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«J'ai retrouvé une photo de ces années-là. C'est une photo en noir et blanc, nous y figurons tous les trois, Olga, toi et moi. Assis au centre sur la moquette blanche, tu regardes droit dans l'objectif avec une sorte de détermination joyeuse dans les yeux. À genoux à côté de toi, indifférente au photographe, j'ai le visage tourné vers le chat que tu tiens dans tes bras. Sur la gauche de la photo, adossée à des coussins, Olga sourit, la tête renversée en arrière. Au premier plan trône Oxana, le vieux berger belge et son museau blanchi. Derrière nous, le paysage lacustre de la tapisserie d'Aubusson. Je détaille la jeune fille agenouillée à tes côtés, vêtue d'une blouse blanche brodée et d'un jean. Elle a le regard songeur. Je me demande à quoi elle pense, ce dont elle rêve. Je l'ai perdue de vue».
Avec Belle-fille, Tatiana Vialle signe un récit romancé adressé à celui qui fut son beau-père. D'une écriture aérienne, elle livre le portrait sensible d'un monstre sacré du cinéma et celui d'une femme courageuse qui n'a eu de cesse de se réinventer une famille. Une lettre en forme d'hommage qui interroge la figure paternelle.
Le moment de lecture offert par ce court roman (153 pages) fut fort agréable, les phrases sont plutôt bien balancées, la narration chronologique est fluide, mais il ne me reste pas grand chose au bout du compte.
Je pensais en apprendre un peu plus sur ce beau-père et finalement non.
L'auteure revient sur les différentes étapes de son existence, sa vie de bohème. Elle tente de donner du sens à cette vie un peu décousue qu'a été la sienne durant les années où elle a côtoyé Jean Carmet, son beau-père. Elle essaye de dépeindre le rôle qu'il a joué, sans chercher à enjoliver la situation.
Cet écrit, qui devait avoir pour raison d'être, de rendre hommage à l'acteur, n'a à mon sens pas atteint son but. Le lien reste flou et les arrêts sur image qui subsistent sont d'un banal désappointant, par translation doit-on en d'duire qu'il l'était ennuyeux ? J'avais gardé le souvenir un peu acide de cet acteur franchouillard, incarnant un Dupont Lajoie qui m'avait inspiré un vrai dégout, je pensais au travers de ce livre y trouver une sorte de réhabilitation. Et en fait non.
Une "lettre"à son beau-père,Jean Carmet,pour évoquer la filiation:"Qu'est-ce qu'un père?l'homme qui te donne son nom?celui dont tu possèdes les gènes?ou celui qui t'a vu grandir?"tout au long de ce court livre,Natacha fille d'Olga et Paul,tous deux artistes,semble en souffrance et se heurte à l'indifférence,l'absence des adultes.Elle a 4 ans quand son beau-père entre dans sa jeune existence..."J'aimerais que tu n'existes pas."les liens affectifs s'avèrent toujours complexes entre eux;elle choisit de s'évader par la lecture:"j'affectionne les héroïnes aux destins tragiques,aux vies pathétiques..."Rien n'est simple pour cette famille décomposée,recomposée!La célébrité venant,J.C.devient odieux!elle choisit le monde du cinéma mais parce qu'il lui interdit,ses amours fluctuantes donnent naissance à Anton pour qui elle souhaiterait une"vraie"famille.Le récit de leurs vies intimes se poursuit jusqu'au décès de l'un"c'est à l'instant où je te perds que je comprends que tu avais été un père".Paul,lui,s'enfonce dans l'alcoolisme...nouvelle vie aux côtés de Boris,une petite-fille naît.
Un certain mal-être nous étreint à la lecture de ces pages,certes intéressantes,mais par trop intimes,emplies de souffrances non-dîtes très souvent mais qui ont le mérite de s'interroger sur l'amour paternel.
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