"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce sont deux universitaires myopes. Elle est italienne, Michela. Lui, français, est le narrateur. Ils pourraient jouer dans un film de Nanni Moretti : ils sont les personnages du nouveau récit de Jacques de St Victor.
A la cinquantaine, ils s'aperçoivent qu'ils ne supportent plus de vivre les vacances en touristes. Chaque séjour dans un hôtel menace de se terminer par une catastrophe conjugale. La solution : s'enraciner. Trouver le jardin d'Eden, un petit coin de paradis... En Italie bien sûr. Une maison à restaurer, quelle bonne idée ! Jacques de St Victor, professeur de droit, historien se rêvait dans sa jeunesse agent immobilier. Mais avec l'âge, il s'est détaché des maisons, choisissant une vie de nomade, vouée aux livres. Mais où en Italie ? Les Pouilles bien sûr, l'Apulie contemporaine, la région préférée des intellectuels bohèmes ! Ils sillonnent la région du Salento, les agences immobilières quand soudain Michela a une idée lumineuse. Elle se souvient que son père lui a légué un morceau de couvent près de Lecce : « Qui sait ? On pourrait peut-être décider de le restaurer ? ».
« Je retenais un soupir. J'avais déjà visité ce lieu dont elle parlait. Ce n'était pas vraiment un couvent, selon moi, mais la bâtisse était plus imposante qu'un simple prieuré. Dans le coin, on disait il convento. Il avait été bâti à la Renaissance sur une ancienne chapelle basilienne. Cette baraque ne m'avait pas du tout plu la première fois où je l'avais visitée. C'était la deuxième année où je venais dans les Pouilles. Bien avant la crise des subprimes. Je n'osais encore rien dire parce que c'était une maison de famille. Mais pour moi, le lieu était détestable. Je tentais une démarche dilatoire.
Bon, il faudrait avant de se décider qu'on aille jeter un coup d'oeil sur cette ruine.Je ne sais pas pourquoi j'avais dit « ruine ». Ce n'était pas une ruine. C'était pire. » Mais le narrateur n'est pas au bout de ses surprises. Lui, le spécialiste de la mafia, découvre que le couvent est un cercle de jeu aux mains des gangsters locaux. Mais ce couple excentrique ne recule devant rien et se lance dans la rénovation du couvent. L'amour rend aveugle mais l'amour des vieilles pierres aussi. Qu'importe, après l'enfer, le purgatoire, il y aura peut-être au bout du chemin de croix le Paradis.
Un récit rapicolant, intime et très grand public. Une plongée dans une Italie secrète. L'histoire désopilante d'une restauration de vieille maison.
Une belle promenade en Italie et plus particulièrement dans les Pouilles. Un joli roman lent et un peu nostalgique. Il faut prendre son temps et le déguster.
A la cinquantaine passé, un couple d'universitaire, le narrateur et Michela, sa femme, ne supporte plus les "vacances de masse", les lieux remplis de touristes. Pour faire plaisir à Michela, ils partent pour les Pouilles en Italie dans un superbe hôtel, loin de la populace. Mais, c'est tout le contraire ! Pensant faire demi tour, Michela, se souvient qu'elle a hérité d'un couvent pas loin de là, dans la pointe de la botte italienne, très peu connu : Lecce.
Lecce, village perdu, calme, sans touriste cette fois... pourquoi pas restaurer le couvent ? Le narrateur, spécialiste de la mafia, a quelques doutes concernant un cercle d jeu installé dans une partie du couvent loué depuis des années. Une restauration longue et couteuse, pleines de rencontre, d'échange et de découverte, en particulier le journal du "zio" (oncle) où le récit du passé est conté.
Jacques de Saint Victor écrit une nouvelle fois (après "Via Appia") un récit pour les amoureux d'Italie et les passionnés de voyages. Le récit est ponctué de diversions sur l'histoire du Sud de l'Italie totalement oublié, de ce vieux royaume des Deux Siciles bouleversé par le Risorgimento.
L'auteur partage sa passion pour l'Italie, s'étonne et s'émerveille devant les paysages, les églises, les bâtiments, le climat, si différents de ce qu'on croit connaitre de l'Italie. Avec une plume lumineuse, divertissante, fluide et complètement érudit, Jacques de Saint Victor nous fait voyager avec lui, et c'est très réussi. Car il y a une certaine intimité qui se crée avec les personnages, une proximité avec l'histoire, qu'on veut s'approprié la Casa Bianca.
Un roman rempli de surprise qui ravira les passionnés de l'Italie ou l'histoire du pays et le quotidien d'un village perdu se mêlent. Idéal pour vous faire voyager durant l'été grâce a son côté solaire, drôle et mystérieux.
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