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Le bac en poche, les années lycée et leur lot de terribles souvenirs derrière elle, Violette se réjouit de pouvoir enfin tourner la page. C'est par un déménagement et l'intégration d'une école de graphisme de renom que débute sa nouvelle vie. Artiste dans l'âme, Violette espère se révéler et s'épanouir à Arte-Sup. Or, son bonheur a un prix : Adam, le fils de son nouveau beau-père. Car le jeune homme, aussi ombrageux qu'insaisissable, avec lequel elle va devoir désormais partager un couloir, semble la haïr par-dessus tout. Et lui aussi étudie les arts graphiques au sein de la même formation...
À la lecture de cette première phrase vous ne pouvez que comprendre mon sentiment face à Ce qui ne te tue pas... Je n'avais lu de Georgia Caldera que son roman Hors de portée et les deux n'ont absolument rien à voir l'un avec l'autre. Si le premier est sur un ton plus léger, ce dernier est beaucoup plus sombre et nous ravage le cœur.
Le premier mot qui me vient à l'esprit c'est : addictif. Dès le début, on est pris par l'écriture de Georgia Caldera. Nous faisons la connaissance de Violette et d'Adam alternativement car nous suivons les deux personnages d'un chapitre à l'autre. Et si vous me suivez depuis un moment, vous savez que j'adore l'alternance des points de vues surtout quand les deux sont écrits à la première personne. Et cette alternance est importante dans cette histoire. Nos deux protagonistes cachent en eux de terribles blessures qui affectent leur quotidien et qui les mènent aux doutes et altèrent leur confiance en eux. L'avantage d'avoir les deux points de vues c'est que nous avons accès à leurs pensées, à la profondeur de leurs blessures, à leurs failles, ce qui ne veulent absolument pas se montrer l'un à l'autre. Cela m'a permise de me sentir à la fois proche d'Adam et de Violette, de comprendre leurs sentiments et leurs réactions. S'ils sont un mystère pour chacun, s'ils s'apprivoisent petit à petit et des doutes commencent à surgir au niveau de leur passé respectif, nous, lecteurs, avons la chance d'en savoir un peu plus ! Mais juste un peu plus... Georgia Caldera maintient son suspense en nous révélant que des brins et il y a encore pleins de mystères à soulever notamment concernant Violette, nous sommes loin de tout savoir.
Entre l'alternance des points de vues et les bribes d'informations que l'auteure posent page après page, le roman se dévore. Il est hautement addictif. J'avais quelques suspicions concernant le passé d'Adam, j'avais envie de savoir, de voir si ma théorie se confirmait et si ça allait être pire que ce que je m'étais imaginée. Je voulais connaître la vérité et j'avais peur en même temps. Peur de ce qui pouvait arriver, de ce qu'était ce secret, peur d'avoir mal et de souffrir avec les personnages. Mais j'étais forcée de continuer, comme si le roman avait pris possession de moi. Les pages tournaient sans que j'en ai vraiment conscience et me retrouvais à 2h du matin le souffle haletant et le cœur battant la chamade après avoir tournée la dernière page. C'est presque du masochisme. On sait qu'on va souffrir, que la vérité va nous faire mal mais on fonce tête baissée et sans s'arrêter jusqu'au moment où on se heurte à cette vérité.
Et même si on se doute du secret d'Adam, quand on sent le moment des révélations arrivait, on en a pas envie. Je le redoutais fortement et j'ai dû m'y confronter. Et j'ai eu mal, très mal... Certaines scènes m'ont remuée l'estomac. À la limite de l'insoutenable et de l'inimaginable. Je ne cautionnerais jamais ces actes. C'est violent. Et je ne le comprends pas. Je ne comprends pas comment on peut faire ça... J'avais envie de rentrer dans le roman et de venir en aide à Adam et de me la jouer justicière, d'arrêter le mal qui le rongeait. Je suis tombée entièrement sous le charme d'Adam, de son côté mystérieux, renfermé et puis il faut l'avouer physiquement il est plutôt pas mal. Ce qui vit, ce qui ne le tue pas m'a fait me le rendre encore plus attachant. Quant au personnage de Violette, il reste encore des zones floues, même si j'essaye de rassembler les quelques pièces qu'on a déjà. Quelques suspicions également, à voir si par la suite mes doutes se confirment.
Bien plus que de découvrir leur secret, j'étais curieuse de voir où leur relation allait les mener. Le deuxième mot qui me vient alors à l'esprit c'est : intense. Adam et Violette c'est une relation tumultueuse, une relation passionnelle, qui va les mener là où ils ne s'y attendront pas. Mais nous avons à faire à deux handicapés des sentiments donc je vous laisse imaginer les quiproquos, les chamailleries, les disputes mais aussi les réconciliations, la naissance de l'amitié, de l'amour et le temps d'adaptation. Chacun doit trouver ses marques et prendre ses repères face à cette relation naissante. J'ai aimé assister à la naissance et à l'évolution de leur relation. Je suis très, très, très impatiente d'avoir la suite. J'ai encore envie d'être avec eux.
Ce roman est aussi intense dans les émotions qu'il dégage. Je suis passée par plusieurs phases : la joie, l'attente, le sourire jusqu'aux oreilles en mode « Oh c'est trop chou », l'énervement contre Violette (j'étais une lionne prête à protéger son enfant et dans ce cas-ci Adam! Je crois que ce personnage m'a réellement touché) et la colère contre deux autres personnages. Un qui est trop aveuglé ou qui fait semblant de fermer les yeux sur les événements, je n'ai qu'une envie c'est de lui mettre un grand coup de pied au cul ! Et quant à l'autre, ce n'est même pas la peine qu'on en parle car je l'exècre du plus profond de mon cœur...
Et enfin intense à cause de la tension qui émane du récit. À chaque moment heureux, j'avais la peur qui me tenaillait le ventre. Je ne savais pas quand ni comment le mal aller surgir à nouveau, mais je sentais qu'il était là et qu'il planait sur nos deux protagonistes. Cette lecture aura eu raison de mon petit cœur et de mes nerfs.
Ce qui ne te tue pas... m'a tué, m'a mis KO à 2h du matin. Il faut avoir le cœur bien accroché pour lire ce roman. Georgia Caldera n'épargne ni ses lecteurs, ni ses protagonistes. La tension est omniprésente du début à la fin. Toutes les interrogations, l'intensité et l'addictivité du récit font que je l'ai dévoré. J'ai lu les 33 derniers chapitres d'une seule traite, en apnée. Nous sommes début mai à l'heure où j'écris ma chronique et croyez-moi le 15 mai me paraît très loin pour avoir la suite. Georgia Caldera signe un roman sombre et prenant. Une fois commencé, vous ne le lâcherez plus !
Georgia CALDERA n’est plus à présenter. Ses livres ont trouvé son public et sa gentillesse séduit tout le monde.
Lors de mon passage à Livre Paris, je me suis laissée tenter par sa nouveauté : « Ce qui ne te tue pas… ». J’ai attendu trois heures pour le faire dédicacer, quel succès ! Sur le trajet du retour, je me suis plongée dans son histoire et tout ce que je peux vous dire c’est que je l’ai dévoré.
Dans « Ce qui ne te tue pas… », nous allons suivre Violette. Elle vient d’avoir son baccalauréat et décide de faire de sa passion pour l’art son parcours de vie. Elle laisse derrière elle son père et son frère pour aller s’installer chez sa mère, fraichement remariée, pour pouvoir intégrer la fameuse école d’art Arte-Sup.
Sauf que vivre dans le nouveau foyer de sa mère veut dire co-habiter avec son beau-père, mais aussi avec son fils : Adam. Il est ombrageux, mystérieux et ne parle pas. Ils partagent le même couloir et la même école puisque lui aussi va intégrer l’école d’art.
J’avais été prévenue par Georgia CALDERA : le personnage masculin de cette histoire est torturé. Sincèrement, je ne pensais pas que ça serait à ce point. N’ayant jamais lu d’histoire de cet auteur, je ne saurai vous dire si ses récits sont aussi sombres et intenses que celui-ci.
Les chapitres alternent entre les points de vue de Adam et de Violette.
Dès le début, nous entrons dans le vif du sujet avec l’arrivée de la jeune femme chez sa mère. D’apparence, le cadre est idyllique, le foyer est heureux. Jusqu’à la fameuse rencontre avec Adam, l’ombre à ce parfait tableau. Violette ne comprend pas pourquoi il est comme ça, pourquoi il ne s’exprime pas. Il a un passé trouble, sa mère l’avait prévenue. Seulement, Violette aime se faire son propre avis, n’écoute personne, et pour cause : elle aussi a souffert du jugement des autres.
Le duo que forment Adam et Violette est assez détonnant.
Il est l’ombre, elle est la lumière. Lui le silence, elle la parole. Tout les oppose et pourtant, derrière leurs masques, ils se ressemblent tellement. La passion pour le dessin va les réunir bien malgré eux, à force de petits coups du destin.
Ils vont se tendre mutuellement la main, essayer d’aider l’autre à aller mieux. Ils sont tout aussi surpris de trouver une épaule sur laquelle s’appuyer chez l’autre, alors qu’ils ne pouvaient pas s’encaisser.
Tous les deux portent leurs propres casseroles et plus nous avançons dans l’histoire, plus nous en apprenons. J’ai été autant touchée par l’histoire de Violette que par celle d’Adam, même si le jeune homme m’a clairement chamboulée.
Son histoire, son passé et son présent sont difficiles. On ne peut pas rester de marbre face à toutes les situations atroces dans lesquelles il se retrouve. J’en ai encore le coeur serré, la boule au ventre. J’ai eu souvent les larmes aux yeux et plus d’une fois j’ai été obligée de poser le livre quelques minutes pour souffler.
Violette n’est pas en manque non plus de son côté. Vous comprendrez mieux en lisant ce livre, mais c’est un thème qui est d’actualité. Comment l’auteur l’aborde rend cette situation également atroce. J’ai trouvé que c’était très bien retranscrit, avec la froideur qui caractérise ces actes.
Bien plus qu’une romance, « Ce qui ne te tue pas… » est un portrait des maux que peuvent subir les gens. Le silence qui peut enfermer des personnes dans une situation dont ils ne peuvent plus sortir. Des oeillères que se mettent les gens, préférant ne rien voir plutôt que d’aider. Pire : des masques que peuvent porter les gens, des personnes d’apparences innocentes qui sont en fait les tortionnaires.
Georgia CALDERA a vraiment réussi à me faire réfléchir sur toutes ses situations, à me faire voir le monde d’un autre oeil. Les mots peuvent autant blesser que les paroles. La bienveillance ne coûte rien et peut sauver des vies. De près ou de loin, nous avons tous touché du doigt ou vécu une situation que vous retrouverez dans ce livre et c’est ce qui arrive à nous ébranler, nous lecteurs. Il m’est difficile de clairement exprimer ce que j’ai pu ressentir en lisant cette histoire, mais encore aujourd’hui j’en ai les doigts qui tremblotent.
La fin est le point qui m’a le plus gênée, même si ce n’est pas un problème.
L’histoire aura un second tome, à paraître en mai. Je pensais qu’il y aurait un petit cliffhanger pour me tenir en haleine, hors ce n’est pas le cas. L’histoire est tout simplement coupée. Il me manque ce petit sentiment d’attente et de surprise, mais c’est une suite que je ne louperai sous aucun prétexte.
En conclusion, « Ce qui ne te tue pas… » est une belle surprise, intense et poignante. Georgia CALDERA a réussi à me toucher, à prendre mon coeur et à le serrer de la première à la dernière page. En commençant cette lecture, je ne pensais pas trouver un texte aussi émouvant, prenant et difficile à lire. Pourtant, c’est le cas. L’auteur aborde des thématiques difficiles, mais cruellement d’actualité. D’une histoire toute mignonne, nous plongeons dans un cadre plus sombre. Nous sommes un peu comme Alice qui suit le petit lapin blanc.
C’est clairement une lecture qui ne m’a pas laissée indifférente, qui m’a touchée comme jamais je n’aurai pensé. Georgia CALDERA m’a surprise et en plus de la suite que j’attends avec impatience, je me promets de découvrir son univers au plus vite.
( https://lectrice-lambda.blogspot.com/2019/03/ce-qui-ne-te-tue-pas-georgia-caldera.html )
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