Le temps de trouver un autobus, et quarante cinq minutes après, elle était à l'aéroport de Pulkovo. Elle se rendit compte qu'il lui fallait de l'argent pour prendre un billet. Dans son sac, qu'elle avait gardé avec elle, il n'y avait presque rien. Mais par chance, si l'on peut dire, elle avait son passeport. Machinalement, elle fouilla dans les poches du vêtement qu'elle portait ; il y avait de quoi acheter un billet « aller simple ». Son coeur soupira et elle réalisa à cet instant que dans le pire, il peut encore y avoir du positif. Elle eut une pensée pour l'homme qu'elle ne connaissait pas et à qui elle avait volé vêtements et argent. La vie nous met parfois dans des situations où le coupable est en réalité une victime. Elle réussit à acheter un billet pour un vol qui décollait deux heures plus tard.
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