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Danica Seleskovitch, interprète et témoin du XXe siècle

Couverture du livre « Danica Seleskovitch, interprète et témoin du XXe siècle » de Anne-Marie Widlung-Fantini aux éditions L'age D'homme
Résumé:

Paris, Berlin, Belgrade, Washington, Luxembourg, Paris : la vie et la carrière d'interprète de conférence de Danica Seleskovitch, de Danica tout simplement comme disent beaucoup (il faut prononcer Danitza), couvrent quatre-vingts ans du vingtième siècle.
Ce fut une interprète hors pair, un... Voir plus

Paris, Berlin, Belgrade, Washington, Luxembourg, Paris : la vie et la carrière d'interprète de conférence de Danica Seleskovitch, de Danica tout simplement comme disent beaucoup (il faut prononcer Danitza), couvrent quatre-vingts ans du vingtième siècle.
Ce fut une interprète hors pair, un professeur charismatique, un chercheur original qui fut aussi un témoin attentif de tout ce qui marque son temps à partir du poste d'observation privilégié que son métier lui offre. Née à Paris en 1921 d'un père serbe et d'une mère française, Danica vit immédiatement au contact de plusieurs langues et plusieurs cultures. Elle passe sa petite enfance à Nice, son adolescence et sa jeunesse à Berlin tandis que grandit la menace nazie, puis elle est à Belgrade sous l'occupation allemande.
Après la Seconde Guerre mondiale, ses études à la Sorbonne et à HEC la préparent à l'interprétation de conférence qu'elle exerce d'abord à Washington, aux missions de productivité organisées outre-Atlantique dans le cadre du plan Marshall, puis auprès de Jean Monnet au pool charbon-acier à Luxembourg. Danica revient à Paris au milieu des années cinquante et entame une longue carrière d'interprète de conférence grâce à laquelle elle va côtoyer de grands personnages du siècle, tels le général de Gaulle ou le maréchal Tito.
Dès cette époque, elle s'intéresse à la formation des praticiens de son métier, anime l'Ecole supérieure d'interprètes et de traducteurs de la Sorbonne et s'investit en outre dans l'Association internationale des interprètes de conférence au sein de laquelle elle s'emploie à organiser et à définir les modalités d'exercice de cette jeune profession. Danica consacrera la seconde partie de sa vie à l'enseignement et à la recherche.
Elle est elle-même docteur d'Etat et met en place en 1974 le premier doctorat de traductologie à Paris III-Sorbonne nouvelle : pendant plus de trente ans, jusqu'à sa mort en 2001, elle publie, en France et à l'étranger, de nombreux livres et articles relevant de sa discipline. Chez beaucoup de collègues et d'anciens élèves la disparition en 2001 de cette personnalité forte et chaleureuse a laissé un vide que cette biographie en forme d'hommage tente d'estomper.

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