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C'est blanc. Partout.
Un champ de neige immense, sous un ciel incroyablement lumineux.
Je flotte à quelques centimètres du sol.
Des sons assourdis me parviennent comme à travers un mur.
À un moment j'ai senti que je quittais mon corps.
Je ne sais plus quand c'était.
Il y a deux secondes.
Deux heures.
Deux jours.
Deux mois.
Je me suis élevé.
Antoine était dans le coma.
Il s'était fait renverser par une bagnole et on l'avait emmené aux urgences alors qu'il avait perdu connaissance.
Physiquement, il n'y avait pas trop de dégâts.
Deux côtes cassées. Le poignet fracturé. Des hématomes et des contusions un peu partout. Mais pour le moment il était dans les limbes. J'ai mis un petit temps à réaliser.
D'abord j'ai pensé à son poignet. C'était le droit ou le gauche ? Je sais, c'est débile, mais c'est ça que je me suis demandé en premier. S'il pourrait rejouer au tennis et quand. Et la guitare. Et puis le plus important a fini par se faire une place dans mes pensées. Il était dans le coma. Entre la vie et la mort.
Olivier Adam est un auteur dont je ne loupe aucune sortie, en particulier celles de la Collection R. Olivier Adam, c’est celui qui sait parler aux adolescents, simplement, sans détour, et surtout, qui nous surprend à chaque fois. Dans la nuit blanche est l’histoire d’un frère et d’une sœur. D’abord, il y a Léa qui rentre à la fac et dont les parents n’ont d’autre choix que louer une chambre de bonne dans un immeuble parisien. Si le quartier est huppé, l’étage de cet immeuble est sordide. Puis, il y a Antoine, ce petit frère qui, à vélo, se fait percuter par une voiture qui a pris la fuite, le laissant dans un état grave. Ce roman est un récit à plusieurs voix plein de justesse. J’ai été très émue par cette histoire qui, hélas, se produit de plus en plus. La plume d’Olivier Adam est toujours aussi belle et poétique. J’ai tout aimé sauf la fin, peut-être, un peu trop « facile ».
Léa qui a réussi son bac part s’installer dans un appartement de bonne à Paris pour y poursuivre ses études. Changement qui n’est ni facile pour elle ni pour ses parents et son frère de 14 ans, Antoine, car ils forment une famille très soudée.
Le changement va s’avérer plus compliqué que prévu car à peine installée, elle apprend qu’Antoine a été renversé par une voiture, qui a pris la fuite, et se trouve dans le coma. Difficile de se concentrer sur sa nouvelle vie et ses études alors qu’elle n’a que son frère en tête.
Un départ pas évident, d’autant plus qu’à la fac, elle ne se sent pas à sa place entourée par de nombreux étudiants issus de familles plutôt aisées contrairement à la sienne. Leur train de vie, leurs loisirs ne correspondent pas du tout aux siens. Quant aux locataires de l’étage où elle loge, ce n’est pas la joie non plus… « Bienvenue à l’étage des fous » ! C’est avec ses mots que va l’accueillir Nathan, son voisin de la porte d’à côté. Une bonne mise en condition… En effet, entre Sergueï le proxénète, Boris l’ivrogne, Gloria la vieille qui croit qu’on l’espionne et qu’on va lui implanter une puce dans le crâne, les nuits sont animées !
*****
On suit les interactions de chaque personnage au fil des chapitres qui alternent les voix, pensées, actions… de chacun d’eux, et il y en a pas mal :
D’abord Léa, puis Nathan le voisin qui a un don particulier, Chloé la meilleure amie de Léa, Hugo le meilleur ami d’Antoine, Gabriel l’amoureux transi de Léa mais, qui, à elle, ne lui fait ni chaud ni froid, Simon alias « translucide man » de la fac, Lise la conductrice de co-voiturage de Léa et enfin Antoine du fin fond des limbes de son coma.
S’en réveillera t-il ? Si oui dans quel état ? Et saura-t-on qui est le responsable de l’accident qui a fuit en laissant Antoine au bord de la route ?
Un livre gentillet qui se laisse lire, sans plus, et qui ne restera pas dans mes annales.
Du même auteur, j’ai préféré, de loin, « je vais bien ne t’en fais pas ».
Attirée par l'auteur que j'apprécie même si je n'ai pas aimé tous les romans que j'ai lus de lui (j'ai vraiment détesté "A l'ouest") et intriguée par le titre qui associe la nuit avec l'adjectif "blanche" improbable, je n'ai pas laissé ce livre s'enfoncer dans les profondeurs de ma PAL.
Roman choral dont les personnages principaux sont des adolescents qui prennent la parole à tour de rôle, unis par les liens du sang, de l'amitié ou de l'amour. Antoine, qui est en 3ème, se fait renverser, alors qu'il était en vélo, par un chauffard qui prend la fuite, une semaine après que sa sœur, Léa, dont il est très proche, s'est installée à Paris pour ses études. Plongé dans le coma, il reçoit de nombreuses visites : ses parents, son meilleur ami, Hugo, Léa, le week-end, Chloé, la meilleure amie de Léa. Le coma d'Antoine fait prendre conscience à chacun de sa propre vérité; plus aucun d'entre eux ne sera pareil après ce drame, à commencer par Antoine lui-même qui a trouvé une sorte de paix pendant les quelques jours au sein de la nuit blanche, douce, apaisante.
L'auteur installe un suspense avec l'enquête sur le chauffard, distillant des fausses pistes et nous réservant un final inattendu; bien que nous n'ayons pas du tout à faire à un polar, le mystère rajoute de l'intérêt au roman.
Le style correspond aux personnages, des adolescents : pas d'envolée lyrique, pas de grandes phrases littéraires, pas de fioriture mais un parler réaliste et c'est ce qui rend le roman vivant.
On retrouve les thèmes récurrents dans l’œuvre de l'auteur : l'adolescence, l'amour entre frère et sœur, la famille mais c'est un peu plus "bisounours" qu'habituellement : tout finit bien, les problèmes se résolvent comme par magie un peu comme dans les romans "feel-good". Il n'empêche que ce fut une lecture agréable et un moment de détente, de respiration, entre des romans beaucoup plus sombres.
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