"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un homme reprend connaissance dans une ambulance. Il est habitué à ce genre de voyage, car le mal dont il souffre est chronique. Toujours, entre rêve et lucidité, il emprunte le chemin de cette île qu'est l'hôpital.
À son chevet, infirmiers, médecins, aides-soignants s'affairent. Et l'amant reste auprès de lui. Chacun parle de ce lieu où l'on passe, où l'on est à nu, où l'on souffre, mais où tout, aussi, redevient possible. Et au jeu de l'amour et des confidences, les règles se réinventent.
Julien la trentaine se retrouve à l'hôpital après une crise d'épilepsie.
A son réveil il ne se souvient de rien, il voit à ses côtés Roman, son amant qu'il pensait avoir quitté.
Autour de lui le personnel soignant essaie en plus des soins de lui remonter le moral ce qui n'est pas gagné car il n'en peut plus d'être enfermé.
Il va faire une fugue mais va vite retrouvé sa chambre .........
un roman qui ne m'a pas du tout captivé, je pensais en lisant la quatrième de couverture trouver une histoire beaucoup plus prenante.
Julien se réveille dans une chambre d'hôpital, il vient de réchapper à la mort suite à une violente crise d'épilepsie. Son amour, Roman, est présent près de lui, là, ici, pour lui, chaque jour. Afin de contrer cette maladie chronique Julien doit rester immobile avec pour seule distraction des murs blancs. « Parce qu'on n'existe pas à l'hôpital. C'est un sas hermétique. On vient te nourrir, changer ton eau et vérifier tes réflexes, mais tu te cognes au verre du gros aquarium. Tu n'as que tes forces propres, tes pensées, tes désirs. Et encore. Très vite toute la chimie te les enlève et tu es comme les autres. Gris, vierge et triste. » Pourtant il devrait s'y faire, se sentir à l'aise, ce n'est pas son premier séjour. La présence de Roman déclenche chez lui une foule de souvenirs. de cet amour immodéré et du pourquoi leurs routes se sont séparées. « Tu m'aimes assez – dit oui – pour me faire l'amour après les cathéters, les trous dans l'épiderme, le pistolet pour pisser, la camisole et le déambulateur, après les petites cuillères de purée glissées dans ma bouche parce que je suis trop faible, les compotes dégueu et les érections qui ne veulent rien dire sous ces draps à usage unique ? » En attendant le corps de Julien ne lui appartient plus.
‘Chambre simple' c'est un huis clos, à un instant T de la vie d'un malade, d'un patient, d'un amour et de soignants. Chacun des protagonistes se livre et retrouve des âmes qui vivent le temps d'une phrase, d'un chapitre. « Je connaissais par coeur les étapes. Je ne peux même pas dire qu'on les franchit car tout se passe en fin de compte malgré soi. Pas le droit d'affronter ça de notre plein gré, on est direct face au mal, avec nos tripes et notre courage qui se ratatine au moindre diagnostic comme une bite dans l'Atlantique glacé. » Une immersion dans ce lieu psychorigide de l'hôpital avec ses règles, ses interdictions, ses heures de visite, ses repas à heures fixes, ses menus imposés et son fameux café jus de pisse ! Les voix s'élèvent au milieu pour faire entendre leur mal-être. Les malades qui encaissent, subissent et survivent. Les soignants prêts à tout donner pour rendre l'hospitalisation des patients moins difficile. « Et je fais ce métier pour avoir du pouvoir sur le mal, pour me dire que ce n'est pas une fatalité et que ce n'est pas la mort assurée. » L'amour est également présent, celui qui sauve, fait réfléchir et se disloque. Jérôme Lambert parvient à mettre en beauté le parcours d'un malade et le travail soignant avec une plume si juste et très près de la réalité. Un bel hommage à eux. Un roman plein d'humanité, attendrissant et attachant. Évidemment, comme je suis du métier je ne peux que vous dire de le lire, mettre des mots sur les maux et en faire un beau roman.
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2018/05/10/36392872.html
Lien : http://www.livresselitteraire.com/2018/01/chambre-simple-de-jerome-lambert.html
Chambre 14, un homme est allongé dans des draps blancs. L’homme appelons-le Le Patient a chuté. Rechuté dans sa maladie chronique. Un mal qui frappe sans prévenir. L’hôpital il connaît bien, trop bien même mais ne s’y habitue pas. Car peut-on seulement s’habituer à cette condition d’allongé ? A ces personnes inconnues qui prennent à votre place les décisions ? Dans cet environnement aseptisé il perd toute liberté, tout libre arbitre, toute pudeur.
Son quotidien devient celui des soignants et médecins qui chaque jour mettent tout en œuvre pour soigner les blessures, physiques et morales mettant de côté les leurs. Et s’il faut garder bonne distance, une infirmière s’attache malgré tout à cet homme qu’elle voit se replier sur lui-même.
La seule visite que Le Patient reçoit de son entourage est celle de Roman. Chaque jour il se rend à son chevet, son amour débordant. Mais les souvenirs remontent à la surface, et si Roman ne dit rien de leur situation, Le Patient finira par se souvenir que cet amour n’est plus tout à fait. Alors il étouffe, a besoin de se griller une cigarette, ou le paquet. Et c’est dans cette cour aussi froide que les murs qu’il va faire la connaissance silencieuse d’un autre patient qui connaît bien ce lieu lui aussi.
Dans ce roman polyphonique délicat, âpre et tendre à la fois, on y découvre les contrastes qui constituent chacun des personnages animés sous la plume de Jérôme Lambert. On plonge entre les murs blancs de cet hôpital qui fait perdre tout repère et on y entend les voix de ces corps et de ces âmes que la vie ou la maladie n’épargnent pas. C’est en tout cinq voix qui résonnent et prennent la parole tour à tour pour nous dépeindre ce quotidien où les moments de gaieté sont aussi précieux que rares. Jérôme Lambert a ce don de mettre en lumière les douleurs quelles qu'elles soient et les questionnements de l'intime auxquels l'amour appartient. Et il le fait avec une mélancolie qui nous berce, une tendresse qui nous enveloppe et une écriture aussi incisive que poétique. Et si ce roman est parfois triste il est surtout beau, vivant et plein d'humanité.
Retenez ce titre, Chambre simple. Lisez ce titre. Il est simplement tout ce qu’on ne sait parfois pas toujours dire. Il est l’amour mis à nu.
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