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Au milieu de l'été, un invincible hiver

Couverture du livre « Au milieu de l'été, un invincible hiver » de Virginie Troussier aux éditions Paulsen Guerin
  • Nombre de pages : 112
  • Collection : (-)
  • Genre : Sports
  • Thème : Sports
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

Il y aura 60 ans, l'été 2021... Le récit poignant de la tragédie du Frêney ou la lutte pour la survie d'un groupe d'alpinistes soudés parmi lesquels l'Italien Walter Bonatti et le Français Pierre Mazeaud.
Au milieu de l'été 1961, sept jeunes alpinistes ambitieux unissent leurs forces pour... Voir plus

Il y aura 60 ans, l'été 2021... Le récit poignant de la tragédie du Frêney ou la lutte pour la survie d'un groupe d'alpinistes soudés parmi lesquels l'Italien Walter Bonatti et le Français Pierre Mazeaud.
Au milieu de l'été 1961, sept jeunes alpinistes ambitieux unissent leurs forces pour s'attaquer au dernier problème du moment : le pilier central du Frêney, dans la paroi sud du mont Blanc.
Un orage dantesque les frappe alors qu'ils sont tout près du but. C'est le premier acte du drame, que Virginie Troussier reconstitue jour après jour, au plus près des corps et des âmes de ces hommes qui luttent désormais pour survivre.

(Photo de couverture : Pierre Mazeaud et ses trois compagnons bientôt disparus, la veille du départ pour le pilier du Frêney.)

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Avis (5)

  • A l’été 1961, profitant d’une fenêtre météorologique, deux équipes d’alpinistes chevronnés, l’une italienne, l’autre française, se lancent ensemble dans l’ascension du pilier central du Frêney, dernière paroi encore vierge du Mont Blanc. L’orage qui les frappe près du sommet les contraint à...
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    A l’été 1961, profitant d’une fenêtre météorologique, deux équipes d’alpinistes chevronnés, l’une italienne, l’autre française, se lancent ensemble dans l’ascension du pilier central du Frêney, dernière paroi encore vierge du Mont Blanc. L’orage qui les frappe près du sommet les contraint à interrompre leur progression, puis, la tempête s’installant durablement, à entamer une retraite dans les conditions les plus extrêmes. L’expédition n’est plus désormais qu’une lutte sans merci pour la survie...

    Il y a soixante ans, ce que la presse appela « la grande tragédie du Pilier Central du Frêney » fit grand bruit. Les hommes qui s’engagèrent dans cette première, manquée à quelques dizaines de mètres près, étaient tous expérimentés, pour certains même, comme Walter Bonatti et Pierre Mazeaud, des légendes de l’alpinisme. Personne n’avait vu venir cette tempête dantesque qui, en plein mois de juillet, balaya le pays, tuant à Paris et sur la Côte Atlantique. Coupée du monde, la cordée commença par patienter, attendant l’accalmie qui ne vint jamais. Il fallut bientôt se résoudre à affronter une dangereuse et épuisante descente sur un parcours méconnaissable, couvert de neige et de glace, dans des conditions devenues polaires : un calvaire de cinq jours et cinq nuits dont ne réchappèrent, in extremis, que trois des sept hommes.

    Originaire des Alpes et passionnée de montagne, Virginie Troussier nous livre un récit dense et haletant, reconstruisant fidèlement les faits, jour après jour, mais nous donnant aussi à ressentir au plus près ce qu’ont vécu, physiquement et mentalement, ces naufragés du Mont Blanc. Au-delà du drame, son texte se fait aussi une ode vibrante à l’amitié et à ce si ardent désir de vivre, qu’à condition d’une certaine hauteur d’âme, il peut vous faire quitter confort et sécurité pour tutoyer quelques sommets.

    Récit vivant, prenant et sans pathos, d’une aventure sportive transformée en tragédie, ce livre dont l’élégance se retrouve jusque dans le titre, joliment détourné de Camus, est aussi une vertigineuse occasion de toucher du doigt le curieux mélange de grandeur et de vulnérabilité humaines, en jeu dans la recherche du dépassement de soi et de la sensation ultime. Un bien bel hommage à ces sept hommes : Walter Bonatti, Robert Gallieni et Pierre Mazeaud pour les survivants, Andrea Oggioni, Antoine Vieille, Robert Guillaume et Pierre Kohlman pour les autres.

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  • Juillet 1961, quatre français et trois italiens se retrouvent à la cabane refuge de La Fourche située sur les parois du toit de l’Europe : Pierre Mazeaud, Pierre Kohlmann, Antoine Vieille, Robert Guillaume, Walter Bonatti, Andrea Oggioni et Roberto Gallieni. Ensemble, le soir du 9 juillet, ils...
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    Juillet 1961, quatre français et trois italiens se retrouvent à la cabane refuge de La Fourche située sur les parois du toit de l’Europe : Pierre Mazeaud, Pierre Kohlmann, Antoine Vieille, Robert Guillaume, Walter Bonatti, Andrea Oggioni et Roberto Gallieni. Ensemble, le soir du 9 juillet, ils décident d’unir leurs rêves et leurs forces pour conquérir ce qui n’a jamais encore été fait : le pilier central du Fréney, 700 m de roche s’élevant comme une cathédrale vers les cieux savoyards. Ils partirent à sept, ne revinrent que trois.

    Même pour les plus jeunes, tous étaient des alpinistes confirmés et prudents, l’union faisant la force, deux figures allaient agir comme un catalyseur de motivation, Pierre Mazeaud et Walter Bonatti . Mais cet été là, une terrible dépression météorologique s’abattit en Europe : immense tempête en Atlantique faisant une soixantaine de morts parmi des marins espagnols et en Bretagne une lutte de tous les instants pour retrouver les disparus. Dans les Alpes, le temps semble au beau fixe, les bulletins météo sont rassurants. Pourtant de terribles orages vont sévir pendant plus de 48 heures sur le massif du Mont-Blanc transformant le rêve en cauchemar.

    Malgré ce drame, qui hélas n’est pas unique, ce récit est un hymne à la vie et comme le soulignait Jean d’Ormesson « Il y a quelque chose de plus fort dans la mort, c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants ». Virginie Troussier, dans une écriture grimpant sur les cimes de la beauté, met toute son âme pour rendre hommage à ces combattants de l’impossible, à ceux qui ont envoyé leur dernier souffle dans la neige et la glace et à ceux qui ont pu sortir des griffes des intempéries pour ensuite raconter l’inénarrable.

    Ce livre est un roc, si intense qu’on en viendrait à en trembler en espérant que chacun arrive sain et sauf à Chamonix bien que l’on sache que la Grande Faucheuse a emporté Antoine Vieille, Robert Guillaume, Pierre Kohlmann et Andrea Oggioni.

    L’homme ne peut rien contre les éléments qui se déchainent mais dans cette violence, la journaliste littéraire arrive à glisser des pages oniriques, à accrocher des pitons de poésie et à poser son regard sur chacun des protagonistes comme si elle avait vécu avec eux ce radeau de la Méduse version montagnarde. Virginie ne raconte pas, elle hume, elle ressent, du rayon de soleil qui convertit la glace en joyaux adamantins au foudroyant tonnerre aveuglant toute remontée ou descente.

    De longues voies sont consacrées à Walter Bonatti et à Pierre Mazeaud avec une saine explication sur leur comportement irréprochable bien que certains ont tenté au moment des faits de leur trouver une responsabilité, la vox populi ayant parfois une tendance bien amère à honorer les rescapés… Pourtant, cette équipée était soudée, ils regardaient tous dans la même direction dans l’espoir de vaincre l’inaccessibilité. Par ces pages, l’écrivaine donne une victoire aux sept alpinistes : celle d’avoir remporté la cordée de l’amitié.

    Blog Le domaine de Squirelito => https://squirelito.blogspot.com/2021/06/une-noisette-un-livre-au-milieu-de-lete.html

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  • On dit que 7 est un chiffre magique. Qu’il est le chiffre de Dieu. Qu’il est un porte-bonheur.

    1961, par le pilier central du Frêney, dans la paroi sud du Mont-blanc, ils sont 7 alpinistes. Italiens et français. Passionnés, aguerris. Fous de s’être embarqués ainsi.

    Dans la cordée, deux...
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    On dit que 7 est un chiffre magique. Qu’il est le chiffre de Dieu. Qu’il est un porte-bonheur.

    1961, par le pilier central du Frêney, dans la paroi sud du Mont-blanc, ils sont 7 alpinistes. Italiens et français. Passionnés, aguerris. Fous de s’être embarqués ainsi.

    Dans la cordée, deux hommes : Mazeaud et Bonatti. Ils sont fils de la montagne. Deux animaux grimpeurs, à sang-froid. Dans cette montée, il y a de la joie. Après tout, on annonce du beau. Dans quelques heures, ils seront à jamais les premiers à escalader ce flan. Dans quelques heures seulement.

    1961, par le pilier central du Frêney, dans la paroi sud du Mont-blanc, l’orage éclate. Les cordes se ramassent à la pelle, les déflagrations aussi.

    Les Dieux ont dit : “vous ne passerez pas !” Et ils ne passeront pas !

    Alors deux voies, qu’ils n’avaient pas imaginées, s’ouvrent à eux : continuer et mourir ou redescendre et mourir.

    Virginie Troussier trempe sa plume dans les crevasses des montagnes. Là, où les hommes qui dévissent, se précipice.

    La montagne est un tombeau à cœurs ouverts.

    Le récit est haletant, palpitant, il nous faut parfois reprendre notre souffle. Nous ne sommes ni Mazeaud, ni Bonatti. Nous n’avons pas l’habitude des hauteurs. De l’air qui se raréfie. Du froid qui s’engouffre sous les pores de la peau. Nous ne savons rien des gelures qui, aux extrémités des membres vous paralysent. Le vent, la faim, la peur, nous ne savons rien, mais, en lisant ces lignes, nous en avons la troublante perception.

    C’est ce qui fait la force de cet ouvrage. Nous donner à ressentir ce que les hommes éprouvent. Alors on hésite à lâcher le livre, car cela serait les condamner à une mort certaine. Il faut rester éveiller pour comprendre, pour les accompagner, les encourager. Pour savoir ce qui va bien pouvoir leur arriver.

    Ce n’est pas tant l’histoire qui importe, mais comment elle est racontée. Et pour cela, Virginie Troussier est passée maître en la matière. Elle a l’écriture voyageuse. Amoureuse de la montagne et de la mer. Elle a l’âme aventurière.

    Les hommes et la montagne, oui, maintes fois racontés. Maintes fois racontées, mais rarement, si joliment écrit.

    Alors, munissez-vous de mousquetons, de piolets, de pitons… la voie est libre. Du moins jusqu’au pilier central du Frêney, dans la paroi sud du Mont-Blanc. Après…

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  • Participer à une Masse Critique Babelio, c’est prendre le pari exaltant de tomber soit sur un os, soit sur une pépite que les ornières de certaines habitudes de lecture auraient pu vous faire manquer. Avec son titre sublime, qui n’usurpe en rien ses origines camusiennes, et la radieuse photo en...
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    Participer à une Masse Critique Babelio, c’est prendre le pari exaltant de tomber soit sur un os, soit sur une pépite que les ornières de certaines habitudes de lecture auraient pu vous faire manquer. Avec son titre sublime, qui n’usurpe en rien ses origines camusiennes, et la radieuse photo en noir et blanc de son bandeau de couverture, il ne pouvait que retenir mon attention, précédé qu’il était des chaudes recommandations de l’un de mes phares de la blogosphère, Nicole Grundlinger. Et quelle pépite, en effet, arrachée à la plus haute de nos montagnes, à la lueur vacillante de l’existence de ses derniers conquérants par Virginie Troussier, journaliste et écrivain dont la plume, aussi assurée et gracieuse que le pas d’un marcheur aguerri sur un sentier alpestre, mène son lecteur sans faillir sur les traces de cette cordée mortelle.
    L’histoire commençait bien, pourtant, et aurait pu être si belle. Deux groupes d’amis, alpinistes de toujours, passionnés, lucides, raisonnables, au meilleur de leur forme et de leurs aptitudes, tous reconnus par leurs pairs pour leurs indéniables talents de grimpeurs, tous prêts à en découdre respectueusement avec le Mont-Blanc pour lui arracher son dernier secret, résoudre son « dernier problème » : atteindre son sommet par le pilier central du Frêney. Ils partent chacun de leur côté de montagne, les Italiens Andrea Oggioni et Roberto Gallieni, guidés par Walter Bonatti, une pointure. Les Français, Pierre Kohlmann, Antoine Vieille et Robert Guillaume derrière Pierre Mazeaud. Réunis par les hasards de la grimpe et de leur projet dans le dernier refuge avant l’ascension, dans un magnifique esprit sportif, ils décident de partager et leurs pas, et leur expérience, et l’exploit à venir. De ces dernières heures euphoriques et fraternelles sous le magnifique soleil de ce mois de juillet 1961, il reste l’éclat de leurs sourires posés en noir et blanc sur des photos que certains ne verront jamais. Il reste également, désormais, grâce au magnifique récit qu’en fait ici Virginie Troussier à mots comptés, à mots posés avec une justesse infinie, le plus vibrant des hommages à leur souvenir et à leur courage.
    Merci à Babelio, aux éditions Paulsen…et à Nicole !! pour cette formidable découverte !

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  • Ce titre magnifique qui bouscule Camus avec grâce est le premier échantillon du talent de Virginie Troussier. Ce récit est celui d'une passionnée mais aussi d'une écrivaine qui transforme la lecture en une expérience sensorielle et émotionnelle rarement vécue. Capable de décrire et de...
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    Ce titre magnifique qui bouscule Camus avec grâce est le premier échantillon du talent de Virginie Troussier. Ce récit est celui d'une passionnée mais aussi d'une écrivaine qui transforme la lecture en une expérience sensorielle et émotionnelle rarement vécue. Capable de décrire et de transmettre la moindre sensation. Par le regard qu'elle pose sur les hommes. Par sa fine appréhension de l'univers dans lequel ils sont plongés. Par son envie de donner à ressentir plutôt que de raconter. Faut-il être amateur d'alpinisme pour savourer ce livre ? Je ne le suis pas et pourtant j'ai vibré, frissonné. Il suffit d'apprécier l'idée de l'exploit sportif, de la passion vécue pleinement. Et quand même d'aimer un peu la montagne. Mais le propre de l'écrivain est de parvenir à vous transporter dans des univers qui ne vous sont pas familiers. Et quand on a goûté à l'écriture de Virginie, comme ce fut mon cas la première fois avec Pendant que les champs brûlent, on la suit dans tous ses périples, fut-ce pour atteindre le sommet du Mont-Blanc.

    En ce mois de juillet 1961, deux groupes d'alpinistes ont la même idée : profiter d'une fenêtre météo favorable pour s'attaquer à la dernière voie d'accès au Mont-Blanc encore vierge : le pilier central du Frêney, "la plus haute escalade d'Europe, le dernier rempart du mont Blanc, le "dernier problème des Alpes", qui excite l'élite de l'alpinisme européen". Le premier groupe est italien, mené par Walter Bonatti qui connait le massif par cœur pour y avoir ouvert des dizaines de voies et tracé maints itinéraires. Il est accompagné de Roberto Gallieni (son client) et Andrea Oggioni, compagnon de nombreuses cordées. Le second groupe est français, mené par le chevronné Pierre Mazeaud entouré de Pierre Kohlmann, Antoine Vieille et Robert Guillaume. Tous sont expérimentés, organisés, prévoyants. Les deux groupes se rencontrent au refuge de la Fourche et décident de coopérer pour tenter d'accomplir cette première. La photo du bandeau de couverture montre les quatre français, la veille du départ, heureux, confiants. Trois d'entre eux ne reviendront pas. Au moment d'attaquer l'escalade de la dernière partie du pilier, les sept alpinistes vont être victimes d'un orage dantesque, pris au piège de ce pilier qui est "le plus bel arc-boutant du "Toit de l'Europe", la dernière verticale du ciel des Alpes. Il est coiffé par la Chandelle, un obélisque massif de granit rouge : un paratonnerre. Quand l'orage éclate sur le versant italien du Mont-Blanc, la foudre frappe ici, fatalement". Ce n'est pas pour rien que le pilier central est "l'obstacle ultime".

    Jour après jour, nuit après nuit, Virginie Troussier nous fait vivre d'abord la préparation, la beauté de l'avancée dans des paysages grandioses, l'allégresse de la montée vers l'exploit, puis l'enfer de ces hommes, entraînés et aguerris mais confrontés à une violence des éléments totalement imprévue. Il est en principe exclu qu'à cette période de l'année un orage dure plus d'une journée. Et pourtant. Le vent glacial qui fouette les corps pendant des heures interminables, les flocons qui recouvrent tout et noient les repères, la foudre qui fera griller l'appareil auditif de l'un des hommes, les organismes soumis à une épreuve que le commun des mortels ne supporterait pas plus de quelques minutes. Au milieu émerge la figure de Walter Bonatti, d'une constitution et d'une résistance hors normes, travaillée pendant des décennies. Un colosse qui jette toutes ses forces dans la bataille et tente jusqu'au bout de ramener tous ses compagnons vivants. Puis vivra le restant de ses jours avec le poids des quatre disparus.

    Dans ces pages, la montagne est belle et cruelle, les hommes qui s'y aventurent le font avec une humilité qui ne suffit pas toujours à les faire revenir. Et ceux qui reviennent tels Mazeaud et Bonetti finissent par comprendre que "seuls les lieux restent à la fin, à la fin de tout, ils continuent, ils persévèrent avec les âmes de ceux qui les ont traversés, ceux qui y sont restés". La parole est aux vivants, encore emplis du souvenir de ceux qui ne sont pas rentrés. Et les pages qui s'inspirent de l'entretien entre l'auteure et Pierre Mazeaud, toujours en vie, sont sublimes dans ce qu'elles disent des joies et des chagrins mêlés, emprisonnés dans un même souvenir, celui de l'amitié et de ces "heures passées à tutoyer la vérité d'un être, d'un paysage".

    Ce que nous raconte Virginie Troussier, c'est la fulgurante beauté d'une aventure humaine. Et c'est à pleurer d'émotion.

    (chronique publiée sur mon blog : motspourmots.fr)

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