De belles lectures pour les beaux jours
À treize ans, la narratrice apprend brutalement qu'elle n'est pas la fille de ceux qui l'ont élevée. Enfant unique, choyée, elle doit quitter la ville où elle a grandi pour être rendue à sa famille biologique. Dans son nouveau foyer, au village, il lui faut désormais partager une chambre et de maigres repas avec une soeur et quatre frères. Pauvreté, violence, usages, dialecte : tout, ici, lui est incompréhensible. « Orpheline de deux mères vivantes », elle ne sait plus qui elle est. Car, finalement, de qui est-on l'enfant ? Pourquoi ses parents adoptifs l'ont-ils abandonnée ? L'amour fraternel de Vincenzo et d'Adriana pourra-t-il dissiper ses doutes et sa détresse ?
De belles lectures pour les beaux jours
En 1975 la narratrice nous raconte l'histoire assez singulière qu'elle vécut puisqu'à treize ans elle dût changer de maison pour aller vivre avec sa famille biologique dont elle ignorait l'existence, puisqu'elle ignorait que ceux qui l'avaient élevée jusque là n'étaient pas ses vrais parents. D'une enfance choyée et aisée elle va passer à la pauvreté et la violence dans une famille nombreuse et sans amour, où tous les enfants dorment dans la même chambre, voire à deux par lit.
Je me suis dit "Mais quel enfer ! Est-ce que j'ai vraiment envie de lire ça ?" Et il se trouve que oui, qu'à peine commencée, cette histoire a exercé sur moi une sorte de fascination morbide car pour moi elle représente le cauchemar absolu de l'enfance : découvrir que sa maman n'est pas sa maman.
Mais alors pourquoi ? Pourquoi ses parents n'étaient pas ses parents et pourquoi l'ignorait-elle ? Pourquoi a-t-elle dû partir de chez eux ? Pourquoi l'ont-ils rendue à sa famille biologique ? Tout cela sans un mot d'explication. De parents aimants elle se retrouve soudain avec un père taiseux et brutal, un mère froide, des frères moqueurs, Sergio et Domenico, et pas très gentils, sauf l'aîné, Vincenzo, qui ne la regarde peut-être pas comme on regarde une sœur. Et puis Giuseppe, encore bébé, et Adriana, la seule autre fille, qui sera son alliée, sa complice, cette enfant mi fleur des champs, mi chardon.
Cette histoire étonnante est douloureuse mais belle. Il y a des sentiments dans cette famille fruste, de l'amour qui ne se dit pas ni ne se montre.
Adriana l'a accueillie tout de suite, lui a ouvert les bras car soudain elle n'était plus la seule fille de la fratrie. Elle l'a aimée avec la hargne et la pudeur des sentiments qui caractérise cette famille où on reçoit souvent des coups mais jamais de tendresse. D'ailleurs la narratrice elle-même a la douleur discrète, c'est très étrange. Elle supporte en silence la séparation qui lui a été imposée.
Mais quelle angoisse de passer du nid douillet au panier de crabes où il y a tout de même deux frères imbéciles heureux.
Peu à peu elle raconte à sa sœur Adriana, et elle nous raconte sa nouvelle vie dans cette famille qu'elle ne connaissait pas il y a peu. Elle parle de sa mère de la ville et de la mère du village et bien sûr on finira par savoir pourquoi…
J'ai énormément aimé ce roman que j'ai dévoré, où chaque mot est juste et où, dès le mot fin j'ai eu envie de me plonger dans la suite : Borgo sud.
J’avais vraiment hâte de le lire mais j’ai rapidement été déçu.
La narratrice a 13 ans quand elle apprend que ses parents ne sont pas ses parents biologiques et qu’elle débarque un beau matin chez des inconnus qu’elle ne connaît pas avec pour motif que ses « vrais parents » la réclament.
Fracture brusque et douloureuse pour la jeune adolescente, elle doit s’habituer à sa nouvelle famille mais aussi au changement de conditions de vie, passant ainsi d’une vie aisée et chouchoutée de fille unique à une vie sans argent au sein d’une famille nombreuse.
Je me suis très vite sentie devant « La vie est un long fleuve tranquille », même si le livre est vraiment différent j’ai personnellement retrouvé des similitudes.
Je me suis rapidement attachée aux personnages, le thème est intéressant car on sent rapidement le mensonge de son arrivée dans cette nouvelle famille et l’intrigue nous pousse à vouloir connaître la vérité mais j’ai vraiment été déçue, il me manque quelque chose…..
13 ans c'est bien tard pour apprendre que ses parents ne le sont en réalité pas. Mais 13 ans c'est bien jeune pour voir son univers s'écrouler, perdre ses repères, et être parachutée du jour au lendemain dans une famille à l'opposé de ce que l'on a toujours connu. de fille unique choyée , élevée dans un univers privilégié, la narratrice se retrouve au milieu d'une fratrie où personne ne l'attend, où elle découvre la misère, la violence, la jalousie, où elle est et demeure « celle qui est revenue ».
Ce roman âpre et sensible est une bien jolie découverte. A revers le regard d'une adolescente c'est le récit du difficile apprentissage de la duplicité des adultes, de leurs mensonges et de leurs trahisons, c'est la découverte d'un monde miséreux, où l'affection et la tendresse n,ont pas de place face à la rudesse du quotidien . Mais c'est aussi pour cette adolescente l'éveil des sens , la découverte de la puissance des liens fraternel, et la révélation de la force de l'éducation qui permet de transcender le déterminisme social. Ce court roman plein d'espoir m'a fait penser à « l'amie prodigieuse » et il n'a pas à rougir de cette illustre comparaison. Les auteurs Italiens sont décidément bien talentueux à décrire les affres de cet âge ingrat où la prise de conscience des dures réalités de la vie vient faner à tout jamais l'insouciance de l'enfance, mais qui rendent un hommage vibrant à cette résilience qui caractérise les plus faibles. Un joli coup de coeur
J'ai eu la chance de lire et de voter pour ce très beau roman dans le cadre du prix des lecteurs 2022 - Livre de poche
L'histoire :
À treize ans, la narratrice apprend brutalement qu'elle n'est pas la fille de ceux qui l'ont élevée. Enfant unique, choyée, elle doit quitter la ville où elle a grandi pour être rendue à sa famille biologique. Dans son nouveau foyer, au village, il lui faut désormais partager une chambre et de maigres repas avec une sœur et quatre frères. Pauvreté, violence, usages, dialecte : tout, ici, lui est incompréhensible. « Orpheline de deux mères vivantes », elle ne sait plus qui elle est. Car, finalement, de qui est-on l'enfant ? Pourquoi ses parents adoptifs l'ont-ils abandonnée ? L'amour fraternel de Vincenzo et d'Adriana pourra-t-il dissiper ses doutes et sa détresse ?
Pourquoi j'ai sélectionné ce roman :
Cette enfant déchirée entre ses deux familles, loyale à ses deux mamans, est un personnage solide. Son intelligence émotionnelle et sa perception du monde se heurte aux secrets des adultes. Sa force sera de batir un futur riche d'une sororité inébranlable et épanouissante.
"Celle qui est revenue" est un roman lumineux, C'est un cri d'espoir pour les enfances fracassées qui tiennent debout malgré tout, malgré la pauvreté, l'ignorance et l'abandon.
Une adolescente apprend brutalement qu'elle a été adoptée et qu'elle doit retourner dans sa famille d'origine.
D'une vie douce, cossue et privilégiée, elle passe à un environnement pauvre, violent, sans tendresse ni affection. Elle s'allie à Adriana, sa jeune soeur, dont elle partage le lit et les affres. Brillante élève, elle se nourrit de la bienveillance de son enseignante qui a vu le joyau sous la crasse et ne veut surtout pas que la jeune fille soit "gâchée" par son milieu. Elle cherchera sans relâche à comprendre les tenants et les aboutissements de ce revirement brusque et découvrira la lâcheté, le mensonge et la dissimulation des adultes.
Un très beau roman, âpre et sensible. Très belle découverte.
Une adolescente de 13 ans, la narratrice, apprend qu'elle a été adoptée et qu'elle doit retourner dans sa famille biologique. Elle interroge, elle questionne. Pourquoi ? Mais elle ne reçoit aucune réponse ni de sa famille adoptive, ni de sa famille naturelle.
Élevée comme fille unique au sein d'une famille italienne bourgeoise et vivant en ville, elle se retrouve dans un village de campagne, dans une famille pauvre et nombreuse.
Le contraste est immense. Elle ne sait plus d'où elle vient et qui elle est vraiment.
Il s'agit d'un roman d'apprentissage. Tout est remis en question dans son monde qui s'effondre autour d'elle. Elle grandit et découvre les mensonges des adultes, la méchanceté, la violence. Elle apprend l'amour et la confiance.
Une lecture bouleversante et très émouvante.
Celle qui est revenue – Donatella di Pietrantonio
Délaissée par sa mère Adalgisa du jour au lendemain, la narratrice, 13 ans, apprend qu’elle n’est pas la fille de ceux qui l’ont élevée.
Elle va retrouver son autre mère, sa famille biologique et devra partager un lit, de maigres repas avec sa sœur et ses quatre frères.
Pauvreté, violence et dialecte sont au cœur de l’ouvrage. L’autrice réunit dans une tension palpable, la honte, la haine, l’empathie d’une histoire qu’il nous faudra lire jusqu’au bout pour connaître les raisons de cet échange.
Une écriture et une histoire bien en fusion pour une lecture à découvrir.
D’une écriture fluide et délicate, sans tomber dans le pathos, la narratrice nous raconte comment sa vie paisible et privilégiée a basculé à treize ans quand elle passe du confort et de l’amour d’une famille qu’elle croyait être la sienne à la misérable existence chez ses parents biologiques où tout manque, surtout l’amour et la tendresse. Elle se retrouve étrangère dans un foyer où elle va devoir cohabiter avec quatre frères et une sœur, cela dans le plus grand dénuement. Seul un lien très solide et une grande complicité vont la lier à jamais à sa sœur Adriana.
Ce récit bouleversant nous montre une adolescente qui perd ses repères et se bat pour continuer à avancer, ne comprenant pas quelle faute elle pouvait bien avoir commise pour être ainsi « rendue » comme un vulgaire paquet.
Les adultes, dans cette histoire, n’ont pas la part belle, entre « sa première mère » qui s’est servie d’elle comme d’une poupée avant de la « rendre » et sa mère biologique qui l’a si facilement « donnée » à l’âge de six mois. La narratrice est l’orpheline de deux mères bien vivantes qui ne la méritent pas.
Cette histoire est également l’hymne à la résilience, à l’amour et à la complicité indéfectibles de deux sœurs que tout sépare.
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