Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
L'ouvrage d'Yves Pagès marque une date pour les études céliniennes.
Publié en 1994, il traite, sous un angle nouveau, une épineuse question rarement abordée par l'ensemble des études ou travaux parus depuis : quels sont la nature et le rôle des matériaux idéologiques, explicites ou implicites, à l'oeuvre dans l'ensemble des écrits céliniens ? Par-delà l'épisode traumatique de la Première Guerre mondiale, Céline conserve une grille d'interprétation du monde tamisée par le filtre déformant des clichés de la Belle Epoque.
Tour à tour, et parfois simultanément, il endosse un argumentaire conservateur et un discours libertaire. Ces chimères ambivalentes sont bouleversées dès lors que le catastrophisme droitier tarit l'imaginaire fictionnel pour privilégier une écriture ostentatoirement politique. Quant à la sensibilité réfractaire et subversive de Céline, devenue presque clandestine, elle ne se lit plus que dans l'écart existentiel incarné par tel personnage ou dans la morale insoumise de tel épisode romanesque.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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