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Dans les années 70-80, la ville de Bologne, fleuron de l'administration du parti communiste italien, est secouée par des manifestations orchestrées par l'ultragauche. Au cours d'une de ces manifestations, Vicenzo Clodetti, coureur de jupons à l'apparence tranquille, est retrouvé mort. Accident ? Conspiration politique ? On soupçonne l'extrême gauche activiste et on charge le sergent Sarti Antonio de mener l'enquête.
D'autres ombres obscurcissent ce tableau, plus mystérieuses et plus effrayantes. L'auteur nous montre tout le vice d'un monde obscur et souterrain : les tabassages d'indics, les mythiques expropriations prolétaires et les scandales immobiliers, les manoeuvres tortueuses des hommes de pouvoir. Il nous place au coeur des combinazioni qui régissent la vie politique du pays depuis de nombreuses années.
A partir d'une enquête au final inattendu, rythmé et intelligent, ce roman pratique une dissection politique et morale de la société italienne et de ses institutions, prises dans le vif de leur histoire. Pas de concession pour affaiblir le propos de cette comédie policière, menée tambour battant et dominée par le personnage de Sarti Antonio, complice depuis trente ans de tous les combats de l'auteur, partagé entre son chef qui lui impose la solution officielle du système et l'intellectuel Rosas qui lui enseigne les raisons politiques sous-jacentes de cette Bologne sensuelle et hypocrite, vénéneuse et belle. Et le style si particulier de Loriano Macchiavelli oriente la tension dramatique par son écriture éminemment théâtrale.
Bologne dans les années 1970, c’est l’époque des manifestations des mouvements gauchistes dans cette vieille ville universitaire. Pendant une manifestation un meurtre est commis et l’enquête est confiée au sergent Sarti Antonio ; voilà un flic un peu à part dans l’institution policière, mal dans sa peau, grognon, malade et qui a plus tendance à faire confiance à ses indicateurs et à son intuition qu’à sa hiérarchie qui aimerait bien faire porter le chapeau du meurtre aux étudiants de l’extrême gauche.
On comprend à la lecture de "Bologne ville à vendre" que Loriano Machiavelli (invité au prochain festival du Polar de Drap) est un de ces écrivains qui ont compté en Italie pour relancer le gendre polar. L’histoire de ce flic malade dans une Bologne pluvieuse est intéréssante pour le portrait qu’il en fait mais en même temps pour la description de la corruption qui existe. Il a un style très agréable (on voit de temps à autre l’auteur se pencher sur son héros et faire quelques commentaires sur les situations) et on prend beaucoup de plaisir à le lire. La fin du roman est étonnante pour son épilogue mais aussi lorsque le sergent Sarti Antonio baisse les bras et se réfugie dans un village de montagne : il y a là une magnifique description d’un retour au calme, à la nature, à une vie simple rythmée par la neige qui tombe, à la fraternité entre les hommes. Loriano Machiavelli nous dit en quelque sorte : arrêtez de vous battre, prenez la fuite de temps à autre, sortez vous d’un quotidien si difficile à changer, fuyez un temps les hommes !
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