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Archie, seize ans, est placé en institution. Sa mère, toxicomane, est incapable de s'occuper de lui. Au lieu de consentir à ce quotidien qui l'enferme, Archie lutte. Un jour, un rêve se dessine. Tout quitter pour rejoindre à pied une école où les enfants sont libres d'apprendre ce qui les intéresse vraiment.
Archie entame ce périple sur le sentier des douaniers. À force de silence, son histoire se superpose au ciel, à la mer, à la falaise qui fond dans les flots. Le film de son enfance se déroule, brut et lourd de secrets. Mais aucune vie n'est perdue d'avance. Archie découvre le journal de Madeleine - l'infirmière qui l'a accueilli le jour de sa naissance -, et en chemin, ce jeune poète va se révéler.
Avec Archie, Alia Cardyn offre un récit lumineux et surprenant sur la construction d'un être et de ses rêves.
Coup de coeur pour cette lecture intense
J’ai découvert Alia Cardyn il y a une année seulement avec deux albums qui m’ont beaucoup touchée : Le Bébé le plus minuscule du monde et Le rêve de Mademoiselle Papillon. J’ai choisi de découvrir l’autrice à travers un roman cette fois, et mon choix s’est porté sur Archie.
Archie est le narrateur de l’histoire. Âgé de seize ans, il n’a connu que l’Aide Sociale à l’Enfance et l’institution dans laquelle il vit depuis qu’il est bébé. Archie a bien une mère mais celle-ci est toxicomane, incapable de s’occuper de lui. Leur relation est froide, distante et on comprend rapidement qu’ils ne se connaissent que très peu. Dans la vie de l’adolescent, deux personnes comptent réellement. Il y a Jean, l’éducateur prévenant, à l’écoute et qui se soucie d’Archie avec sincérité. Il y a aussi Madeleine, l’infirmière qui s’est occupé de lui lors de sa naissance et qui a maintenu un lien aussi fort qu’indescriptible avec lui. Celle-ci lui a parlé d’une école démocratique où les élèves choisissent ce qu’ils ont envie d’apprendre. Cette idée fait son cheminement dans sa tête et il prend la décision de partir, à pied, en direction de cette école et d’une nouvelle vie dont il serait enfin acteur et plus spectateur.
Que dire à part que j’ai tout aimé dans ce roman ? Tout d’abord, les personnages, auxquels je me suis attachée, même à la mère de notre héros dont on découvre la sombre histoire, au fil des pages. Archie est lumineux, poétique et déterminé. Il a vécu des choses effroyables mais a toujours un peu d’espoir pour le faire avancer. Madeleine et Jean sont touchants, ils placent le bien-être d’Archie en priorité et sont emplis de bontés et de bienveillance. J’ai adoré cette quête initiatique. Lors de son voyage, Archie lit chaque jour un chapitre, du journal que Madeleine lui a offert et qui narre l’histoire de sa mère et lui, depuis sa naissance. Il va découvrir la vérité, sa vérité, et combler les vides de son enfance. Dans ce journal, il comprendra aussi qui est sa mère et pourquoi elle en est arrivée là.
Vous vous douterez que ce récit n’est pas facile et que certains chapitres nous serrent le cœur. Ce roman met aussi en lumière le personnel soignant, en particulier celui de la maternité, qui ne voit pas toujours que de belles choses et qui doit parfois aider les bébés à se sevrer et prendre des décisions terribles sur le placement ou non d’un enfant. Alia Cardyn a une très jolie plume et nous emmène dans une belle et difficile quête d’identité.
Prendre le chemin de la liberté pour conquérir sa vie...
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J'aime l'écriture d'Alia Cardyn dont j'ai lu les trois précédents romans. Dans celui-ci comme dans L'envol, elle alterne les procédés narratifs, introduisant la lecture progressive d'un carnet au fil de l'histoire.
La découverte de la nécessité de sevrer dès leur naissance les bébés nés de mamans toxicomanes ( drogue ou médicaments) et celle des écoles démocratiques (type Summerhill ou Sudbury) lui a donné la matière de son roman. Et c'est une réussite. Sa plume fluide, douce et bienveillante y fait merveille.
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Archie, 16 ans placé depuis toujours en institution, parce que sa mère avec ses " crasses" a renoncé à sa maternité, décide de partir à pied pour rejoindre une école démocratique. Il emprunte le chemin des douaniers et découvre avec ivresse le bonheur d'être libre de ses décisions. De sa vie pour laquelle il n'a encore jamais eu son mot à dire.
"La liberté est comme le silence. Elle permet d'avoir accès à autre chose. La lumière sur un paysage, une envie fragile, un talent ignoré. Avec le silence, tout a sa place."
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Chaque jour il lit un peu du carnet que lui a confié Madeleine, l'infirmière qui s'est occupé de lui dès sa naissance chaotique. Elle va peu à peu lui révéler l'histoire de sa mère. Cette mère qu'il ne comprend pas, contre qui il est en colère, avec qui il a du mal à communiquer.
"Alors que les mots sont toute ma vie, ils me délaissent quand je suis face à elle."
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"La fuite exige une énergie que seuls la colère, la peur ou le désespoir peuvent nourrir. Je le sentais mourir. J'étais en train de mourir. Et dans un dernier souffle, je suis parti."
Au delà des kilomètres à parcourir, c'est aussi sur son propre chemin intérieur qu'Archie va avancer...
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Il est terriblement attachant ce gamin poète dans sa quête de liberté et son besoin éperdu d'amour maternel. Mais Madeleine et Louise sont extraordinaires chacune à leur façon, très émouvantes, elles portent toutes deux une histoire bouleversante. J'ai adoré ces femmes !
Partez à la découverte d'Archie, vous ne le regretterez pas ...
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"J'aime bien qu'elle me laisse être ce que je veux et, en même temps, je déteste ça. Parce que si ma mère regarde devant elle, là, maintenant, si elle reste en silence au lieu de m'inculquer le sens des réalités, c'est parce que depuis longtemps, elle a renoncé. À sa place, à son rôle, à ce qui nous lie."
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