Des incontournables et des révélations viendront s'ajouter à cette liste au fil des semaines !
Réunie pour la première fois, la correspondance entre Gustave Flaubert et sa soeur Caroline s'échelonne de 1839 à 1846, jusqu'à la mort brutale de cette dernière après avoir donné le jour à sa fille unique. La complicité entre frère et soeur est communicative. Leurs cibles sont les mêmes : les conventions, la bourgeoisie provinciale. Et pour la vivacité de ses lettres, le ton libre, affranchi et farceur, Caroline n'est pas en reste sur ce frère qu'elle chérit, et réciproquement. Car Gustave, c'est le grand amuseur de la famille. Elle raffole de ses histoires, de ses anecdotes, où sa férocité s'exerce au détriment des petits ridicules des grands hommes comme des petites gens. Tous deux baignent dans une ambiance familiale protectrice et libérale, dont ils tirent sans doute leur liberté de ton. Il la guide dans ses lectures, dans ses goûts ;
Caroline prend plaisir à le taquiner et le console quand il traverse des périodes de découragement ou d'ennui. Pour Flaubert, la disparition prématurée de cette soeur adorée, qui compta sans doute autant qu'un Louis Bouilhet, aura été une sorte de drame fondateur. Il en perpétuera le souvenir à travers sa nièce, dont il sera très proche toute sa vie durant, et conservera précieusement dans une pochette grise les « Lettres de ma soeur ».
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