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Avec vue sur la mer

Couverture du livre « Avec vue sur la mer » de Didier Decoin aux éditions Nil
  • Date de parution :
  • Editeur : Nil
  • EAN : 9782841112494
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

"J'ai fait ce livre pour dire que je n'habite pas une maison mais que je suis habité par elle..." Lorsqu'il était enfant, Didier Decoin a passé des vacances dans la Hague, au Nord du Cotentin. Il est tombé amoureux de cette région et a passé des années à y rechercher une maison. Il nous raconte... Voir plus

"J'ai fait ce livre pour dire que je n'habite pas une maison mais que je suis habité par elle..." Lorsqu'il était enfant, Didier Decoin a passé des vacances dans la Hague, au Nord du Cotentin. Il est tombé amoureux de cette région et a passé des années à y rechercher une maison. Il nous raconte joliment ses mésaventures immobilières, les péripéties inévitables liées aux travaux, les tempêtes, son jardin, les petits bonheurs du voisinage et des nourritures terrestres qu'offre ce pays normand battu par la mer et le vent."D'une certaine façon, ce livre est traduit d'un autre livre ? de granit celui-là, où depuis vingt-cinq ans je grave quelques unes des plus belles pages de l'histoire de ma vie." Pour un écrivain, parler d'une maison que l'on aime, c'est une autre façon de parler de soi... Le Combourg de Chateaubriand, la Treille Muscate de Colette, le Malagar de Mauriac, le Manosque de Giono ou les Charmettes de Rousseau appartiennent autant à la biographie de ces auteurs qu'à leurs oeuvres. Ici, Didier Decoin nous offre de très belles pages autobiographiques où se retrouvent, mêlés aux souvenirs d'enfance et aux évocations de sa famille, la tendresse, l'humour et l'émotion.

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Avis (3)

  • Rares sont les ouvrages où j'ai trouvé un tel plaisir de la langue française, où la beauté des mots et des tournures de phrases me les a fait remâcher plusieurs fois avec gourmandise et admiration. Avec vue sur la mer rejoint le panthéon de mes plus grands coups de coeur, ceux que je compte sur...
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    Rares sont les ouvrages où j'ai trouvé un tel plaisir de la langue française, où la beauté des mots et des tournures de phrases me les a fait remâcher plusieurs fois avec gourmandise et admiration. Avec vue sur la mer rejoint le panthéon de mes plus grands coups de coeur, ceux que je compte sur les doigts d'une seule main.

    Didier Decoin y relate comment il est tombé amoureux de la Hague et de la pointe du Cotentin, évoquant sa recherche d'une maison avec vue sur la mer, les mésaventures de ses travaux d'aménagement, ses bonheurs en famille au bord d'une mer turbulente et embrumée, tellement loin de la lisse "Meradoville".

    A l'humour qui m'a presque autant fait rire que dans Je vois des jardins partout - où il partage sa passion pour les jardins -, s'ajoutent une tendresse et une émotion d'autant plus touchantes qu'elles résonnent avec mes propres coups de coeur pour des lieux qui me sont chers. Ce sont ces émotions et ces attachements qui ont nourri l'écriture des romans de Didier Decoin : s'y retrouvent des lieux, comme la ville de la Hague qu'il décrit plusieurs fois sous la forme d'un poisson, les îles anglo-normandes, les ports..., et les odeurs, qu'on regrette de ne pouvoir sentir au travers des pages.

    Je suis définitivement admirative de la plume de cet auteur, qui sait si bien choisir les mots pour transcrire l'émotion sans jamais l'évoquer.

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  • tres beau récit autobiographique de Didier Decoin racontant l'histoire de l achat d'une résidence secondaire dans la région de la Hague en Normandie. Histoire d'amour et de rencontre avec une maison dans une région plutôt hostile mais rendue si belle et si bien décrite par l'auteur.

    tres beau récit autobiographique de Didier Decoin racontant l'histoire de l achat d'une résidence secondaire dans la région de la Hague en Normandie. Histoire d'amour et de rencontre avec une maison dans une région plutôt hostile mais rendue si belle et si bien décrite par l'auteur.

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  • Récit autobiographique de Didier Decoin, Secrétaire général de l’Académie Goncourt, attaché aux vacances de son enfance à Deauville et à l’amour qu’il porte à sa maison sur le bord de mer, sise à la Hague.

    De belles descriptions paysagères conduisent le lecteur au cœur du nord...
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    Récit autobiographique de Didier Decoin, Secrétaire général de l’Académie Goncourt, attaché aux vacances de son enfance à Deauville et à l’amour qu’il porte à sa maison sur le bord de mer, sise à la Hague.

    De belles descriptions paysagères conduisent le lecteur au cœur du nord Cotentin.

    La maison dont lui et son épouse tombent amoureux, fut achetée avec les droits du Prix Goncourt que l’auteur reçu pour son livre "John L’enfer".

    « La petite dame devait s’interroger sur l’étrange perversion dont nous étions atteints pour avoir jeté notre dévolu sur une maisonnette aussi étriquée et sur un pays aussi austère et rudoyant, alors que, grâce aux retombées du prix Goncourt, nous aurions pu prétendre aux volets verts et aux roses trémières de l’île de Ré, ou aux murailles de miel d’une bastide dans le Lubéron. »

    La rénovation, l’aménagement de la maison, l’organisation du jardin, les bateaux, la pêche, les relations avec les commerçants, etc. connaissent nombre de péripéties.
    Tempêtes, vents, et climats sont au rendez-vous ;

    « Enthousiasmés par ces déglingues météorologiques nous avions l’impression d’habiter une maison à la pointe extrême du romantisme, de vivre dans un de ces livres de Barbey d’Aurevilly (presque enfant du pays), de Daphné Du Maurier ou des pâles et troublantes petites Brontë, bouquins à forte odeur d’humidité, remplis de femmes éperdues que pourchassent, sur des hautes landes désolées, des ecclésiastiques démoniaques ou des gouvernantes assassines. (…) Après un ou deux jours de vent hurlant ou de beuglements de la corne de brume, nos hôtes demandaient grâce et s’informaient des horaires des prochains trains pour Paris.»

    La véranda qu’ils feront construire sera centrale dans la vie du foyer et « douée d’un pouvoir magique (…) permet d’absorber 3 à 400 ouvrages qui, chaque année prennent le départ de la course au Goncourt. »
    « Je travaille autant et même beaucoup plus, dans la Hague qu’en région parisienne. Mais dans la Hague, je me sens vacancier. Aussi haut que s’élèvent mes tours de dossiers, mes remparts de bouquins, je n’ai qu’à lever les yeux pour voir la mer. »

    Le moindre détail qui pourrait être quelconque ou anodin concernant la maison, le jardin, le village ou les gens, peut prendre des proportions romanesques assumées par l’auteur ce qui donne de la légèreté dans ce roman agréable à lire.

    « Le lecteur songera peut-être que l’évocation d’un incident aussi insignifiant que cette histoire de taupe sent fortement la panne d’inspiration. (…) Rien de plus navrant (…) où l’auteur se love dans le creux d’un non-évènement pour vous diluer sur plusieurs pages une anecdote futile et assommante. »

    Hormis la taupe, il y a aussi plusieurs pages sur un palmier et un homard et autres insignifiances qui donnent quelques charmantes longueurs au texte.

    L’auteur sait transmettre son amour pour la région et sa demeure par mille et une petites joies et beaucoup de bon vivre dont la nourriture que la Normandie sait offrir.

    C’est rabelaisien et plein de tendresse. On ressent l'émotion de Didier Decoin qui en parlant de sa maison d'écrivain, lève un coin du voile sur lui-même.

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