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Ils fréquentent le même lycée et partagent les mêmes passions : la natation, le sexe, la drogue, les jeux vidéo... Quand ils ne sont pas à la piscine en train de s'entraîner, ils picolent, fument joint sur joint, jouent à GTA, matent des pornos et cherchent à se faire sucer par les filles. Le problème des ados, c'est que ça s'emmerde vite, et des ados qui s'emmerdent, c'est jamais très loin de faire une connerie. C'est ce qui s'est passé ce soir-là. Ils avaient coché toutes les cases : une voiture « empruntée », l'aiguille dans le rouge au compteur, les pupilles bien dilatées. Résultat : un mort. À partir de là, tout s'enchaîne. Portrait désespérant de justesse des ados d'aujourd'hui, «Comme des rats morts» est un roman noir sombre et brillantissime. Une sorte de «Trainspotting» à la piscine. Un choc.
Ttraduit du hongrois par Natalia Zaremba-Huzsvai et Charles Zaremba.
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Ils s’apprécient plus ou moins, mais tuent le temps ensemble. Entre deux entraînements de natation, ils squattent chez Greg. Greg a de l’argent, une grande gueule et la tête près du bonnet. Il saoule tout le monde à jouer les gangstas mais c’est lui qui a la collection de pornos. Bien plus intéressante que les cours. Alors, la Bouée s’occupe de piquer des ordonnances à son père pour fournir un justificatif à chacun. Nicky et Vicky, les frangines peu farouches, rejoignent la bande.
Un soir, tandis que Nicky et Dany se laissent aller sur la banquette arrière, Greg perd le contrôle du véhicule. La voiture est un véritable aquarium, ils sont tous trop défaits pour mesurer les conséquences de ce qu’il vient de se passer. Un mort. Assumer ses responsabilités ou prendre la tangente ? Seconde option, inutile de discuter, même si pour certains, la décision est plus difficile à prendre.
Ça commençait plutôt bien.
J’ai d’abord pensé que les propos des personnages, violents, vulgaires, étaient indispensables pour les cerner, pour transmettre l’ambiance. Passé le premier tiers du livre, je me suis mise à douter. N’aurait-on pas pu exprimer les mêmes choses dans un langage un peu plus soutenu ? À la moyenne de trois termes abjects par paragraphe (j’exagère à peine) s’ajoutent la syntaxe bancale et de longues tirades du narrateur, sans intérêt. Était-il nécessaire de dresser, mine de rien, un portrait outrancier d’une gamine de 14 ans ? Je ne citerai aucun passage ni ne détaillerai le texte pour ne choquer personne. Le roman repose finalement sur l’apathie de cette triste jeunesse, mettant tellement de côté l’accident survenu au premier chapitre qu’on en vient à l’oublier.
D’autres (Florian Zeller, Lolita Pille) ont mis en scène des personnages désaxés avec brio. La déchéance haut de gamme. Ils leur ont donné une consistance, ils ont donné un but au lecteur. Mon seul but, ici, était de terminer le bouquin. Plus détestable qu’American Psycho et nettement moins bien écrit.
Merci à lecteurs. com et aux éditions Actes Sud.
J'ai tourné plusieurs fois autour de ce roman noir avant de le prendre. Si le thème des compétitions de natation pleines de testostérone m'attirait irrésistiblement, je n'étais pas certaine d'aimer le style, ni cette génération biberonnée aux films porno et à la drogue.
Il m'a effectivement fallu quelques pages pour m'adapter au style, à cette langue parlée (les négations ne comportent pas de "ne" par exemple), puis je me suis laissée portée par ces grands ados qui, à l'instar de leur meneur de jeu Greg, ne semblent pas connaître la définition de mots comme "amitié", "solidarité" et j'en passe. Ados à la dérive, on ne parvient pas à les qualifier de jeunes hommes en devenir tant on ne leur voit aucun avenir, si ce n'est, pour Greg, ce fils à papa qui se prélasse dans l'argent parental. Les parents, d'ailleurs, sont aussi égratignés que les ados, totalement dépassés par leurs progénitures dont ils ne se soucient guère ou qui leur échappent parce qu'ils ont déjà bien du mal à s'occuper d'eux-mêmes. Ce n'est pas un roman que je recommanderais à la majeure partie des lecteurs de mon entourage mais moi, je l'ai beaucoup aimé. Ça sent souvent l'urine (les garçons marquent leur territoire, dans l'eau aussi, donc à éviter peut-être juste avant d'aller à la piscine), les filles ne sont que des objets (de désir, un peu, de satisfaction de pulsions, souvent), c'est noir, glauque, trash mais pas totalement désenchanté ou amoral et ça fonctionne parfaitement. Un auteur que je ne manquerai pas de suivre. Benedek Totth a traduit Bret Easton Ellis en Hongrois, la parenté est évidente.
Dans le cadre des Explorateurs du polar, Lecteurs.com et les éditions Actes Sud m’ont donné l’occasion de découvrir Comme des rats morts, le premier roman de l’écrivain hongrois Benedek Totth (traduit du hongrois par Natalia Zaremba-Huzsvai et Charles Zaremba). La quatrième de couverture m’avait fortement donné envie de me plonger dans ce livre. J’avais plein d’attentes (peut-être trop) concernant ce roman noir, un genre que j’apprécie particulièrement. Dés le début, l’auteur plonge le lecteur dans le quotidien d’adolescents hongrois. Le quotidien de ceux-ci est désespérant. Leurs vies sont rythmées par l’alcool, la drogue et le sexe. Aucun avenir ne se dégage pour cette bande de potes devenus complètement asociaux. Ceux-ci vivent une vie où n’importent que les plaisirs immédiats au détriment de leurs propres vies mais également parfois de la vie d'autrui. Au fil des pages qui défilent, le lecteur n’attend qu’une chose : une lueur d’espoir et d’optimisme pour cette jeunesse qui part à la dérive. Celle-ci n’arrive pourtant jamais. Les pages passent et le récit ne fait que de relater une histoire qui en devient presque dérangeante tant l’écriture est violente et brutale. En résumé, je me suis ennuyé. Les thèmes abordés restent les mêmes du début à la fin. Étant plutôt optimiste de nature, je trouve dommage que finalement l l’histoire, même s’il s’agit d’une fiction, ne véhicule que l’image d’une jeunesse hongroise désœuvrée et sans avenir. Voulant quand même donner une seconde chance à cet auteur qui débute, je me laisserai peut-être tenté par le suivant. À voir…
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