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Coup de pistolet en plein prêche

Couverture du livre « Coup de pistolet en plein prêche » de Conrad Ferdinand Meyer aux éditions L'age D'homme
Résumé:

Né à Zurich en 1825, issu d'une vieille famille patricienne, Conrad Ferdinand Meyer s'oppose, sur ce point, à ses compatriotes et contemporains Gottfried Keller (1819-1890), fils d'un petit artisan, et Jérémias Gotthelf (1797-1854), qui passa son enfance parmi les petits paysans.
C'est en 1877... Voir plus

Né à Zurich en 1825, issu d'une vieille famille patricienne, Conrad Ferdinand Meyer s'oppose, sur ce point, à ses compatriotes et contemporains Gottfried Keller (1819-1890), fils d'un petit artisan, et Jérémias Gotthelf (1797-1854), qui passa son enfance parmi les petits paysans.
C'est en 1877 que Conrad Ferdinand Meyer fit l'acquisition d'une maison de campagne à Kilchberg, non loin du lac de Zurich. Marié depuis deux ans, content de sa nouvelle propriété, auteur déjà connu et apprécié, il vivait une période heureuse de sa vie. C'est dans ce contexte gai et serein que la première nouvelle de ce recueil, pleine d'humour, vit le jour?: " Coup de pistolet en plein prêche ". L'écrivain la conçut pour le " Livre de poche zurichois " qui lui avait demandé quelque chose " d'amusant et se jouant dans la région ". Bien que resté toute sa vie, dans le fond, fidèle à la pensée protestante, dans laquelle il a été élevé, Conrad Ferdinand Meyer révèle avec " Coup de pistolet en plein prêche " un côté païen et exubérant de sa nature décidément complexe, voire ambiguë.
Quand à la seconde nouvelle, " Plaute au couvent de femmes ", elle se présente comme une " facétie inédite " due au célèbre humaniste italien Poggio Bracciolini, plus connu sous le nom de Le Pogge, qui, devenu vers la fin de sa vie chancelier de la république de Florence, raconte à Cosme de Médicis et à sa cour, comment il découvrit autrefois, dans un couvent de femmes, un manuscrit de Plaute, alors qu'il était, au moment du concile de Constance (1414-1418), secrétaire du pape Jean XXIII, que l'assemblée apostolique déposa d'ailleurs. Ici, Conrad Ferdinand Meyer se moque de ce catholicisme médiéval qu'il peut présenter sous un jour certes souvent caricatural. Mais on ne peut nier que le culte des reliques - or il s'agit aussi et surtout de cela dans l'oeuvre - ait constitué au Moyen Âge une véritable branche de l'économie, où l'imagination autant que l'adresse des faussaires a souvent trouvé à s'employer. On ne compte pas les divers prépuces de Jésus, gouttes de lait de la Vierge et morceaux de la vraie croix qui ont fait la fortune de tant d'abbayes.

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