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Transposée dans des temps plus modernes, la terrible histoire d'Ayako résonne toujours de manière aussi cruelle ! Une version remaniée avec brio par Kubu Kurin qui explore l'identité des personnages, insuffle une charge érotique sans précédent au récit et prolonge ainsi le tragique mythe de l'enfant illégitime...
Cette adaptation d'AYAKO d'Osamu TEZUKA à notre époque est juste un désastre : le dessin, qui se veut très esthétisé, est très mal maitrisé (problèmes de proportion, de perspective, et j'en passe), mais surtout, il y a une telle charge vulgaire alliée à une présentation de l'histoire qui flirt parfois avec l'hymne à l'ignominie qu'elle en est repoussante. Il est possible que mon avis soit quelque peu catégorique, mais c'est la 3e version d'Ayako que je connais (l'original et celle de Ryoko IKEDA disponible en français sur scan-manga car jamais traduit dans notre langue par un éditeur) et autant IKEDA en a fait quelque chose de très particulier mais fantastique, autant cette version là est probablement une erreur.
L'histoire de base est une famille puissante et socialement élevée et c'est tous les mécanismes du patriarcat, de la violence intra-familiale (hommes et femmes inclus bien que la femme soit encore plus exposée), la condition de la femme, l'enfant adultère qui est soit un problème soit un instrument, et surtout le silence de la famille élargie et du village qui y participent soit par leur silence, soit en y participant d'une façon ou d'une autre sous de fallacieux prétextes.
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