de ton fera le bonheur de la révolte.
Il faut avoir vécu (pas seulement voyagé) dans un pays arabe pour comprendre à quelle point la société peut imploser à tout moment. Le patriarcat, l’injustice et le retour d’idées rétrogrades minent des citoyens avides d’émancipation. La souffrance et l’inquiétude sont palpables. Rachid Benzine en montre parfaitement les symptômes.
Ce roman est aussi une déclaration d’amour à celles qui contiennent le désir des hommes. Ils leur confient leur honte et leur désespoir. Ils les humilient et trouvent dans leur avilissement la source de leur rédemption. Que serions-nous sans les putes et les poètes ? Cela me rappelle la réponse d’un ami psychanalyste à qui j’avais demandé quels étaient ses plus grands concurrents. « Les prostituées » m’avait-il répondu.
Bilan :
Nour est prostituée, comme l'était sa mère. Elle est devenue prostituée à l'âge de douze ans, après le décès de sa mère. Nour est mère à son tour, et jongle entre deux vies.
Dans un petit studio "de travail", Nour exerce le plus vieux métier du monde. Cette fille de joie reçoit des hommes d'Etat, des hommes d'affaires, des hommes riches. Nour découvre leurs perversités, leurs détresses parfois, leurs faiblesses souvent.
A travers les différents hommes de passage, Nour peut compter sur l'homme de sa vie : Slimane. Prostitué aussi et homosexuel, Slimane est un poète des temps modernes, rempli d'égalité et de justice dans un pays au bord de la révolution.
"Dans les yeux du ciel" est un roman écrit dans un style simple, limpide mais efficace au rythme rapide, avec des phrases et des mots percutantes, brèves. La plume de l'auteur unit le sens de la formule à l'humour avec dextérité malgré une histoire mélancolique et forte de sens.
Rachid Benzine crée un lien entre le destin de Nour, une femme du peuple et la révolution du monde arabe. Nour devient un symbole, un personnage a part entière dans un pays en guerre contre lui même mais toujours sans haine. Rachid Benzine m'a happé malgré la violence du récit.
L'auteur signe un portait de femme tout en émotions, en nuances à travers un texte d'une beauté incroyable qui examine la société et l'intime.
Un roman convaincant car il dénonce une société injuste, patriarcale, très brutale avec les plus faibles. Une histoire qui montre que l'auteur est enfant avouer de la démocratie et de la tolérance.
Un roman fort où il y a tant à dire, qui se termine comme un cri de douleur devant le chaos (comme le souligne cette très belle couverture). Lisez-le !
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