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Dans l'État brumeux de Washington, Isaac traverse seul le deuil de son fils adolescent, Daniel, assassiné par son meilleur ami Jonah. Ce dernier se suicide et le monde de sa mère Lorrie s'effondre à son tour. Il n'y a aucune explication à ce drame. Isaac et Lorrie, autrefois amis, s'évitent telles des ombres séparées par leurs pertes incommensurables.
Jusqu'à l'apparition soudaine d'une sans-abri de seize ans, enceinte. Recueillie par Isaac, accompagnée par Lorrie, Evangeline devient un rai de lumière dans leur vie. Mais une révélation éclate : la jeune fille avait croisé le chemin des garçons la semaine du meurtre.
Tous trois devront confronter leurs souvenirs douloureux. Car comprendre le passé est leur seule chance de pouvoir se tourner vers l'avenir.
Émaillé de moments de grâce, Ce qui vient après est un premier roman lumineux, profondément émouvant, empli de foi en l'âme humaine.
Le roman commence sur un drame. Daniel est mort, assassiné par Jonah son meilleur ami qui a fini par se suicider. Evangeline, seize ans et enceinte, abandonnée par sa mère, pense à eux et se demande...
Les chapitres donnent alternativement la parole au différents protagonistes. Isaac le père de Daniel, Evangeline, Jonah le jour de sa mort où il raconte... puis plus tard arrive Lorrie, la mère de Jonah. Il y a aussi Rufus, le chien, qui tient une grande place dans l'histoire.
Ce livre m'a emportée dès les premières lignes. L'écriture est belle et puis il y a une grosse interrogation sur Evangeline et les garçons, Daniel et Jonah. On comprends qu'on vient de plonger dans une histoire douloureuse où on sera peut-être confronté à des choses sales et possiblement de la manipulation ou, à minima, des omissions. On fait des incursions dans le passé des personnages au fil de la narration.
Evangeline, enfant délaissée puis abandonnée par une mère fantasque et instable va découvrir qu'on peut être vu, entendu, écouté. Isaac semble se raccrocher à la vie à travers cette adolescente perdue qu'il a recueillie. Ce roman provoque des sentiments ambivalents. C'est sombre puisque deux adolescents sont morts de façon tragique, mais lumineux par la vie que Evangeline, gamine rebelle et insoumise, apporte avec elle. Cependant plus on avance dans l'histoire plus ça devient oppressant par moments. On craint des révélations terribles et les douleurs incommensurable qu'elles pourraient apporter. Une question m'a taraudée, est-on directement responsable des actes de nos enfants ? Les parents sont-ils à l'origine de nos névroses, de nos mauvais comportements ?
On assiste à un cheminement de déni et de douleurs pour comprendre ce qui s'est passé. Ce que j'aime dans les romans, c'est que les personnages pressentent, ont des intuitions de ce qui s'est passé ou se passera, entendent les non-dits. Moi jamais. Dans la vraie vie je crois que ça n'arrive jamais. Mais c'est ça qui fait la magie des romans.
Et donc, on assiste à une sorte d'incompréhension douloureuse, comme si une lumière s'allumait, mais pour montrer la sinistre réalité. de plus, Isaac est quaker. Il s'agit d'un culte assez étrange, fait de silences en réunion. Les quakers peuvent demander un comité de clarification, qui m'a fait penser à une forme de psychanalyse et suit des règles très précises et strictes.
J'ai adoré cette histoire de résilience, les personnages, ces deux parents crucifiés par la mort de leurs fils respectifs, l'un assassiné, l'autre assassin et suicidé. Isaac froid et impassible, comme pour cacher tout ce qu'il est réellement. Lorrie toute de délicatesse, de pudeur et de générosité. Et Evangeline, cette ado rebelle et en colère, mal élevée, voire pas élevée du tout, et intelligente. Il y a des moments de grâce, d'autres déchirants. Il y a un peu de mystique car certains personnages sont empreints de spiritualité. C'est tout simplement beau ! On traverse les étapes du deuil, du refus, de l'aveuglement, du défoulement, de la cruauté, de l'attachement, puis du refus etc...
Un premier roman magnifique qui, j'espère ne sera pas le seul.
Fort Furlong – État de Washington. Daniel Balch et Jonah Geiger se connaissent depuis leur plus tendre enfance (depuis l’âge de trois ans, très exactement …) Leurs parents sont voisins et étaient amis, par le passé … Depuis, Katherine (la mère de Daniel) est partie avec un autre homme, tandis que Lorrie (la mère de Jonah) tente d’oublier la mort de son mari …
L’un est pauvre, timide et chétif. L’autre est à l’aise, sans être riche, charismatique et très beau. Petits, ils étaient inséparables. Depuis quelques années, les deux adolescents ne se voyaient pratiquement plus … L’un va être sauvagement assassiné. L’autre (son meurtrier) va se suicider quelques jours plus tard …
Evangeline McKensey (seize ans) est arrivée il y a sept mois avec sa mère instable (Viv) qui a fini par l’abandonner dans le mobile home familial. Evangeline et sa mère sont, ce qu’on appelle péjorativement « des cas sociaux » … Dès sa première rencontre (dû totalement au hasard) avec Daniel et Jonah, elle va juger le premier prétentieux … Et se tourner, par pur instinct, vers le second (qui lui semble plus effacé et plus proche d’elle …)
La rencontre – après le drame – entre Isaac Balch, le père de Daniel, et Evangeline (que l’enseignant meurtri de cinquante ans va héberger) ainsi que leur relation naissante, sont narrées par JoAnne Tompkins (primo-écrivaine particulièrement talentueuse !) avec une immense délicatesse, doublée d’une profonde humanité. Les mots ont été choisis avec un soin touchant … Les sentiments de chacun des protagonistes sont également mûrement pesés. Et leur analyse brillamment traitée. Sorte de roman choral, où même Jonah revient du royaume des morts pour tenter – tant bien que mal – de se justifier.
L’intrigue est lente mais nullement ennuyeuse, bien au contraire ! C’est à la fois douloureux et lumineux : jusqu’à la tendre description du vieux Rufus, le chien de Daniel (mi-labrador, mi-pitbull) qui émeut le lecteur … Un gros coup de coeur en ce qui me concerne !
Que peut-il advenir après un drame qui a coûté la vie à deux adolescents ? Quand l’un a tué l’autre avant de se suicider ? Et que leurs parents restent voisins sans plus désormais supporter de se croiser ? Ancienne médiatrice de justice, JoAnne Tompkins évoque la résilience et la rédemption après l’irréparable, dans un premier roman juste et délicat, tendu comme un thriller.
Mis à part le lecteur, qui lui aura accès, avant qu’il ne le détruise et par brefs chapitres intercalés tout au long du roman, au journal tenu par Jonah entre son crime et son suicide, personne ne saura jamais ce qui aura bien pu passer par la tête du lycéen, pour que lui, si effacé et à la dévotion de Daniel, son charismatique ami de toujours, s’acharne ainsi au couteau sur le jeune homme, abandonne son corps pour participer aux infructueuses battues pour le retrouver, et mette finalement fin à ses jours en se dénonçant sans plus d’explication. C’est donc tenu en haleine par le récit par Jonah des événements et de ce qui, en une longue et silencieuse maturation, les a précédés, que l’on assiste en parallèle au malheur, torturé de questions sans réponse, des parents des deux garçons. A vrai dire, des éléments de réponse, ils en ont malgré tout dont ils peuvent se douter, puisqu’eux savent bien, au fond, ce qui couvait de violence sous les apparences ordinaires de leur vie de famille.
Mais voilà qu’au beau milieu de ce champ de ruines surgit un personnage qui pourrait bien bouleverser ce qui semblait déjà scellé sous la dalle du chagrin et de l’hostilité muette. Evangeline a à peine seize ans, elle est enceinte, sans famille ni domicile. Lorsqu’elle frappe à la porte du quaker Isaac Balch, seul avec son deuil et son chien depuis la mort de son fils Daniel, elle et le futur bébé pourraient bien finir par combler le vide à leur manière, voire même briser la rancune qui a grandi entre lui et sa voisine, Lorrie, mère de Jonah. A moins que de nouvelles révélations ne viennent à nouveau tout compromettre quand il s’avère qu’Evangeline avait un peu plus que croisé les deux garçons peu avant le drame…
JoAnne Tompkins a trouvé le ton juste pour construire sans pathos ni sentimentalisme une histoire à la fois captivante et intelligente sur la solitude d’êtres enfermés dans leur incommunicabilité, entre jalousie et rancoeur, frustrations, remords et regrets, mais trouvant néanmoins suffisamment de bienveillance autour d’eux pour accéder au pardon et à la rédemption. Pas un des protagonistes à ne cacher quelque secrète ambivalence, les plus solaires gardant leur part d’ombre et les plus sombres leur lot d’humanité. Est-ce l’expérience de l’auteur dans la justice ? Dans son récit, le mal est une tumeur proprioceptive, une attaque de circonstances propres à vous faire perdre l’équilibre, mais, comme l'exprime Jonah, ce n’est pas parce la gravité vous fait tomber par terre qu’il faut en déduire que vous êtes la gravité – et donc le mal – incarnée. De l’ensemble sourd au final une lumière doucement réconfortante, discrètement alimentée par la touchante et fragile part d’âme de chacun, y compris celle de l‘affreux mais irrésistible Rufus, curieux croisement de labrador et de pitbull, et personnage à part entière du roman.
C’est ainsi que de la noirceur de ce sordide fait divers, JoAnne Tompkins réussit à extraire une histoire par contraste d’autant plus lumineuse, attachante et addictive. Ce qui vient après ? N’est-ce pas la bienveillance, indispensable terreau de résilience ? Un premier roman diablement bien campé, dénotant chez l’auteur une impressionnante acuité d’observation.
Le roman s'ouvre sur le crime du jeune Daniel Balch par son voisin et ami Jonah Geiger.
Un différend d'adolescents qui vire au cauchemar.
Incapable d'assumer son acte, Jonah se suicide.
Dans la même temps, Evangeline Mc Kensey est abandonnée par une mère célibataire qui a choisi la drogue, le sexe et Dieu plutôt que sa fille. Seule au monde, Evangéline erre et fini par atterrir chez Isaac Balch, inconsolable après la mort de son fils.
Quelques jours avant le drame, Evangeline avait fréquenté Daniel et Jonah.
Une relation compliquée nait entre Isaac et Evangeline qui peinent à s'apprivoiser.
La jeune adolescente lui avoue être enceinte et toutes les hypothèses sur l'identité du père de l'enfant laissent planer le doute. Est ce Daniel, Jonah, .... ?
Un incroyable roman ou l'on s'attache à chacun des personnages . Un roman polyphonique dans lequel les personnages prennent la parole et éclairent la situation de leurs points de vue.
Un roman autour de la résilience, de l'Amour, de l'amitié, de l'importance de la famille et de la bienveillance.
Il s'agit de guérir des âmes blessées, des parcours de vies cabossées.
Encore une pépite signée Gallmeister !
Une douleur qui étouffe, broie, torture constamment. Celle d’un père qui a perdu son fils, Daniel. Celle d’une mère qui a perdu son fils, Jonah.
Jonah a tué Daniel et s’est ensuite suicidé. Laissant les parents désemparés.
Evangeline est une ado de 16 ans, abandonnée par sa mère, sans grande estime pour elle-même, enceinte et probable cause du drame qui s’est joué entre Jonah et Daniel.
La jeune fille est enceinte de Daniel ou de Jonah. Elle ne sait pas trop mais désemparée, elle décide de se réfugier chez Isaac, père de Daniel. Entre les deux cœurs fracassés, va se nouer une relation qui va permettre au père endeuillé de faire face au drame.
Me voilà en pleine infidélité à la littérature de l’Est avec ce roman américain et l’expérience fut globalement satisfaisante malgré des bémols.
Les pages de ce roman se tournent rapidement, avec l’envie d’en découvrir davantage sur le drame qui s’est noué entre Daniel et Jonah mais aussi sur la façon dont Evangeline va s’en sortir dans sa nouvelle vie.
Les personnages sont attachants et globalement nuancés avec leurs moments de lucidité mais aussi leurs égarements. Même si j’ai eu l’impression que l’autrice multipliait les silences et les révélations des personnages de façon un peu artificielle.
J’ai également été gênée par d’autres aspects du roman comme le coup du chien d’Isaac qui est, forcément, exceptionnel et sent des choses que les humains ne voient pas ou le récit de Jonah, qui finit sur une note plutôt optimiste et religieuse.
Une lecture agréable mais sans plus, et vous, qu’en avez-vous pensé ?
[..Nells parut fâchée, gesticula, mais peut-être que non, parce que tout à coup elles éclatèrent de rire, clairement, elles riaient. Lorrie déposa un baiser sur la nuque de sa fille et retourna à ses casseroles.
Leur intimité, et leur affection, leur agacement et leur tendresse, éclairés dans cette petite cuisine, illuminaient toute la maison et tout le terrain. Même à cette distance je sentis l'amour entre elles, et j'eus le coeur brisé de savoir ce dont Evangeline serait toujours privée.]
Isaac, professeur, vient de perdre son fils Daniel, tué par son ami d’enfance Jonah, dans une lettre d’adieu avant de se suicider en avoue le crime.
Evangeline, une ado de seize ans traîne dans le coin. Cette gamine vit seule dans un mobile-home pourri où sa mère, partie pour je ne sais quel trip, l’a laissée seule.
Un soir, Isaac, dans le parc de sa maison trouve la jeune fille cachée, soit-disant pour passer la nuit. Isaac la recueille et se noue entre eux une relation, en tout bien tout honneur. Très vite Isaac remarque que la jeune fille est enceinte et décide de s’en occuper avec, entre autre, son inscription au lycée. Comme elle a connu les deux amis, Isaac pourrait penser que son fils Daniel en est le père.
Chacun est la bouée de l’autre et Lorrie, la mère de Jonah s’arrime, grâce à la jeune fille, au duo, sans oublier le chien fidèle et vieillissant.
Je dois avouer que je n’ai pas accroché à cette histoire, trop sirupeuse à mon goût, malgré les empoignades... même si je suis allée au bout du livre.
Il serait assez réducteur, et trompeur de se fier à la tonalité, et surtout au contenu du premier chapitre. Daniel, un ado vivant avec son père est retrouvé mort, assassiné ; qui plus est par son meilleur ami, qui s’est donné la mort juste après son geste, laissant sa mère Lorrie, désemparée.
Une triste histoire de deuil, et de vaine recherche sur les causes du drame aurait pu inspirer l’auteur…. Et bien pas du tout !
Il se trouve que dans les jours qui suivent, le vieux chien d’Isaac trouve sous un arbuste une gamine désœuvrée, en rupture familiale et un peu craintive.
Evangeline est recueillie par Isaac, sous le choc de la mort de son fils. Il va vite découvrir qu’Evangeline est enceinte.
Isaac trouve dans l’irruption d’Evangeline, une raison à ne pas s’enfoncer dans le marasme. En outre, Lorrie et lui tentent de mettre côté leur rancœur afin de comprendre les raisons du drame. D’autant que la religion Quaker à laquelle appartient Isaac ne semble plus en mesure de lui apporter les réponses et surtout le réconfort dont il a tant besoin.
Evangeline, est un trait d’union entre eux deux, puisque dans son errance elle a côtoyé les deux garçons.
Joanne Tompkins a construit son roman à trois voix. Isaac, tout d’abord qui se dévoile au fil du livre, tant dans sa vie professionnelle et l’aide qu’il tente d’apporter à son collègue, sa rupture avec la mère de son fils, et ce lent apprivoisement d’Evangeline. Le second narrateur, à la troisième personne est davantage centré sur Evangeline, son passé, ses tourments, et ce bébé qu’elle investit comme jamais. Enfin, une voix d’outre-tombe, celle de Jonah à son dernier jour, donnant une tonalité plus sombre à cette histoire.
Ce qui vient après, est une un roman lumineux, où la vie est plus forte que tout, la résilience l’emporte sur la colère et le ressentiment, où les protagonistes acceptent de ne pas tout savoir, si ce n’est l’essentiel.
Dans ce texte qui se laisse gentiment apprivoiser et qui ensuite vous tient jusqu’à son terme, Joanne Tompkins donne beaucoup de consistance à ses personnages qu’elle montre dans leur humanité profonde faite de failles, d’amour, de respect et de courage.
https://leblogdemimipinson.blogspot.com/2022/08/ce-qui-vient-apres.html
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