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Cheveux chéris ; frivolités et trophées

Couverture du livre « Cheveux chéris ; frivolités et trophées » de Yves Le Fur aux éditions Actes Sud
Résumé:

Au croisement de l'anthropologie, de l'histoire de l'art ancien et contemporain, de la mode et des moeurs, l'exposition propose diverses mises en scène et mises en oeuvre sur le thème universel des cheveux.
Abordant l'idée que chacun donne de sa personnalité par la coiffure, elle se présente... Voir plus

Au croisement de l'anthropologie, de l'histoire de l'art ancien et contemporain, de la mode et des moeurs, l'exposition propose diverses mises en scène et mises en oeuvre sur le thème universel des cheveux.
Abordant l'idée que chacun donne de sa personnalité par la coiffure, elle se présente tout d'abord sous l'angle de la frivolité, des compétitions entre blonds/blondes, rousses et bruns, lisses et crépus. Comparant les coquetteries des Papous des Hautes Terres de Nouvelle-Guinée ou des belles citadines africaines ou des «Merveilleuses» du Directoire, l'exposition avance vers l'idée du matériau humain à modeler, à sculpter, support à la fois de savoir-faire, de la relativité de la beauté, mais aussi objet de perte (par l'âge ou la violence), symbole du temps qui passe et de la mort. Par leur usage nostalgique, les cheveux sont des supports de mémoire. Restes humains, reliques, ils conservent un peu de l'aura et de l'énergie de leur propriétaire. Une large partie de l'exposition est consacrée à ces mana (pouvoir sacré des ancêtres) qui ont donné naissance, dans le monde, à de multiples objets dits «magiques» ou pour le moins dotés de pouvoirs que l'on s'approprie.
La question du reste et du trophée est ainsi posée et plus largement du statut de certains «objets» campés aux frontières de l'horripilant et de l'insoutenable, interrogeant nos catégories à partir d'une expérience universelle.

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