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USA, état du New Hampshire. Ignatius Perrish avait tout pour être heureux : une famille riche et heureuse, un avenir tout tracé. Mais il y a un an, sa fiancée, Merrin Williams, est retrouvée morte. Depuis, Ignatius sombre dans le désespoir, noie son chagrin dans l'alcool, accumule les aventures sans lendemain. Jusqu'au jour où des cornes lui poussent sur la tête. La surprise passée, il découvre que ces deux appendices lui donnent le pouvoir de faire avouer l'inavouable aux gens qu'il croise.
Don macabre ou coup de pouce du diable ? L'assassin de Merrin n'a plus qu'à prier pour ne pas croiser son chemin !
je ne lis pas souvent de polar, mais voilà, celui-là je l'ai aimé, notamment par son côté fantastique. Ig, le héros se réveille après une cuite et découvre qu'il a des cornes sur la tête qui, il le verra rapidement, envoûtent les gens et leurs fond dire les pires choses qu'ils refoulent. Ig découvre également qu'il peut en partie contrôler ces personnes.
Si Ig Perrish se réveille avec la gueule de bois c'est parce qu'il y a un an sa petite amie Merrin avec qui il était depuis 10 ans a été violé et assassiné, sauf que c'est lui qu'on accuse.
Avec ses cornes Ig va tenter de démasquer le vrai coupable et là où le roman est génial c'est que certes on sait rapidement qui est le coupable, mais l'auteur nous donne tous les points de vu des personnages et nous transporte dans de superbe flash back et on se rend compte que finalement... tout n'est pas si simple.
Beaucoup de couleurs et d'émotions contrastées dans ce livre.
Un subtil mélange de sensations, de douceurs, de violence et de pulsions. De romantisme noir et glacé, d'intensités brûlantes qui scarifient le cerveau du lecteur en laissant une empreinte indélébile.
Avec tout ce panel de sensations ainsi clamé, on pourrait s'attendre à une critique dithyrambique et enamourée. Et pourtant non.
Quelques maladresses font que ce roman restera à la porte du panthéon des chefs-d'œuvre du fantastique et de l'horreur.
Joe Hill (fils du King, Stephen pas Elvis) noie son superbe matériau de digressions sur la jeunesse des protagonistes. Même s'il fait souvent connaître le passé pour comprendre le présent, celui-ci ne doit pas entraver la construction de l'action ni parasiter la montée en puissance de l'histoire. C'est malheureusement le cas ici. Prise indépendamment, chaque partie de l'histoire est passionnante, touchante ou excitante. Néanmoins, le mélange est maladroit et la texture grossière une fois assemblée.
Pourtant, l'idée de base est excellente et originale. Il pousse des cornes sur le front d'Ignatus. Ces cornes provoquent chez les personnes croisées par Ignatus une envie irrésistible d'avouer leurs pires et plus noires pensées. Ça fait baver ce champ des possibles.
Là où le papa serait allé dans une étude des mœurs truculente et dévastatrice de la population de Gideon, le fils choisit l'histoire d'amour et la tragédie policière.
Le point commun étant le retour aux sources et la lisibilité de la jeunesse des personnages comme influences sur le présent. Sauf que Joe s'appesantit beaucoup sur ce passé qui constitue une grosse partie des 500 pages.
L'histoire volontairement décousue, sans positionnement temps précis semble se situer entre les années 80 et les années 2000 renforce la déstabilisation du lecteur. Quand on tente le calcul, ça ne matche pas au niveau des âges. Intriguant mais pas désagréable.
On saluera la manipulation tant aucun des personnages n'est celui qu'il semble être. Du coup, on assiste à de ces retournements de situations qui font vrombir les neurones.
Un des aspects très intéressants du bouquin est l'analyse sociale et théologique que nous délivre l'auteur avec des montées furieuses de colère qui font du bien. Plus Bachman que King dans la crudité des situations et des scènes de sexe.
On restera néanmoins sur sa faim quant à l'origine des cornes ou alors le côté métaphysique m'a perdu.
Pourquoi faut-il que les cornes ne m'usent ?
Au final, potentiel enoooorme de ce nouveau venu. Une envie folle de lire ses 2 autres bouquins et son recueil de nouvelles. Joe Hill est bien parti pour être une référence et une future pointure du genre. 3,5/5
une première partie excellente puis ça s'essouffle dans la suite. chute un peu décevante mais c'est prometteur!
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