« L'ethnocide, dans sa logique de destruction et d'extension, est générateur de ?névrose?, car engendrant l'incommunication entre les êtres. Dans la relation homme-objet qu'il crée, il accentue les « différences » entre les hommes, en leur imposant une ?loi? extérieure et unitaire, semblable pour tous, et tributaire non des nécessaires différenciations qui sont l'essence même de la nature humaine et des civilisations, mais d'un contexte donné (économique, industriel ou politique) imposé par l'extérieur. Il ne s'agit donc plus à ce moment d'une relation individu-société, mais d'un contexte artificiellement créé, où l'individu évolue par rapport à certains critères de consommation. » Afrique, Antilles, Indiens d'Amérique... L'auteur des « Anthropologues face au monde moderne » démontre ici le rôle du colonialisme dans l'ethnocide culturel et vient dénoncer la prise de possession de la planète par l'Occident au travers d'« une dictature productiviste exclusive et destructrice, au profit de ce que tour à tour l'Europe, puis les États-Unis, d'autres demain, appellent et appelleront l'Ordre du monde. » Un essai pluridisciplinaire édifiant et terrifiant d'actualité.
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