Sophie Thozet, de la librairie Transparence, à Albi, vous présente ses coups de coeur du moment.
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Jean-Pierre, vieux ronchon solitaire, se retrouve hospitalisé avec des blessures et fractures multiples après un mystérieux accident. On l'a repêché dans la Seine sans qu'il ait le moindre souvenir d'y être tombé. A son chevet, se succèdent l'agent de police qui enquête sur les faits, le jeune tapin qui l'a sauvé, son frère avec lequel il ne parvient pas à communiquer et une adolescente pot de colle qui vient lui taxer son ordinateur.
Avec les mots de tout le monde, Marie-Sabine Roger écrit comme personne.
Un petit zeugma par-ci, une délicieuse métaphore par-là, un coup de plumeau sur les clichés et expressions figées qui en ressortent tout pimpants et ragaillardis. C'est Brassens, c'est Queneau, c'est Vian et Romain Gary. C'est irrévérencieux et délicat. C'est guilleret et émouvant, c'est profond et malicieux.
"Je boucle la valise. Un dernier regard pour la chambre.
J'en ai fait, des rencontres, ici !
Une jeune mère de 14 ans, un tapin diplômé en fac, un flic sentimental en recherche de père, un chirurgien antipathique, une infirmière philosophe, un kiné optimiste, un neurologue dépressif, un urologue débordé, des infirmières de nuit, de jour, des aides-soignantes pressées et des dames de service qui l'étaient rarement, une élève infirmière.
Un vrai poème à la Prévert".
Un court extrait qui donne le ton de ce roman drôle, tendre et profond.
Comment un long séjour à l'hôpital peut nous faire prendre du recul sur notre condition, les grandes étapes de la vie, les gens qui nous entourent .
Comme souvent chez Marie-Sabine Roger, humour et tendresse s'entrelacent pour faire ressortir l'Humain.
Un très agréable moment de lecture .
Quelle superbe découverte ! Comment Marie-Sabine Roger peut-elle écrire aussi bien en se mettant dans la peau d’un homme, Jean-Pierre Fabre, veuf, sans enfant, retraité, né en 1945 ?
Notre héros a été repêché dans la Seine et, comateux, il se retrouve à l’hôpital… Auparavant, avec un humour et une verve qui régalent le lecteur, il nous a présenté sa famille et raconté son enfance… histoire de bien faire connaissance. Son père l’a tellement marqué qu’il écrit : « Il était tellement quelqu’un que, devant lui, je me sentais personne. »
Au fil des pages et de son séjour à l’hôpital, tous les sujets sont abordés : la politique, la religion, la solitude et la mort, « cette vieille salope »… Pour notre homme, « Bon rétablissement » est une « formule à la con ! » et l’auteure n’a pas son pareil pour nous régaler de formules et de réflexions savoureuses. Les visiteurs, la famille, personne n’est épargné. Puis il y a cette ado, « la pisseuse », qui vient perturber les certitudes de Jean-Pierre, en s’appropriant son ordinateur. D’autres personnages jouent un rôle non négligeable, comme Maxime, le flic qui vient régulièrement le voir et qui enquête sur son accident. Camille, jeune étudiant qui se prostitue pour payer ses études, l’a sauvé et Marie-sabine Roger nous ouvre les yeux sur une des absurdités de notre époque. L’ado revient toujours à la charge et se voit affublée de sobriquets peu agréables : « la chieuse, le caneton obèse, la plaie d’Égypte »…jusqu’à la surprise finale.
Si « la vie est un escroc sans scrupules », Bon rétablissement est un régal à ne pas laisser passer. La vie de Jean-Pierre défile jusqu’à sa sortie de l’hôpital. Il rentre chez lui : « Il fait un temps de merde, le taxi sentait le chien mouillé et le halle de l’immeuble est froid comme une tombe… » Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’issue est pleine d’optimisme.
Bon rétablissement est un livre SA-VOU-REUX, à lire d’urgence !
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Un homme d'une soixantaine d'année se retrouve coincé sur son lit d'hôpital après avoir été repêché dans la Seine.
Si c'était un roman policier, on se demanderait qui lui en voudrait autant pour le renverser et le laisser pour mort, mais c'est un roman plutôt humaniste.
On va alors se demander pourquoi ce monsieur est si seul dans sa vie , à part son frère qui vient le visiter, et un ami de longue date ? Pourquoi cette jeune fille erre dans les couloirs et s'attache à lui ? Pourquoi le jeune Camille est obligé de tapine pour payer ses études ?
Voila, ce roman court pose des questions de fraternité, d'intérêt pour l'autre, l'écoute sans jugement, ...
Même si je n'ai pas trouvé les personnages si passionnants que ça, ni les sentiments qui voulaient en ressortir, j'ai tout de même apprécié cette lecture car cette auteure a une plume simple, et très drôle surtout.
Un petit mot sur l'adaptation cinématographique : il est rare que celle-ci équivaut au roman, eh bien, dans ce cas-ci c'est le cas. Peut-être justement parce que le roman se base plus sur des dialogues ou des échanges mail et moins sur de la psychologie et du questionnement interne.
Un bravo à l'acteur jouant Camille, il fait preuve une ampleur que celui-ci n'a pas dans le roman.
Un vrai plaisir cette petite lecture. On rit... . J'ai aimé la relation entre les personnages.
Se lit très vite.
Comme ça a fait beaucoup de bien à ma mère lorsqu'elle l'a lu dans sa chambre d'hôpital lors d'une chimio, cela m'en a fait aussi. Ce qui est très souvent le cas avec les textes de cette auteure, qu'ils soient publiés en littérature jeunesse ou en générale
Un livre savoureux, détonnant, je découvre Marie Sabine ROGER, fille spirituelle de Pennac, Teulé et Cauvin réunis. Une histoire toute simple narrée dans un style à la Audiard, une galerie de portraits qui vaut le détour, à commencer par ce détestable retraité qui va découvrir le vrai sens du mot "humain" avec toutes les joies et les peines qui font que la vie vaut la peine d'être vécue. Je l'ai tout simplement dévoré et cela faisait longtemps qu'un roman ne m'avait fait autant rire aux larmes.
Jean-Pierre, un vieil homme bourru et solitaire, est retrouvé sur les bords de la Seine, après un accident dont les circonstances sont très floues. S'en suit un long séjour à l'hôpital, entre soins et rééducation. Jean-Pierre rencontre son sauveur, Camille, un jeune prostitué, et Maëva, une (très) jeune future maman, qui tous deux lui rendent régulièrement visite. Etant à la base un homme qui vit sur des préjugés et des idées préconçues, ces visites et le temps passé à l'hôpital vont lui donner l'occasion de faire un travail sur lui-même, en ouvrant davantage son horizon, en tentant de s'ouvrir aux autres… Mais une question reste cependant en suspens : comment s'est-il retrouvé dans cette situation, à deux doigts de la noyade, après avoir basculé par-dessus un pont ?
Cela faisait déjà un bon moment que je voulais lire ce roman, comme je le disais au tout début de cet article (depuis sa sortie, en fait). Avant de lire Bon rétablissement, j'avais déjà lu il y a déjà de cela trois ans Vivement l'avenir, j'avais donc déjà eu un aperçu du style de Marie-Sabine Roger. J'avais beaucoup aimé ma première lecture, et j'ai été ravie de pouvoir retrouver ce ton et cette ambiance, dans une autre mesure, dans ce nouveau roman (plus très nouveau, sa publication datant de 2012). Je me suis attachée au personnage de Jean-Pierre, souriant à ses râleries, suivant avec attention l'évocation des ses souvenirs de jeunesse… Tout se dessine petit à petit, on perçoit subtilement l'évolution du vieil homme au fil des jours passés à l'hôpital. La relation qui s'est établit entre Maëva et lui m'a aussi particulièrement fait sourire ; un choc des générations plein d'humour, mais pas seulement.
En résumé, des personnages plein d'humanité, une histoire à laquelle j'ai tout de suite adhéré et un style d'écriture très appréciable et apprécié !
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