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Cypress, Minnesota, 1936. Isobel passe l'été seule pendant que Victor, son mari, est parti jouer les Robinson sur une île déserte avec les garçons. L'occasion pour elle de se remettre à son métier de chapelière jadis abandonné pour élever ses enfants. Avec Cathryn Malley, l'élégante femme de l'ingénieur récemment installée en ville, la complicité naît immédiatement. Inséparables, elles passent leurs journées à l'atelier à rire et à se raconter leur vie. Jusqu'au jour où Cathryn rencontre Jack Reese. Le lendemain ils sont amants. Confidente, alibi, avocate, Isobel devient rapidement partie prenante de cette histoire d'amour dévastatrice. Jusqu'à la vivre par procuration. Et même l'extraordinaire amitié qui lie ces deux femmes n'aura pas raison de ce qui se passera cet été-là.
J’ai beaucoup aimé.
Le retour sur la vie au moment du décès est quelque chose d’assez courant, mais traité ici de façon originale, on se demande ce qu’il s’est passé cet été là, et puis au fil de pages on comprend ce qu’il se passe aujourd’hui : Isobel est à la fin de sa longue vie, les souvenirs affluent, et comme souvent dans ce cas, ce sont les éléments les plus marquants d’une vie qui reviennent à la surface.
Cet été là : l’amitié pour une femme si différente qu’on sent qu’elle vit à travers Cathryn tout ce qu’elle ne pourra jamais vivre par elle-même, trop de choses dans son éducation l’en empêchent. IL y a à la fois de l’admiration, de l’amitié, de l’envie peut être aussi face à cette relation amoureuse aussi exceptionnelle : il n’est pas donné à tout le monde de vivre un amour aussi intense, et Isobel peut le vivre par « amitié »interposée. Elle qui craint malgré tout le regard et le jugement des autres dans sa vie de tous les jours.
Et puis sans le savoir c’est pour son amie et pour cet amour hors du commun qu’elle saura vaincre ses peurs (l’eau, peur qu’elle ne peut pas avouer, même pas à son mari) mais face à cette étrange amie, elle doit leur faire face et y réussit.
Comme le lui avait dit Victor, elle est bien plus forte que ce qu’elle croit, et tout le déroulement de sa vie nous le montre bien.
Et puis il y a les années qui passent, les malheurs d’une vie, ses chagrins, ses joies, les enfants, la mort de ceux qu’on aime, les regrets, il faut continuer malgré tout et Isobel y a très bien réussi.
Elle a développé un sixième sens dans cette amitié si particulière, et on est un peu déçu de voir qu’elle ne l’a pas développé de la même façon envers son fils : Sentiment de gâchis face à l’incompréhension qu’il y a pu y avoir entre eux deux ! On voudrait les aider à redémarrer et pourtant on sait très bien qu’il est trop tard.
Isobel est prête à aller retrouver tous ceux qu’elle a aimé, et c’est un plaisir de l’accompagner dans ses derniers moments.
J’ai également beaucoup aimé l’écriture, facile à lire, malgré de nombreuses descriptions, couleurs, situations, on imagine bien la boutique, le marais, le lac, les paysages, il n’y a plus qu’à fermer les yeux pour les voir en couleur….Les flash-back ne sont pas fastidieux, au contraire, les souvenirs s’enchaînent comme dans un rêve.
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