Alors que Noël approche, faites le plein de conseils littéraires !
Sixtine, jeune femme très pieuse, rencontre Pierre- Louis, en qui elle voit un époux idéal, partageant les mêmes valeurs qu'elle. Très vite, ils se marient dans le rite catholique traditionnel et emménagent à Nantes. Mais leur nuit de noces s'est révélée un calvaire, et l'arrivée prochaine d'un héritier, qui devrait être une bénédiction, s'annonce pour elle comme un chemin de croix. Jusqu'à ce qu'un événement tragique la pousse à ouvrir les yeux et à entrevoir une autre vérité.
Bénie soit Sixtine est avant tout l'histoire d'un éveil et d'une émancipation. Entre thriller psychologique et récit d'initiation, ce premier roman décrit l'emprise exercée par une famille d'extrémistes sur une jeune femme vulnérable et la toxicité d'un milieu pétri de convictions rétrogrades. Un magnifique plaidoyer pour la tolérance et la liberté, qui dénonce avec force le dévoiement de la religion par les fondamentalistes.
Alors que Noël approche, faites le plein de conseils littéraires !
Un premier roman très original sur les intégristes catholiques qui se marient entre eux et décident de vouer les femmes à procréer et obéir. Mais Sixtine, mariée à un homme qui va s'avérer être horrible va connaître un autre destin. Pendant tout le roman, on tremble pour elle, on espère.
Un immense talent, très prometteur. Hâte d'en lire un deuxième et encore beaucoup d'autres.
Dans les familles telles que celle de Sixtine, très catholiques, tendance intégriste obscurantiste et réactionnaire, on attend des jeunes filles qu’elles soient sages et bien élevées, qu’elles sachent prier, cuisiner et préserver leur chasteté, qu’elles fassent des études supérieures juste ce qu’il faut pour trouver un jeune homme de bonne famille promis à un bel avenir. Sixtine répond parfaitement à tous ces critères.
Dans ces familles-là, on attend des jeunes hommes qu’ils soient polis et sûrs d’eux, qu’ils fassent de solides études pour dégotter un solide emploi, qu’ils sachent prier et perpétuer la lignée, et qu’ils s’engagent dans une milice religieuse pour mener une croisade moderne (actions coup de poing incluses) contre les hérésies contemporaines telles que le mariage pour tous. Pierre-Louis Sue de la Garde correspond parfaitement à ce profil.
Et donc Sixtine et Pierre-Louis se rencontrèrent et se marièrent. Mais le reste du programme « ils furent heureux et eurent beaucoup d’enfants » ne sera pas d’application. Parce que finalement, Sixtine ne répond pas tout à fait aux critères susmentionnés. Surtout depuis qu’elle réalise que le mariage et ses accessoires s’apparentent plus à un purgatoire qu’à l’Eden d’avant la pomme. Nuit de noces désastreuse, grossesse difficile, belle-mère intrusive, autoritaire et culpabilisante, la jeune femme déchante encore davantage quand elle comprend que son bon, beau, fort et courageux Pierre-Louis ne mérite peut-être pas qu’on lui donne le Bon Dieu sans confession.
A la faveur (si on ose dire) d’un événement dramatique, Sixtine ouvre les yeux, comprend qu’il y a d’autres vérités que celle qu’on lui assène depuis sa naissance, et décide de couper les ponts.
« Bénie soit Sixtine » est donc une histoire d’éveil, d’émancipation, d’une initiation à une autre vie. La première partie m’a semblé la plus intéressante, par le portrait ahurissant de ces familles et de ce courant catholique intégriste. Je savais vaguement que cela existait mais je ne me doutais pas que cela allait aussi loin dans la déconsidération des femmes (être femme se limite à être mère), ni dans la dénaturation de la religion et dans la violence : ces soldats du Christ post-modernes sont en réalité de dangereux fous furieux, bien loin du Dieu d’amour, miséricordieux et tolérant. J’ai moins aimé la seconde partie, un peu lente, caricaturale et trop feel good pour moi. Pas très crédible non plus à mes yeux l’histoire de la mère et de la grand-mère de Sixtine, ni la fin en forme d’improbable retour aux sources.
Mais le plus important de ce roman finalement assez agréable à lire, c’est son message de tolérance et de liberté.
Le titre suscite déjà la curiosité et l’intérêt …
Sixtine est une jeune femme élevée dans un milieu catholique traditionnel, dont elle partage pleinement les valeurs et les rites.
Elle se marie avec Pierre-Louis Sue de la Garde, catholique intégriste, d’extrême droite. Elle sait et partage totalement l’objectif de progéniture nombreuse et de rôle de femme au foyer.
Sauf que son mari meurt dans une bagarre « contre des gauchos à moitié tantouzes » alors qu’elle vient de constater sa grossesse…..
Elle est alors accueillie par sa belle-famille catholique, pétrie de principes rigides sur l’éducation des enfants.
Les chapitres sont entrecoupés par le journal d’Erika, sa grand-mère, que Sixtine n’a jamais connue. Erika explique son incompréhension face aux choix religieux de plus en plus extrêmes de leur fille unique Muriel (la mère de Sixtine), ses questions et ses angoisses à l’idée de ne jamais revoir sa fille, ni connaître ses enfants.
Le journal d’Erika est une belle expression d’amour envers son mari et sa fille, mais aussi de questions universelles sur le rôle de l’éducation, la transmission des valeurs.
Cela pourrait alors être caricatural et convenu. Ce n’est pas du tout le cas
Maylis Adhémar décrit alors avec beaucoup de lucidité, de finesse et de nuances, le milieu catholique intégriste, les interrogations de Sixtine, la force de l’amour maternel, la prise de conscience du milieu qui gouverne sa vie et enfin son émancipation. C’est aussi le traitement de la transmission familiale, de son adhésion ou de son rejet.
Un récit également sur la tolérance car Sixtine ne se travestit pas en « une gaucho athée ». Au contraire, elle garde ses valeurs, mais les apaise et les nourrit d’une véritable tolérance.
Sixtine, une jeune fille pieuse rencontre Pierre-Louis. Il est le portrait rêvé de prince charmant de son imagination. Des projets, ils en ont, ou plus précisément il en a pour elle. Il gagne suffisamment d'argent, elle peut arrêter ses études, elle n'aura pas besoin de travailler. Et puis ils auront 5 ou 6 enfants, elle n'aura pas le temps de s'ennuyer. Ils achèteront une une très grande maison. Très vite, il lui passe la bague au doigt.
La suite n'est que déconvenu. Le rêve est envolé, la réalité la rattrape dès la nuit de noce.
Un roman très beau d'apprentissage. Sixtine tout juste sortie de l'enfance, engoncée dans le carcan familiale, dans le catholicisme extrémiste, n'a rien connu d'autres que les idées d'extrême droite de sa famille, de sa belle-famille, de son mari, les chapelets et les prières. Jusqu'au jour où tout dérape. Sixtine se retrouve seule.
Difficile de parler de se roman sans trop en dévoiler. Si certains passages m'ont hérissé le poil, d'autre mon totalement ému et emporté.
J'ai régulièrement froncé les sourcils durant ma lecture, je me suis mise en colère face aux propos tenus. Mais je me suis accrochée à Sixtine, à son innocence. Cette jeune femme m'a émue par sa force et son envie de découverte. Elle m'a bouleversé.
La plume simple, précise et concise m'a beaucoup plu aussi.
Mon bémol serait certains passages que j'ai trouvé totalement irréalistes, mais ils font partie de cette histoire et cela ne m'a pas empêché d'être totalement envoûtée.
Un grand coup de cœur pour ce roman dont j'avais beaucoup entendu parlé. Une lecture que je ne suis pas prête d'oublier.
Sixtine évolue dans une famille et un milieu de catholiques traditionalistes extrémistes. Elle épouse Pierre-Louis, dans les règles et les traditions. Sa vocation lui est imposée : mère d'une famille nombreuse, au foyer, dévouée à son mari, ses enfants, sa foi.
Elle plonge tête baissée dans cette vie rangée, pleine de bonne volonté.... mais déchante vite : Elle ne supporte pas les désagréments de la grossesse, se sent envahie par une belle-mère autoritaire, peu entourée par son mari tout investi qu'il est par Les frères de la Croix et leur Milice. Ce groupuscule a pour vocation de combattre (au sens propre) tous ceux qui menacent la France, fille aînée de l'Eglise (homosexuels qui réclament le mariage, Juifs, réfugiés musulmans...).
Le drame se produit, et offrira finalement à Sixtine l'occasion de s'extraire de cet environnement, de s'ouvrir au monde et à la différence, de reprendre sa vie en main.
La plongée dans ce monde sectaire est effarante, la progressive prise de conscience de Sixtine touchante, ainsi que sa façon d'éprouver sa foi...
Un premier roman réussi et prenant.
Lorsque Sixtine rencontre Pierre-Louis Sue de la Garde au mariage de sa meilleure amie, elle est sûre d’avoir trouvé l’homme idéal. Très vite, ils se marient, union en grande pompe devant l’autel. Mais la nuit de noces tient davantage du calvaire que de la passion tant escomptée. Lorsqu’elle tombe enceinte, Sixtine est emplie de doutes qu’elle ne doit surtout pas exprimer dans un milieu qui voit chaque naissance comme une victoire dans la croisade contre les païens.
Maylis Adhémar nous immerge dans le milieu méconnu des groupes de catholiques intégristes qui se considèrent comme les « nouveaux croisés », très actifs au sein de la Manif pour tous, veulent refaire de la France la fille aînée de l’Eglise, pour lesquels Jean-Paul II représentait l’Antéchrist. Si au début on sourit à l’évocation de la panoplie de la parfaite « catho » : mocassins, jupes vingt centimètres minimum au-dessous du genou, collier de perles et médaille de la vierge… On grince vite des dents lorsqu’on apprend que la plupart des membres de ce milieu sortent des plus grandes écoles comme Polytechnique, appartiennent aux catégories sociales les plus favorisées, sont proches de l’extrême droite et font partie de mouvements considérés comme une secte.
La deuxième partie aborde l’émancipation de Sixtine qui, après un événement tragique, décide de s’enfuir pour sauver son enfant, quitte à couper les liens avec sa propre famille. Dans sa fuite, loin de rejeter sa foi, elle y puise du réconfort. Dans cette partie, j’ai trouvé quelque peu cliché que son émancipation passe par la rencontre avec son exact opposé : des squatteurs néo-punk de la ferme proche du village dans lequel elle se réfugie !
En parallèle, tout le long du livre, on découvre les magnifiques lettres de la grand-mère de Sixtine destinées à Muriel, la mère de Sixtine donc.Des lettres qui vont avoir une importance primordiale dans la révélation d’un secret de famille.
Un premier roman qui commence comme quatre mariages et un enterrement puis vire au cauchemar type La servante écarlate (la femme cantonnée à son rôle de procréatrice; la belle-mère sorte de tante Lydia ) pour finir en rom’com sans l’happy-end convenu (heureusement!).
A défaut de lire la rentrée littéraire 2021, je découvre les titres de la rentrée 2020. Plusieurs fois conseillé par des amies lectrices, j’ai décidé d’ouvrir le premier roman de Maylis Adhémar, journaliste toulousaine qui s’est inspiré d’un milieu qu’elle connaît bien : les catholiques intégristes.
Couverture du livre « Bénie soit Sixtine » de Maylis Adhemar aux éditions Julliard
Sixtine est la sixième enfant d’une famille catholique dont le père fait preuve d’une certaine libéralité religieuse contrairement à la mère de la jeune héroïne pour qui seuls les Frères de la Croix représentent les valeurs de l’Eglise même si ces derniers tabassent voire tuent ceux et celles qui ne partagent pas leur conception de la religion. Le destin de Sixtine est tout tracé : épouser un des siens en la personne de Pierre-Louis Sue de la Garde, devenir mère d’une famille nombreuse d’enfants qui suivront le chemin tracé par les Frères de la Croix. Mais Sixtine a un héritage qu’elle ignore, celui d’une famille qui ne correspond pas vraiment aux Frères de la Croix et tel un volcan endormi cet héritage se réveille peu à peu jusqu’à exploser au visage de Sixtine qui va se découvrir.
En pleine préparation de mes cours sur la lutte des femmes pour leur liberté et l’égalité des sexes, ce récit a fait écouter à toutes mes autres lectures. Le tableau de ce milieu catholique intégriste est glaçant tant par la violence inhérente à cette foi extrémiste que par la place que la femme y occupe : réduite à être une mère – retour au siècle dernier voire avant dernier ! Mais le plus intéressant dans ce récit reste le parcours d’émancipation de Sixtine qui lutte contre le poids de la famille et de la société dans laquelle elle a grandi. Face au destin tracé, elle se choisit un autre chemin, loin des siens pour finalement revenir à SA famille.
En résumé : un chemin de croix pour Sixtine pour échapper à un destin tout tracé et un premier roman réussi pour Maylis Adhémar
Sixtine est la sixième enfant d’une famille qui se doit d’être nombreuse pour plaire à dieu. Sixtine, aussi pieuse que fragile et vulnérable, est élevée dans la religion traditionaliste catholique. Lorsqu’elle rencontre Pierre-Louis Sue de la Garde, son chemin est tout tracé, devenir son épouse, puis après une nuit de noce catastrophique mais conforme aux diktats d’une religion qui veut que l’on s’unisse pour procréer, femme au foyer et future mère de son premier enfant. Ce fils, car ce ne peut être qu'un fils, se nommera Foucault en l’honneur du père de Foucault, et qu’importe si cela ne lui convient pas, puisque son époux et sa belle famille en ont décidé ainsi.
Pierre-Louis Sue de la Garde est un mari modèle, mais c’est surtout un forcené de la religion catholique intégriste. Anti mariage pour tous, anti homosexualité, anti PMA, anti immigration, comme il se doit dans ce milieu très fermé que l’on peut qualifier de sectaire. Il est le premier à aller casser du manifestant avec la milice des Frères de la Croix.
Sixtine vit un calvaire auprès de ce mari qu’elle comprend de moins en moins, dans cette famille qui l’accapare, en prière, chapelets, contritions et génuflexion. Jusqu’au jour où le malheur arrive.
Elle ouvre enfin les yeux et voit le monde qui l’entoure tel qu’il est, et cette famille et ses règles strictes qui la gouvernent telles qu’elles sont. À compter de ce jour, elle décide de fuir pour enfin s’émanciper, vivre sa vie de femme, de mère, de croyante, mais hors des préceptes intégristes qui annihilent toute volonté prônés par sa belle-famille et les Frères de la Croix.
Un premier roman perturbant qui montre avec justesse les dérives sectaires de toute religion à partir du moment où elle devient intégriste et omnipotente.
chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/07/11/benie-soit-sixtine-maylis-adhemar/
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