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Lamartine fait de la préface un usage un peu inhabituel au XIXe siècle. Dans un premier temps, l'exercice semble lui peser et il se contente de faire précéder ses recueils d'assez brefs "avertissements". Quand on y regarde de près, on constate cependant que certains de ces textes sont plus substantiels qu'il n'y paraît, mais que ce ne sont pas forcément les oeuvres les plus importantes à nos yeux qui ont suscité les préfaces les plus riches. À partir de 1839, il utilise de façon courante le procédé de la "lettre-préface" qui lui permet de remplacer un discours didactique destiné à un auditoire anonyme par un propos plus direct et plus familier. Par la suite, la préface, même quand il y parle de l'oeuvre, sera surtout pour Lamartine l'occasion de parler de lui. L'intérêt n'en est pas moindre pour autant ; mais il se déplace du terrain de la réflexion littéraire sur celui de la confidence personnelle.
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