Un vétéran d'Irak au visage mutilé tombe en panne au milieu de nulle part et se dirige droit vers le premier bar. Peu après, un homme entre avec une femme, puis la passe à tabac. L'ancien soldat défiguré s'interpose, et ils repartent ensemble, elle et lui. C'était son idée, à elle. Comme de confier ensuite au vétéran le montant de l'assurance-vie de son mari qui la bat. Ce qu'elle n'avait pas réalisé, c'était qu'à partir de là, elle était déjà morte.
Ce n'est pas tous les jours que l’on peut lire un roman noir "psycho". Avec Corrosion, j’ai enfin compris ce cela pouvait être. C’est bien plus que seulement bon c’est décapant et torride, il y a de la perversité et c’est dérangeant, c’est sombre et beau à la fois bref cela ne m’a pas laissée indifférente. Une rencontre avec une femme va le faire pencher définitivement du côté obscur en passant par la violence extrême et la dépravation absolue. Jon Bassoff nous emporte dans un sombre duel entre Joseph Downs, vétéran de la guère d’Irak, défiguré et incontestablement perturbé pour ensuite se concentrer sur la fragilité de la psyché de Joseph après avoir été trahi et en seconde partie on découvre l’histoire de Benton Faulks un adolescent solitaire et brisé par la mort de sa mère et la folie de son père. On verra aussi ce que peut devenir une obsession pour une femme plus âgée lorsqu’elle n’est pas payée en retour. La terrible et lente descente aux enfers de Benton dans une sorte de folie qui nous ferait presque penser que son père est sain d’esprit atteint un pic lorsque Benton se met à réaliser ses fantasmes de soldat super-héros et à ce moment là c’est vraiment horrible. Il ne faudrait pas oublier non plus le rôle du prédicateur masqué au terrible secret.
J’ai adoré le moment où j’ai pris conscience de la connexion entre les deux récits. C’est vraiment quelque chose qui me fascine, cette ingéniosité de l’auteur, la manière dont il s’y prend pour jouer avec ses personnages et relier petit à petit les fils entre eux pour tisser un motif qui tournerait sur lui-même.
C’est la première fois que je lis un livre aussi noir et perturbant, il m’a fallu un certain temps pour entrer dedans et m’habituer à l’étrangeté de la situation mais une fois que j’y suis arrivée, je n’ai pas pu m’arrêter de lire la suite. C’est ce qui explique qu’il m’a fallu quelques jours de pause avant d’écrire cette chronique, un temps de digestion nécessaire. Bonne lecture.
Le style sombre et acide m'a malheureusement laissé de marbre.
Avec ce nouveau livre GALLMEISTER, je fais d'une pierre deux coups !
A savoir que je poursuis ma découverte de la maison d'édition GALLMEISTER dans le cadre du challenge organisé par LEA TOUCH BOOK et j'honore ma participation aux Explorateurs du polar initiés par LECTEURS.COM qui m'a gentiment fait parvenir cet ouvrage. Well done MYMY !
Suite à une panne de carburant, un vétéran d'IRAK au visage mutilé se retrouve au mileu de nulle part et entre dans le premier bar qu'il trouve. Arrive à sa suite un couple un peu éméché, une dispute éclate entre les deux amants, le vétéran excédé s'en mêle et passe à tabac l'homme. La femme percluse de douleur repart avec l'inconnu et lui fait du charme. S'ensuit une relation malsaine et tendue qui aboutit au meurtre du mari de cette femme manipulatrice. Celle-ci a en effet fait miroiter une idylle amoureuse au soldat ainsi que l'assurance vie du mari assassiné. Mais cette femme dépourvue de tout scrupule ignore que l'homme qu'elle a embarqué dans son délire meurtrier n'est pas celui qu'elle croit et qu'elle a malgré elle signé son arrêt de mort...
Voilà le décor est planté et ne vous attendez pas à une once d'humanité ou de joie de vivre dans ce polar : c'est noir de chez noir! On oscille entre folie meutrière, violence extrême et une absence de moralité la plus complète. Les personnages sont sans foi ni loi, ils repoussent les limites de l'indécence et l'écoeurement est toujours au bord des lèvres lorqu'ils agissent ou s'expriment.
La première partie du roman déroule le plan machiavélique du couple et la seconde partie donne les clés d'une folie meurtrière qui s'explique mais ne se justifie pas. On reste groggy par un tel scénario démoniaque et par tant de sévices et de fureur.
Le style est vif et incisif, peu de ponctuation, des phrases courtes qui donnent encore plus de force à cette montée de la violence et de la démence. La plume de Jon BASSOFF colle parfaitement à cette ambiance électrique et effroyable.
Ce livre hante longtemps tellement il déstabilise et bouscule toutes nos croyances en l'être humain. Il s'agit d'un roman absolument terrible et perturbant tant le côté obscur de l'homme est ici mis en avant.
Pour ma part, j'ai trouvé ce polar absolument terrifiant et j'avoue avoir parfois ressenti un réel malaise lors de ma lecture. Il faut avoir le coeur bien accroché pour tourner les pages de ce livre .
Avis aux amateurs, moi je vais me contenter dorénavant de polars moins effrayants !
MYMY
l'histoire d'un soldat très abimé physiquement et psychologiquement. Mais l'armée est-elle seule l'auteur de ce mal être?
Polar noir qui nous montre la folie des différents personnages, la malchance de certains de passer au mauvais endroit au mauvais moment, la manipulation....
un bon, très bon polar, bien, bien noir!
[Définition]Corrosion* : premier roman de Jon Bassoff, une petite tuerie dans son genre qui ne vous laissera pas indemne.
[Def.] Corrosion* : dégradation de matériau sous l'action d'un milieu ambiant.
Mais pour être plus en accord avec ce roman il s'agit tout autant de la dégradation de la chair sous l'effet de produits que la dégradation de l'âme face à un monde corrompu, face à un passé troublé et malsain, face à tous les êtres vils et méprisables. Ce roman noir, très noir même va vous emmener dans la crasse, dans les ténèbres et même peut-être six pieds sous terre...
Avec une construction narrative remarquable et unique qui compose le gros point fort de l'intrigue, ce livre repose sur l'histoire d'un homme qui par une suite de choix et de rencontres se révèlera comme un monstre, un monstre façonné par son univers... Quatre parties : un vétéran d'Irak qui sauve une demoiselle en détresse, un jeune homme assistant à la folie progressive de son père, le retour au soldat avec de nouveaux éléments à la clé et enfin le révérend. Aucun aspect de personnalité n'a trouvé grâce à mes yeux, ils sont tous abjects : c'est le but.
Alors contrairement à tous les autres romans de la collection : noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir dans ce titre. Vous pourrez chercher une âme à sauver, un être plein de vertus, une lueur de bonté : il n'y en aura pas. C'est ce que j'ai aimé mais c'est aussi ce qui m'a déstabilisé : je cherchais le retour -même léger- de bâton, un seul moment de justice, un seul instant, rien qu'un mais Jon Bassoff ne nous épargne rien : bienvenue en Enfer, c'est sur Terre.
L'écriture ? Elle est sec, coupée, hachée, tronçonnée, ce que vous voulez : c'est à l'image de l'histoire. Des phrases courtes, parfois trop simples mais qui sonnent toujours vraies. Le jeune écrivain doit encore aiguiser ses griffes de ce côté là ou garder ce style pour lui donner un aspect plus viscéral mais tout est là : un auteur à suivre !
En définitive, venez découvrir la naissance d'un grand écrivain du genre !
« Corrosion » est un thriller très noir et prenant. Le protagoniste est un vétéran de la guerre d’Irak défiguré. Un jour, il s’interpose entre une femme et son mari qui se dispute dans un bar et il repart avec la femme. En parallèle, nous suivons Benton, un jeune garçon de 16 ans qui vit dans les montagnes avec ses parents et dont la mère est très malade. Ces deux histoires vont se rejoindre et à ce moment là, le livre prend tout son sens et son ampleur.
L’atmosphère du livre fait froid dans le dos, c’est une descente aux enfers. L’auteur utilise une construction narrative intéressante qui permet de ne pas révéler l’intrigue hallucinante et de garder le suspens jusqu’au bout.
L’écriture est très agréable. Le rythme est très soutenu : les phrases sont courtes et percutantes et ne laissent pas le temps au lecteur de souffler. L’auteur par son écriture sans fioriture nous fait entrer dans l’esprit très torturé des personnages.
L’écriture est magistrale, j’ai aimé ce roman noir dans lequel il n’y a plus d’espoir.
J’ai découvert Jon Bassoff, qui est, à n’en pas douter, un auteur très prometteur à suivre.
Merci aux lecteurs.com et aux éditions Gallmeister de m’avoir fait découvrir « Corrosion » dans le cadre de l’événement « Explorateur du polar ».
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