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Ceux qui restent

Couverture du livre « Ceux qui restent » de Jean Michelin aux éditions Heloise D'ormesson
Résumé:

Comme chaque matin, l’aube grise se lève sur l’immuable routine de la garnison. Mais cette fois, Lulu manque à l’appel. Lulu, le caporal-chef toujours fiable, toujours solide, Lulu et son sourire en coin que rien ne semblait jamais pouvoir effacer, a disparu. Aurélie, sa femme, a l’habitude des... Voir plus

Comme chaque matin, l’aube grise se lève sur l’immuable routine de la garnison. Mais cette fois, Lulu manque à l’appel. Lulu, le caporal-chef toujours fiable, toujours solide, Lulu et son sourire en coin que rien ne semblait jamais pouvoir effacer, a disparu. Aurélie, sa femme, a l’habitude des absences, du lit vide, du quotidien d’épouse de militaire. Elle fait face, mais sait que ce départ ne lui ressemble pas. Quatre hommes, quatre soldats, se lancent alors à sa recherche. Ils sont du même monde et trimballent les mêmes fantômes au bord des nuits sans sommeil. Si eux ne le retrouvent pas, personne ne le pourra.

D’une actualité brûlante, cette intrigue intensément déroulée par la plume de Jean Michelin suit l’enquête de ces frères d’armes. Histoire poignante de camaraderie, de celle qui lie les êtres sous les vestes de treillis, ce roman sans concession se penche sur ce que la guerre fait à ceux qui partent, à ceux qui reviennent. À ceux qui restent.

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Articles (2)

Avis (34)

  • J'ai découvert ce livre lors des sélections des talents Cultura il y a quelques années. Roman entre le témoignage et le thriller. Récit des Opex des soldats français, stress post traumatique et vie de famille sans compter sur la disparition de l'un des leurs qui désertes.
    Par esprit de corps...
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    J'ai découvert ce livre lors des sélections des talents Cultura il y a quelques années. Roman entre le témoignage et le thriller. Récit des Opex des soldats français, stress post traumatique et vie de famille sans compter sur la disparition de l'un des leurs qui désertes.
    Par esprit de corps ses compagnons parte sa recherche, flashback, opex aillant mal tourné, non-dits, difficulté familial etc.
    Une plume fluide, nous nous attachons a certains personnages, nous avons de l'empathie, pour d'autres on les trouve agaçant pour leur attitude égoïste a leur retour de mission. Une fin ouverte.

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  • Une couverture qui tape à l’œil. Un homme charismatique au regard déterminé.
    Jean Michelin, ancien militaire, écrit son premier roman et nous offre un récit captivant, intéressant et sensible.
    L’auteur alterne l’enquête avec le souvenir de ces hommes et des proches. Je me suis plongée dans le...
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    Une couverture qui tape à l’œil. Un homme charismatique au regard déterminé.
    Jean Michelin, ancien militaire, écrit son premier roman et nous offre un récit captivant, intéressant et sensible.
    L’auteur alterne l’enquête avec le souvenir de ces hommes et des proches. Je me suis plongée dans le cœur et la tête de ces soldats à la recherche de l’un d’entre eux. La disparition de Lulu nous tient en haleine tout au long du roman.
    Ce court roman explore la sensibilité des hommes sous l’uniforme, il se livrent et s’affirment… Ceux qui restent sont les femmes, les enfants, les parents…
    Au fil des pages, les pièces s’assemblent.
    Quant à la plume, elle est soignée, incisive et emplie d’émotions. Un petit bémol sur cette fin ouverte.
    C’est un très beau roman d’amour, d’amitié, sur la souffrance, l’obéissance et le racisme.
    Un récit haletant, poignant et puissant que je vous recommande de glisser entre vos mains.

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  • Formidable roman d'une efficacité redoutable qui évoque sans concession le destin saisissant de 4 militaires qui combattent pour survivre malgré de profondes blessures de l'âme, des secrets exigeants et des regrets envahissants.
    Ce roman donne la parole à ceux qui restent, ceux qui sont encore...
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    Formidable roman d'une efficacité redoutable qui évoque sans concession le destin saisissant de 4 militaires qui combattent pour survivre malgré de profondes blessures de l'âme, des secrets exigeants et des regrets envahissants.
    Ce roman donne la parole à ceux qui restent, ceux qui sont encore en vie après une mission meurtrière, ceux qui restent debout et rentrent dans leur famille retrouver femme et enfants, ceux dont les souvenirs nourrissent des insomnies peuplées de cauchemars.

    L'histoire :

    Le caporal Lucien Guyader, dit Lulu, quarante ans, a toujours démontré une fiabilité rassurante pour ses hommes comme pour ses chefs. Aussi, lorsque ce père de famille disparaît à dix jours d'un départ en opération, le sergent Marouane s'inquiète et alerte Stéphane, leur ex-adjudant. Secoué par la nouvelle, Stéphane se laisse embarquer par Marouane, aux côtés du caporal et du lieutenant de la section. Frères d'armes aux trajectoires contrastées, transformés en détectives de fortune, ces quatre chiens de guerre partent sur les traces de Lulu, leur pilier, celui qui n'a pas craqué lorsque l'un des leurs est tombé au cours d'une embuscade .

    Au fil de leur enquête, ressurgissent les traumatismes des combats, ces réminiscences qui leur collent à la peau, mélange d'odeurs, de peur et de fraternité. Remontent aussi des souvenirs d'étreintes et de désir. Qui sont ces hommes qui côtoient l'indicible ? Comment prendre-ils à distance le feu, lors de leur retour à la vie civile ? Et que fuit donc Lulu pour s'être soudainement évaporé ?

    Jean Mchelin , officier de carrière, dépeint cet univers de l'intérieur et nous mène sur un fil vers une vérité impossible.

    Un roman sans concessions sur ce que la guerre fait aux hommes et aux femmes, à ceux qui partent, à ceux qui ne reviendront pas et à ceux qui restent .

    Le scénario où les vainqueurs sont aussi les vaincus exprime beaucoup de tendresse pour cette humanité qui ne nomme pas les choses, préfèrent taire ce qui est révoltant et ce qui les terrorise.

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  • On ne le dit pas assez, mais un livre, c’est souvent en tout premier une couverture. Et celle-ci m’a immédiatement interpellée avec ce regard déterminé, cette force contenue, ce magnétisme brut qui se dégage de cet homme. Je ne savais rien de l’histoire mais d’entrée ce portrait me disait qu’il...
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    On ne le dit pas assez, mais un livre, c’est souvent en tout premier une couverture. Et celle-ci m’a immédiatement interpellée avec ce regard déterminé, cette force contenue, ce magnétisme brut qui se dégage de cet homme. Je ne savais rien de l’histoire mais d’entrée ce portrait me disait qu’il serait question de virilité et de fraternité.
    Une fraternité qui unit quatre soldats qui se lance à la recherche de l’un de leurs points de retour d’une mission plus dure que les autres, ils ont pour certains décrocher, pour d’autres repris leur quotidien, ou empiler pour oublier. Mais Lulu, lui, c’est évanouie. Récit d’une quête où ils vont rapprocher leur fêlure, comparer leurs blessures, et se dévoiler, choses, peu commune, dans ce milieu où la force domine.

    Ceux qui restent, ce sont les femmes et les enfants, les fiancés et les parents. Ceux pour qui « quinze ans de vie commune n’equivalaient pas à dix minutes sous le
    feu ». Ce sont ceux qui rentrent alors que leurs camarades sont tombés au combat. Ceux pour qui « c’est rien de partir, c’est vivre, vivre après, c’est ça qui est difficile ».
    Ceux enfin dont on ne sait finalement rien. Ceux qui cachent qui ils sont vraiment dans ce milieu intransigeant pour ceux qui sortent du moule, ceux qui sont différents, que ce soit par leur origine sociale, leur culture ou les orientations de leur cœur.
    Une immersion éprouvante dans ce monde d’hommes et lecture émouvante qui a su me toucher.
    Merci les @68premieresfois pour cette découverte

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  • Direction l’armée et tout ce qui va avec : l’abnégation, les traumatismes, la douleur, les absences, les familles qui attendent, mais aussi l’engagement fort, les secrets et la fraternité. Qui mieux qu’un Officier de l’armée de Terre peut nous plonger aussi profondément et intensément dans ce...
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    Direction l’armée et tout ce qui va avec : l’abnégation, les traumatismes, la douleur, les absences, les familles qui attendent, mais aussi l’engagement fort, les secrets et la fraternité. Qui mieux qu’un Officier de l’armée de Terre peut nous plonger aussi profondément et intensément dans ce milieu très spécial ? En effet, Jean Michelin nous embarque dans ce récit avec un réalisme foudroyant !

    Pour schématiser, Lulu a disparu. Lulu, c’est un surnom parmi tant d’autres au sein de l’armée. C’est celui de ce caporal-chef quarantenaire qui est parti du jour au lendemain, qui a laissé sa femme et leur enfant sans nouvelle. Et ce n’est pas dans ses habitudes. « Que Lulu rate une journée de boulot, c’était louche. Qu’il soit aux abonnés absents plus de trois jours n’était foutrement pas envisageable. » Alors, quatre de ses frères d’armes vont partir à sa recherche et tenter de dénouer les fils de cette histoire. Car ils ne peuvent pas laisser tomber leur « frère », eux qui mieux que quiconque peuvent comprendre les désertions, les pétages de câble, les insomnies…

    « Il avait les médailles et les rides au coin des yeux, il était du même monde et trimballait les mêmes silences au bord des nuits sans sommeil. Si lui ne comprenait pas, personne ne le pourrait. »

    Le temps de quelques jours, nous sommes en immersion tour à tour au cœur d’une mission passée en Guyane, « là-bas », puis « ici », en compagnie de ces quatre militaires qui feront tout pour retrouver Lulu, dans cet « ailleurs » dont ils n’ont aucune espèce d’idée. Ainsi se déroulent les chapitres dans cet espace temps et ces lieux qui ont vu couler tant de larmes et de sang mais sont également les témoins d’une détermination (presque) sans faille.

    Il est question, de mon propre regard, de sacrifice, sans qu’il ne soit jamais mentionné, car, dans les yeux de ces professionnels, nous parlons plutôt d’engagement et du sens profond du devoir. Mais pour les familles qui restent à attendre inlassablement mais aussi à supporter les retours difficiles, la situation est compliquée à vivre et l’on pourra sans aucun doute leur attribuer à elles aussi des médailles. C’est ce que l’auteur n’oublie pas de souligner et il donne la part belle autant à ceux qui partent qu’à ceux qui restent. Dans ce titre du roman, ceux mentionnés sont, de mon propre avis, autant ceux qui attendent (la famille, les amis…) que ceux qui restent, une fois l’opération terminée, ceux que les morts sur le front laissent derrière eux. Pour moi, le choix du titre est donc très judicieux car il est réellement question de tout cela dans ce roman.

    L’écriture est ciselée, ultra réaliste, elle tape là où cela fait mal, elle dénonce, elle déplore, elle accompagne l’élan fraternel aussi. Elle sait également instiller quelques touches de poésie au milieu de ce fracas. Le texte se lit vite, avec ferveur. Nous sommes emportés, alors même que ce sujet n’est pas ma tasse de thé à l’origine. Mais cette sorte d’enquête, entrecoupée de flashbacks guerriers, est avant tout humaine. Nous approchons d’assez près les troubles des hommes qui se taisent et c’est ce qui rend finalement le récit touchant. Il n’est pas si facile de désarmer un militaire.

    Alors si comme moi, vous n’êtes pas friands d’armée et de guerre, osez lire celui-ci. On ne peut absolument pas le réduire à ces thématiques, il est bien plus. Il nous plonge dans la difficile réalité de ces hommes qui s’engagent et de leurs familles qui s’engagent tout autant. Ce n’est pas tout mais puisqu’il est hors de question de spoiler, je vous laisserai découvrir tout ce qui se cache derrière la disparition de Lulu.

    Sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2023/09/04/lecture-ceux-qui-restent-de-jean-michelin/

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  • Nos militaires ne sont pas des personnages de jeux vidéo
    Jean Michelin sait de quoi il parle, il nous invite à entrer dans cet esprit de corps, cette camaraderie bourrue et solide.
    Stéphane a quitté l’armée et est devenu agent de sécurité dans le civil. Mais son esprit le torture et lui...
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    Nos militaires ne sont pas des personnages de jeux vidéo
    Jean Michelin sait de quoi il parle, il nous invite à entrer dans cet esprit de corps, cette camaraderie bourrue et solide.
    Stéphane a quitté l’armée et est devenu agent de sécurité dans le civil. Mais son esprit le torture et lui torture son corps chaque nuit par des courses épuisantes et douloureuses qui lui permettront d’arracher quelques heures de sommeil au petit matin sur ses plages d’insomnie.
    Sa femme Mathilde est inquiète, se montre vigilante et aussi présente que son homme le permet.
    Une nuit Stéphane reçoit un appel de son ancien adjoint car Lulu a disparu.
    Lulu c’est un gars solide, fiable, il a laissé femme et fils, sans un mot d’explication.
    Une poignée d’hommes vont avec Stéphane partir à sa recherche.
    Stéphane a été remplacé mais ces hommes lui restent fidèles.
    « Le lieutenant Charlier était arrivé à la compagnie trois mois plus tôt, en remplacement de Stéphane, enfin de l’adjudant Humbert, parti à la retraite. C’était un jeune officier sous contrat tout juste sorti de l’école. Il était de bonne volonté, mais il avait encore beaucoup à apprendre. Le capitaine, au moins, connaissait Lulu, et puis c’était lui le patron. »
    Pour Stéphane et ses acolytes cette recherche est aussi se remémorer les campagnes, la mort d’un jeune soldat et tout ce qui va avec la vie militaire.
    L’auteur nous entraîne d’ici à là-bas et aussi ailleurs. C’est indéniablement une façon de faire participer les lecteurs à l’intime de cette vie si particulière.
    Les combats nous sont présentés bien différemment des images diffusées en boucle à la télévision. Là, nous sommes au cœur de l’humain, des soldats dont c’est le métier, mais des hommes avant tout.
    C’est cette épaisseur humaine qui nous submerge et nous empoigne, nous sommes dans la réalité des combats.
    Alors pourquoi Lulu est parti comme cela ?
    J’ai aimé vivre cette camaraderie, chacun a sa personnalité mais tous font bloc pour retrouver leur camarade. Ils ont à l’esprit la mort d’un des leurs, lors de la dernière opération. Mais aucun d’eux n’a pressenti le gouffre qui s’est ouvert sous les pieds de Lulu.
    Nous prenons conscience des failles, des traces indélébiles que ce métier laisse en chacun d’eux.
    Aucun d’eux n’est une tête brûlée, l’épreuve du feu est prégnante, l’ennemi est flou, les causes de la guerre ne sont pas plus claires, et les dégâts sur les enfants les broient.
    J’ai aimé la construction du livre qui permet de se sentir partie prenante, le réalisme que l’on trouvait dans les écrits de Maurice Genevoix dans Ceux de 14.
    La guerre est peu racontée de cette façon, et cela nous permet de voir autre chose que des images qui retiennent notre attention sur le moment et puis…
    Un livre qui touche sa cible en plein cœur.
    ©Chantal Lafon
    https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2023/07/31/ceux-qui-restent/

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  • Lu avec Les 68 premières fois

    L’armee «grande muette» autour de laquelle des liens indeflectibles et invisibles se tissent.
    Quand l’un d’eux disparait, le groupe se met en ordre de marche et rien ne l’arretera.
    Une course poursuite, voire presqu’une chasse à l’homme demarre avec ses...
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    Lu avec Les 68 premières fois

    L’armee «grande muette» autour de laquelle des liens indeflectibles et invisibles se tissent.
    Quand l’un d’eux disparait, le groupe se met en ordre de marche et rien ne l’arretera.
    Une course poursuite, voire presqu’une chasse à l’homme demarre avec ses pourquoi.
    Jusqu’ou iront ils ?
    Un secret, un douloureux secret
    qui ne se revelera qu’a la fin nous surprendra et nous arretera en plein vol .
    Un livre sur l’amour et l,’amitie

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  • Les traces laissées par la guerre

    C’est nourri de son expérience que Jean Michelin a écrit ce premier roman. Il y raconte la difficulté que rencontrent les militaires de retour de zones de conflit à travers l’enquête menée par quatre camarades pour retrouver l’un des leurs.

    Après des...
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    Les traces laissées par la guerre

    C’est nourri de son expérience que Jean Michelin a écrit ce premier roman. Il y raconte la difficulté que rencontrent les militaires de retour de zones de conflit à travers l’enquête menée par quatre camarades pour retrouver l’un des leurs.

    Après des années d'engagement en Afrique, dans les Balkans et en Afghanistan, Stéphane a retrouvé la vie civile et un emploi d'agent de sécurité. Il pourrait passer des jours paisibles auprès de sa femme Mathilde et leurs deux enfants, Guillaume treize ans, et Julie, six ans, dans leur petit pavillon. Mais les fantômes de la guerre continuent de le hanter. Ses nuits sont tourmentées, son état physique autant que psychique est loin d'être satisfaisant. Cependant, ni les médecins ni les psys ne semblent en mesure de lui venir en aide.
    Après une séance de jogging au petit matin, il reçoit un appel de Marouane, un ex-compagnon, qui lui demande de l'aider à retrouver Lulu, un autre ex-collègue, qui a disparu depuis trois jours sans donner de nouvelles.
    Très vite, un petit groupe de volontaires se forme, composé de Marouane, du lieutenant Charlier et du sergent Romain d'Entraygues. Le trio passe prendre Stéphane avec pour mission de ramener Lulu.
    Le groupe commence par rendre visite à Aurélie, la compagne de Lulu, très fâchée du départ de son homme. Elle était pourtant habituée à la solitude. Alors, en attendant Lulu, elle tuait le temps avec leur fils Mathis, «le point fixe de sa vie». Avec ce gamin de quatre, «ils avaient inventé leur vie de famille sur le tas, au fur et à mesure. Elle avait appris à compter les jours avec son fils lorsque Papa était loin. Papa revenait toujours. En l’attendant, on faisait des coloriages, on collait des gommettes sur le calendrier, on l'appelait au téléphone.»
    À la délégation qui vient lui rendre visite, elle ne peut qu'exprimer son désarroi et remettre à Stéphane un carton à chaussures contenant les carnets de Lulu. Il y relate son expérience, y note ses états d’âme ou encore quelques notes pratiques.
    Au fil de l’enquête, l’auteur va également revenir sur les différentes missions et sur les coups durs, les traumatismes qu'ils ont subis. On comprend alors quelle force mentale est nécessaire pour tenir le coup. On comprend aussi que de tels traumatismes ne sont pas faciles à évacuer… «C'est pas ça, la vraie épreuve. Le... le premier combat, vous êtes toujours prêt. On est bien entraînés, Les mecs sont sûrs, vous verrez. La mémoire musculaire fait le reste. Non, le vrai test, l'épreuve comme vous dites, c'est celle du désespoir. (…) Ce truc qui vous saisit, cette angoisse d’échouer et de faire mourir des gens à cause de ça, c’est ça. »
    Si la guerre a beaucoup été traitée dans les romans, les auteurs ne sont pas si nombreux à avoir parlé de l’après. Karine Tuil avec L’insouciance s’est attardée sur le syndrome de stress post-traumatique. Jean Michelin va encore un peu plus loin ici en montrant que même si le syndrome n’est pas posé, ces missions marquent et laissent des traces indélébiles. Au moment où les armes parlent à nouveau en Europe, on comprend combien ce conflit va marquer tous ceux qui – d’un côté ou de l’autre – vont être confrontés à la guerre. Un roman fort, d’une actualité brûlante, qui donne la vraie mesure du drame qui se joue à nos portes.
    https://urlz.fr/msY4

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