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Victor Mancini est figurant dans un «musée vivant» où le moindre anachronisme est puni par la mise au pilori avec suspension de salaire. Il est un sexoolique, drogué du sexe en thérapie verbale incapable d'aimer. Son meilleur ami se promène avec des cailloux enroulés dans des couvertures et sa mère, folle à lier, le ruine sans jamais reconnaître en lui le fils dont elle a ravagé l'enfance... Pour quelles raisons ? Où se niche véritablement la folie ? Pourquoi Victor continue-t-il de se faire vomir publiquement dans des restaurants chic et qui saura lui révéler l'incroyable secret de sa naissance ? Un livre de Palahniuk ne se résume pas, c'est déjanté, subversif et incroyablement lucide.
Fan absolu du film "Fight Club" de David Fincher, je voulais découvrir le créateur littéraire de cette oeuvre. Par peur de confronter le film au roman, j'ai voulu entrer dans le monde de Palahniuk par une autre production.
Avec une écriture décousue et grâce à des retours dans le passé, l'auteur essaye de développer son personnage dans son intégralité pour que l'on puisse appréhender au mieux son comportement hors normes. Et c'est justement en voulant crédibiliser les actes de son protagoniste que l'histoire perd un peu de sa superbe. Ce roman reste finalement comme une succession de scènes plus loufoques les unes que les autres. Certaines situations sont extrêmement glauques presque choquantes mais ont eu un effet désopilant sur moi. J'ai beaucoup ri en me disant "Mais jusqu'où va-t-il aller?". Et c'est uniquement cette question qui m'a motivé dans la lecture de ce récit, et pas le personnage, qui devient presque irréel tant les rebondissements de sa vie sont peu plausibles.
C'est un Objet Littéraire Non Identifié, bourré d'excentricité, de sexe, de drogue et de folie, parfois même à outrance, qui surnage plus par sa forme que par son fond. "On ne peut pas prétendre avoir tout lu, si on n'a pas lu ça!"
J'avais nettement préféré le film Fight Club au bouquin, ce qui est assez exceptionnel. C'est surtout le style qui m'avait rebuté alors j'ai laissé tomber Palahniuk jusqu'à ce qu'on me conseille chaudement celui-là. A la base j'étais pas chaud mais finalement...
Choke est bien plus barré et bien mieux écrit que Fight Club même si on ne peut pas vraiment parler de chef-d'oeuvre. Choke, c'est une critique de l'Amérique moderne au vitriol mais c'est surtout un excellent divertissement.
L'histoire c'est celle de Victor Mancini, un sexoolique, comme il se présente lui-même qui évolue dans un monde de cinglés. Son meilleur pote est lui aussi sexoolique et il a trouvé une solution pour le moins originale pour s'empêcher de se palucher. Sa mère est une multirécidiviste souffrant d'Alzheimer dont la vie est émaillée de théories... intéressantes. Ses conquêtes sont, forcément, des sexooliques complètement dingues et le gagne-pain de notre anti-héros, c'est, outre de faire figurant dans une reconstitution historique vivante et permanente à l'échelle d'un village, de se rendre dans des restaurants, d'y avaler un gros morceau de bouffe de travers, d'y étouffer jusqu'à ce qu'une bonne âme vienne lui sauver la vie, lui paie son repas et lui envoie régulièrement du fric pour l'aider, parce que chacune de ses victimes se sent responsable de sa vie après l'avoir "sauvé".
Et dans ce joyeux bordel, Victor Mancini se cherche, il cherche son identité, ses racines, sa place.
On sent clairement l'influence de Bukowski sur ce bouquin à la première personne qui nous plonge dans les pensées malades du personnage. Malade mais pas assez pour se retrouver enfermé, comme cette société, finalement, composée d'individus tous accrocs à quelque chose, tous border line; des individus en souffrance et en quête d'identité.
Un excellent divertissement, au final, ni trop court, ni trop long (350 pages), parfait pour l'été.
Masturbation intellectuelle
C’était ma lecture dans le métro. Un livre un peu sale, franc, une fresque indirecte de l’industrie américaine du X… je rougissais parfois en lisant, heureusement que j’avais la version originale : une raison de plus pour espérer que les voyageurs d’à côté ne comprenaient pas…
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