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Coprésences

Couverture du livre « Coprésences » de J C Seguin aux éditions Pu De Saint Etienne
Résumé:

L'oeuvre composite est conduite à travailler à la fois sur les matières scripturale et iconique.
En optant pour un double vecteur de transmission de sens (image et texte), elle est conduite à des choix signifiants. Ces derniers peuvent ainsi agir sur le paratexte (p. ex : El embrujo de Shangai... Voir plus

L'oeuvre composite est conduite à travailler à la fois sur les matières scripturale et iconique.
En optant pour un double vecteur de transmission de sens (image et texte), elle est conduite à des choix signifiants. Ces derniers peuvent ainsi agir sur le paratexte (p. ex : El embrujo de Shangai de Juan Marsé...), mais également sur le contexte qui peut jouer sur le texte et l'image (p. ex. : Los caprichos de Francisco de Goya y Lucientes de Camilo José Cela, le Don Quichotte de Gustave Doré...). Par des effets combinatoires (icone/texte), l'oeuvre peut ainsi " partager " l'espace (p.
Ex. : les silences de Trait de craie de Miguelanxo Prado, la logorrhée dans les dernières oeuvres de Berlanga...). Ce double fonctionnement peut être envisagé comme complémentaire (l'information combinée), redondant (effet " illustration " du texte ou de l'image), voire contradictoire (texte et image fonctionnant en opposition). Le titre de l'oeuvre iconique peut développer soit une fonction d'ancrage qui permet d'immobiliser la chaîne flottante du sens que la polysémie de l'image engendre (p.
Ex. Mujeres al borde de un ataque de nervios de Pedro Almodovar), soit une fonction relais lorsque les carences expressives de l'image sont comblées par le message linguistique (p. ex. : Lector d'Antoni Tàpies). La réflexion sur la coprésence dans l'oeuvre composite du scriptural et de l'iconique conduit à s'interroger sur ce double comblement de l'espace. L'oeuvre s'élabore dans un espace qu'elle tend à combler ou auquel elle tente d'échapper en y creusant des vides dans lesquels peut s'inscrire " en creux " une part du sens (les effets de regard, les hors-champs...).
La saturation informative, la multiplication, la surcharge tentent de faire disparaître les contraintes spatiales que les limites matérielles imposent à l'oeuvre, mais elles figurent également une claustration artistique. Tout comme le vide, la saturation spatiale n'est peut-être pas à considérer comme une saturation de sens. II y aura lieu de s'interroger sur le fonctionnement de la matière picturale, typographique, pelliculaire...
Et les modalités de l'occupation de l'espace. L'image numérique (p. ex. : les apports multiples d'information dans le CD-Rom) est également conduite à penser le sens en termes d'espace visuel et sonore.

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