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De Martine Magnin, je n’ai certes pas lu tous les ouvrages. Mais j’ai beaucoup aimé ceux que j’ai découverts. Et ce dernier opus, joliment titré, "Collier de femmes" ne fait pas exception. En réalité, je l’ai aimé dès la couverture magnifiquement illustrée par l’artiste Sophie Rocco qui symbolise parfaitement le thème abordé dans le récit.
Les femmes de la couverture, enlacées, illustrent, en effet, de belle manière les portraits de celles qui ont traversé la vie d’Elsa. Elsa, la narratrice aime les belles choses, les perles et les bijoux et aussi les femmes. Chaque perle, pierre ou maillon représente l’une d’entre elles. C’est ainsi que nous avançons dans sa vie aux côtés de ses amies, filles, thérapeutes, sœurs, belles-sœurs, mère et belle-mère. Comme les bijoux, elles peuvent être belles aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Elles peuvent aussi cacher derrière une belle façade quelques petits ou grands défauts. D’une certaine, elle a même dû se séparer pour continuer à vivre. Les autres sont entrées dans sa vie pour ne jamais en sortir.
Martine Magnin use d’une magnifique écriture, délicate et légère, fluide et travaillée, limpide et poétique. Elle donne l’impression de tresser les mots comme elle sélectionne les perles dont elle nous donne à chaque fois une belle définition. Chacune est à la bonne place, sa beauté assortie aux compliments qu’elle profère avec élégance et délicatesse. Et quand survint "L’Ambigüe – Une perle étrange aux reflets changeants entre rouge d’amour, blanc de glace et noir de mort…", que l’amitié ne fut plus ce qu’elle semblait être, "Elsa en sortit profondément plus forte, plus détendue et plus claire." Beaucoup de positif dans les propos tenus par Elsa, elle aime ou pas mais toujours explique, reconnaît, réfléchit.
Cet album de photos, détaillées, exquises et coloriées à l’amour est un baume en ces temps difficiles. J’ai aimé le feuilleter, m’imaginer le visage de chacune des femmes, me plonger aussi dans les pensées des auteurs qui ponctuent chaque fin de chapitres. Et, si je ne devais en retenir qu’une, ce serait celle de Marcel Proust : "Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux." Tout est dit.
Merci, Martine de m’avoir permis d’entrer dans la grande et belle famille d’Elsa. Ce fut un moment délicieux.
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Quelle belle idée d’égrener ainsi les éléments d’un bijou irremplaçable , composé au gré des rencontres d’une vie ! Ces perles, uniques, et ses maillons, qui font la solidité de la parure, ce sont les femmes croisées, écoutées, subies parfois, et qui rendent singulier le chemin. De la Tatie Danièle, à la grand-mère conteuse, en passant par la Reine-mère à l'Irrésistible, c’est une collection de portraits à déguster comme une gourmandise , et à revisiter pour un plaisir renouvelé.
Toutes différentes, dans leur rôle et dans leur personnalité, elles constituent un diaporama bigarré et en aucune façon l’ennui ne peut s’immiscer dans la lecture. On y reconnaîtra même parfois des perles personnelles …
C’est aussi un hommage aux soeurs, un éloge de la sororité, valeur refuge incontestable pour la moitié féminine de notre humanité. Ces perles égaient le regard mais nous relient aussi à nos semblables, Et sont la preuve que la diversité et la différence sont des atouts majeurs pour survivre et accepter notre sort énigmatique d’être humain.
J’ai adoré ces portraits déclinés avec grâce, et talent.
Merci à Martine de m’avoir confié ce bijou littéraire .
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