Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Robbie Whitcomb, 5 ans, est enlevé sous les yeux de sa mère. Commencent sept années d'horreur pour le petit garçon, rebaptisé Gideon par son ravisseur, Daddy Love. Celui-ci n'est autre que Chet Cash, pasteur itinérant, populaire et séducteur, vendeur d'objets en macramé fabriqués par sa victime. Après l'arrestation, Robbie retrouve sa famille mais le retour à la normalité n'est qu'apparence.
Joyce Carol Oates décrit parfaitement l'emprise, la manipulation, la réduction par l'intimidation et la violence.
Mais ce roman est définitivement trop sordide, trop glauque.
J'ai ressenti un réel malaise en fermant ce livre, d'autant que la fin enterre toute lueur d'espoir.
Quel parent n’a pas eu l’angoisse de perdre son enfant, de vivre cette fin du monde ?
Dinah vit un cauchemar lorsque son fils Robbie, 5 ans, est enlevé sur le parking d'un centre commercial par un homme qui parvient à l’assommer par derrière à coup de marteau.
Elle arrivera malgré tout à se relever pour courir derrière la voiture du ravisseur qui fera alors demi-tour pour l'écraser, la traîner sur plusieurs mètres et la laissera comme une "pitoyable chose cassée".
Les premiers chapitres sont la répétition, à peu de chose près, du traumatisme de la mère.
Je dois dire que j’ai eu un peu de mal avec le principe de cet effet : on se demande si l’auteur ne « bogue » pas un peu.
Les chapitres suivants s’intéressent à Chester Cash, le pédophile. C’est un pasteur, prédicateur charismatique, qui bouge de ville en ville. Il profite de ses mouvements pour repérer ses jeunes proies et les enlever. Il les tue lorsqu’ils deviennent ados et qu’ils le dégoutent alors.
Lorsqu'il kidnappe Robbie, il l’emmène dans sa ferme isolée dans la campagne du New Jersey, et il devient Daddy Love qui le conditionnera pour en faire son jouet, son esclavage.
Je veux bien croire que l’auteur veuille dénoncer les actes de pédophiles à l’esprit dérangé, mais je n’ai franchement pas adhéré à son texte. Heureusement il n’y a pas de voyeurisme ni de côté macabre mais je suis passé à côté du récit.
De plus, comme la chute de l’histoire restera incompréhensible pour moi, je ne garderai pas de souvenir impérissable de ce livre.
Quand Robbie, 5 ans, se fait kidnapper sur un parking, c’est le début de 6 ans d’horreur pour Robbie et pour ses parents mais est-il possible de se remettre d’une telle épreuve ? Le point fort de ce roman est la précision de la psychologie des personnages. Tout est là.
La mère se débat avec sa culpabilité de ne pas avoir protéger son enfant, de lui avoir lâché la main. Le père se sent impuissant et ne sait comment avancer malgré cette perte. Robbie, la petite victime subit un conditionnement mental qui rend « normal » les violences sexuelles, physiques et psychologiques, et crée une forme d’attachement envers son ravisseur et bourreau. Et puis il y a Daddy love, le monstre répugnant, mais un monstre particulièrement doué pour se rendre invisible ou sociable en fonction du besoin. C’est la personne passe-partout, celle qu’on ne soupçonnerait jamais, qui est appréciée et qui par conséquent échappe à la justice et peut plonger dans les pires vices.
Tous les personnages sont passés au microscope, leur émotions, leur vision de la vie, la façon dont ils sont perçus. C’est puissant et l’environnement de vie n’est pas négligé, il est traité avec autant de minutie. On sent l’ambiance du village, du barbecue, de l’école… On est témoin de l’impression faite par ce bourreau qui semble si méritant, si impliqué et aimant. Avec cette narration, l’autrice dénonce l’intérêt de façade et l’importance du puritanisme qui met des oeillères sur la vision du monde, un croyant ne peut qu’être une personne bien.
Tout ça est renforcé par l’intime conviction du bourreau de faire le bien, de sauver les enfants de parents qui ne sont pas « fiables ». Le résultat est très oppressant. L’horreur est décrite sans tomber dans le gore. On n’est pas dans une sorte de voyeurisme de l’horreur où la moindre scène de torture va être décrite, ici tout se fait en finesse, sans rien minimiser. Tout est là au moins suggéré et ça rend le roman encore plus puissant.
Le thème de ce roman est ignoble donc autant choisir de l’aborder dans un texte qui associe justesse, finesse et une plume magnifique ce qui est le cas ici.
Joyce Carol Oates.
Ca en jette quand même comme nom, non?
Bref, je m'attaque à cet auteur légendaire américain pour la première fois. Je n'ai pas été déçu du voyage.
Daddy Love, un homme monstrueux kidnappe des jeunes enfants puis les tue lorsqu' « ils deviennent trop « vieux ». Robbie Whitcomb va devenir sa prochaine victime et nous allons suivre son calvaire, ainsi que celui de ses parents.
L'écriture est fine. La psychologie des personnages approfondie. Rien que les 4 ou 5 premiers chapitres qui racontent tous la même scène décrite de plusieurs façons m'ont séduit. Puis elle m'a entraîné jusqu'à la fin dans cette terrible histoire. Il y a une puissance d'écriture chez elle qui emporte le lecteur.
Daddy Love, un livre marquant qu'on referme un peu soufflé. La force d'un grand écrivain.
Je pense dans les mois à venir me faire une cure de Oates. Mais l'oeuvre semble gigantesque ! Je ne sais où donner de la tête !!
Pour mon plus grand plaisir.
Ames sensibles s’abstenir !
Dans ce roman il est question de l’enlèvement d’un petit garçon et de sa « vie » avec son kidnappeur, tel que chacun des deux le ressent ; en parallèle on suit le calvaire de la maman qui ignore ce qu’est devenu son fils.
Chaque mot est pensé, réfléchi, pesé dans ce récit de l’horreur. L’horreur car l’auteur a su décrire de façon étonnement réaliste le mode de pensée de ce « Daddy love » immonde et pourtant persuadé qu’il apporte de l’amour aux enfants qu’il torture. On le suit dans sa perversion, en frissonnant d’autant plus qu’on le sent réellement convaincu du bienfondé de ses actes. Et ce même si par ailleurs il sait pertinemment être dans l’horreur car il cache parfaitement tout ce pan de sa vie à son entourage.
Dans le même temps l’auteur parvient avec beaucoup de talent à nous faire vivre les mêmes moments vu de l’enfant, martyrisé et prisonnier d’une relation violente et avilissante, que l’on pense totalement sous la coupe de ce monstre qui s’imagine être un père de substitution parfait . Un enfant dont on se demande comment il peut survivre et tenir, et surtout comment il va pouvoir se construire pour résister mentalement à cet enfermement, pour ne pas devenir lui-même un monstre.
Joyce Carol Oates réussit par ailleurs à nous mettre aussi dans la peau de la mère détruite à tout point de vue. Physiquement déjà car lors de l’enlèvement elle a tenté de protéger son fils et a été gravement blessée, ce dont elle garde des séquelles lourdes. Moralement aussi, car elle s’en veut de n’avoir pas pu empêcher le pire d’arriver, estimant avoir été une mauvaise mère. Surtout elle se reproche d’avoir survécu à cette agression, signe pour elle d’une faiblesse impardonnable : elle aurait dû défendre son enfant jusqu’à la mort si nécessaire, et ne pas laisser ce cauchemar se produire.
Ce livre est une vraie claque, qui nous plonge dans un univers glauque et noir, rempli presque uniquement de souffrance et de peur. Il n’est donc pas à mettre entre toutes les mains car il faut sérieusement s’accrocher pour ne pas le fermer au bout de quelques chapitres (et pourtant j’ai l’habitude de lire du noir, du sanglant, du violent).
Mais c’est aussi une claque qui laisse comme un gout d’inachevé, car la fin est abrupte, et pose plus de questions qu’elle ne termine le récit. Et vous le savez déjà certainement, je ne suis pas adepte de cette façon de faire, j’aime quand l’auteur assume son histoire jusqu’à son terme, avec un vrai « the end ». Que celui-ci soit positif ou négatif, peu importe à la limite, mais il me faut ce « clap » qui en termine correctement à mon sens avec les x pages que je viens de lire. J’ai fini ma lecture frustrée, et c’est réellement dommage car Joyce Carol Oates avait jusque là réussi à m’embarquer totalement … mais bien sûr ce n’est que mon humble avis !
http://desmotssurunepage.eklablog.com/ames-sensibles-s-abstenir-a128019016
Etonnante cette auteure, chaque roman est une découverte.
J'ai adoré ce livre même si sa lecture en est difficile. Car le livre nous plonge, dans l'horreur du drame vécu par un petit garçon enlevé par un prédateur.
L'analyse des personnages est admirable. L'épreuve des parents déchirés après le drame de l'enlèvement de leur enfant, la froideur du monstre, le vécu de l'enfant qui s'installe peu à peu dans une situation de "normalité"... tout cela fait froid dans le dos.
Et une écriture admirable d'une grande justesse, sans excès, sans voyeurisme qui nous mène à la dernière page vers l'horreur dans l'horreur.
Lechatquilit.e-monsite.com
Violent, dérangeant...
Difficile de lire un livre qui nous dépeint autant de violence envers un si petit garçon !
Je suis alle jusqu'au bout, juste pour savoir si ce bout de chou, martyrisé par son agresseur, allait retrouver ses parents, ou si ses parents allaient le retrouver. Mais la lecture est parfois insoutenable.
J'ai eu beaucoup de mal avec ce livre !
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...