Une chasse au trésor surréaliste dans une ville rendue mutante par la pollution. Inspiré d'un fait réel.Centralia est une ville fantôme, surchauffée depuis des années par des incendies de mines souterrains, et occupée par des troupes d'envahisseurs : les nasiques. Quelques habitants survivent dans cette étrange cité, et subissent des mutations causées par des vapeurs toxiques. Mais les lieux abriteraient également un fabuleux trésor !Un groupe aussi décidé qu'hétéroclite se met en quête du magot, chacun pour ses raisons, et arpente les rues et les airs de la dangereuse métropole. Afin de devenir riches, nos héros devront survivre à la température étouffante, aux vapeurs toxiques et aux attaques des nasiques, sans compter les imprévus du voyage...
Tu connais Centralia ? C'est une ville fantôme située en Pennsylvanie, abandonnée suite à un incendie accidentel dans une mine de charbon souterraine qui s'étend sous la ville. Un feu qui brûle depuis 1962 et qui ne s'éteint pas.
Ce drame écologique et humain a donné à Miel Vandepitte l'idée de cette première BD. Il en fait un western post-apocalyptique burlesque poussant la caricature au maximum pour dénoncer l'humain et ses errances.
On suit une chasse au trésor surréaliste menée par Lonca, ancien soldat, accompagné de Ace, journaliste, Charden, un jeune scientifique et Jack, un combattant muet. Une drôle d'équipe qui veut ramener de l'or pour survivre à Blitz, ville voisine de Centralia. Une chasse périlleuse qui va les confronter à des créatures étranges, transformées par les vapeurs émanant du sous-sol en feu, les nasiques en premier lieu.
On y croisera des tas de monstres plus ou moins humains, on passera sur un fleuve fumant, sur des toits d'immeubles vides et déformés par la chaleur en apercevant au loin la centrale où serait caché l'or.
Le dessin de Miel Vandepitte est tout autant audacieux et imaginatif que son récit. Les personnages sont variés et étonnants, l'ambiance jaune inspire la toxicité et on admire les double-pages où les bâtiments en imposent !
Si le récit m'a par moment laissé perplexe, je reconnais l'efficacité de la caricature qui met en lumière l'histoire réelle de Centralia dont je ne savais rien. Une histoire qui incite à la réflexion écologique évidemment car finalement, qui peut nous dire aujourd'hui ce que sera le monde de demain ? Que restera-t-il après le feu ?
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