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HUGO BOLOREN À NEW YORK
PAR L'AUTEUR DE TERRA NULLIUS, PRIX LE POINT DU POLAR EUROPÉEN 2022
Marcel Marchand, excentrique espion des services secrets français, est assassiné par des agents de la CIA dans l'immense réserve d'accessoires d'un célèbre théâtre de New York : le Edmond Theater.
Avant de mourir, il a eu le temps de dissimuler, dans le fatras de décors et accessoires de scène, un mystérieux objet que la CIA comme la DGSE veulent récupérer. Suspectant que l'identité de nombre de leurs agents est tombée entre les mains des renseignements américains à cause de cet espion décédé soupçonné de trahison, les services secrets français veulent envoyer un inconnu hors du circuit pour récupérer l'objet caché.
Or, Marchand a eu le temps de griffonner un nom avant de pousser son dernier soupir : « Boloren ». Comme le nom de cet ancien flic, Hugo Boloren, qui s'ennuie dans sa formation de zythologue (« c'est comme oenologue mais pour la bière ») dans un petit village de montagne. Le colonel Grosset, haut gradé de la DGSE et cousin de l'ancien commissaire d'Hugo Boloren, va donc le convaincre de partir à New York, de s'infiltrer dans le Edmond Theater, d'identifier et de récupérer l'objet caché.
À son arrivée, Hugo va découvrir le monde étrange de ce théâtre de Broadway dirigé par une équipe de Français aux nombreux secrets... L'intransigeant Felix, le gardien trisomique de la réserve d'accessoires, un directeur exhibitionniste, une régisseuse qui ressemble à Mary Poppins, un éclairagiste aveugle, un perroquet alcoolique, une vieille actrice qui a perdu la tête, un janitor de Harlem qui parle français avec l'accent d'un lord anglais, sans compter Clara Colombo, l'agent de la DGSE à peine majeure qui veille sur Hugo de loin, et Germain Jary, l'ancien consul qui tire les ficelles dans l'ombre...
Toute cette petite foule évoluant dans un New York plongé dans une brume inquiétante et tenace dont on murmure qu'elle ne serait pas totalement naturelle. Et même si le colonel Grosset lui rappelle que sa mission se limite à retrouver l'objet caché et le rapporter en France, la petite bille qu'Hugo a dans la tête lui souffle de regarder plus loin. Qu'est-ce qu'un agent de la DGSE faisait dans le sous-sol de ce théâtre ? Pourquoi tout le monde est intéressé par cette montagne d'accessoires poussiéreux ? Est-ce vraiment un agent de la CIA qui a assassiné Marcel Marchand ? Pourquoi a-t-il écrit ce nom de « Boloren » avant de mourir ? Hugo va avancer à tâtons dans le brouillard de son enquête, dans le brouillard de sa vie personnelle et dans le brouillard de la ville de New York... Alors qu'au milieu de ces brouillards, la tragédie re, prête à frapper Hugo Boloren de plein fouet.
J'ai adoré les deux premiers tome avec Hugo Boloren personnage construit par Victor Guilbert. J'ai été un peu déçu par ce troisième ouvrages. L'intrigue nous plonge dans une ambiance d'espionnage, Hugo va devoir retrouvé un objet après un meurtre à New York, l'auteur nous plonge dans un huis clos caricatural dans un style de polar Whodunit assez retro, la plume de l'auteur reste percutante, intelligente, loufoque, déjanté et des soupçons humoristiques, il y a du suspense mais je trouve qu'il y a moins de fougue, tout est trop maîtrisé et calculé. J'espère retrouvé dans une prochaine histoire la même ferveur vécu dans Douve et Terra Nullius.
Quel plaisir de retrouver l'un de mes enquêteurs favoris, Hugo Boloren, plongé dans une nouvelle enquête, menée cette fois au cœur d'un théâtre singulier niché à Broadway, alors que New York se trouve engloutie par un épais brouillard, la rendant totalement invisible.
L'ancien policier reconverti en zythologue se retrouvera face à une palette éclectique de personnages hauts en couleur : James Bond et Mary Poppins, un accessoiriste trisomique, une actrice déchue, un éclairagiste aveugle, une espionne à peine sortie de l'adolescence, un perroquet alcoolique, et bien d'autres encore.
Malgré le ton empreint d'humour et l'atmosphère surréaliste qui caractérisent ce roman, l'intrigue possède un côté très sombre et Boloren sera durement touché. Le dénouement, surprenant jusqu'aux toutes dernières lignes - l'anecdote finale est géniale-, laisse présager une suite... du moins je l’espère !
Des retours positifs, des prix littéraires, les deux premiers polars de Victor Guilbert avaient tout pour éveiller ma curiosité. La sortie de la suite de sa série a donc été l’occasion pour moi de de me lancer dans la découverte de cet écrivain.
Comme son titre l’indique, l’aventure est constamment enveloppée dans un nuage de brume qui envahit la Grosse Pomme. Cette situation permet à l’auteur de cloitrer ses acteurs dans un seul lieu, dans une forme de huis clos. Ce théâtre, en plein centre de New York, abrite un éventail de personnages assez loufoques. Un accessoiriste trisomique, un éclairagiste aveugle, un perroquet alcoolique, c’est un monde surréaliste qui nous ouvre ses portes.
Le héros nous entraine dans une enquête tout aussi farfelue. Il ne comprend pas les raisons de sa présence sur place et ne sait pas ce qu’il cherche. Les tenants et les aboutissants sont flous, on ne les cerne pas vraiment. Le lecteur devient le témoin de cette énigme évasive et se laisse porter par les investigations désordonnées de l’enquêteur.
J’ai beaucoup aimé me balader dans les coulisses du spectacle. A mon avis, le plaisir de lecture réside plus dans l’atmosphère que dans l’intrigue elle-même. Celle-ci, à l’instar de l’univers dans lequel elle évolue, est assez irréaliste et invraisemblable. Je n’ai donc pas adhéré au dénouement de cette enquête extravagante mais j’ai adoré évoluer dans cette ambiance si particulière.
« Brouillards » n’est donc pas un coup de cœur que j’attendais. La plume et l’imagination de Victor Guilbert m’ont néanmoins tenu en alerte tout au long de l’aventure. J’ai passé un bon moment aux côtés de cette équipe fantasque et cet enquêteur si spécial. Mon ressenti est par conséquent mitigé et je me laisse la possibilité de réitérer l’expérience avec cet auteur dans un futur proche.
https://leslivresdek79.wordpress.com/2023/06/14/855-victor-guilbert-brouillards/
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