Stade olympique de Berlin, 9 juillet 2006, 22 h 30. C'est la 107e minute d'un match tendu, rugueux, haché entre les deux finalistes. L'une des rencontres les moins inspirées de l'équipe de France depuis le début de cette Coupe du monde de football. Et l'adversaire italien n'est pas plus brillant. Dans la fournaise de cette nuit d'été, des millions de supporteurs sur les nerfs attendent, retenant leur souffle. Soudain, le capitaine des « Bleus », Zinedine Zidane, se jette sur le défenseur Marco Materazzi et, d'un coup de boule magistral, l'envoie brouter la pelouse. La suite est connue, trop connue ! Enfin, c'est ce que l'on croit, car c'est ici que commence Coup de boule à Berlin (le dernier carton rouge). L'insaisissable dribbleur, le feu follet, Zidane le flamboyant a été interné. Entre quatre murs nus, comme un assassin, un aliéné, un fou. Car il faut être fou, pensent « les maîtres », pour avoir mis un terme brutal et stupide à une carrière aussi prestigieuse. Fou, plus encore, pour garder secret ce que le « renard italien » lui a dit. Et ce secret, c'est ce que « les maîtres » veulent savoir. Et ils feront tout pour cela. Professeur de philosophie, metteur en scène, directeur de la Compagnie Théâtre du Confluent, Gérard Thirioux est l'auteur de nombreuses adaptations pour le théâtre. L'auteur a publié Sartre on jazz, Éditions Amalthée, en 2004.
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