Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !
« L'intensité prend sous son aile toutes les valeurs et toutes les données ramassées sous la paupière de l'oeil des situations à changer de suite, demain, toujours et les emmène par les pylônes en transit entre le mal qui guette pour interrompre l'histoire des personnes et la force de s'y opposer, de résister pour offrir un monde digne de ce nom à ceux qui nous suivront, à ceux qui sont passés furtifs, alors que la connexion des paroles échangées fusait entre les âmes agrippées au clavier, au téléphone, dans l'ascenseur de l'hôtel, fixé les yeux rivés au ciel à voir s'envoler les avions vers Tunis, Fort de France ou accoudé à un parapet... L'intensité, celle de deux écrivains, qui vivent par ce qu'ils ressentent, par leurs émotions vraies, parfois difficiles ou impossibles dans un premier temps à exprimer autrement que par le texte littéraire ou musical. Cette intensité, la leur, c'est d'abord un corps et un esprit à la recherche du lien, de l'unité fondamentale avec le monde, et c'est cet effort sur soi d'essayer de trouver le mot juste, qui vaille vraiment le coup afin que cela corresponde à la chose dite. Où le mot ne domine pas la chose mais où c'est bien justement le contraire » Au faîte de sa vie, une avocate célèbre se souvient avec émotion d'une de ses années les plus difficiles au barreau, lorsqu'elle dut assurer conjointement la défense de deux jeunes lectrices assez particulières : Elvira Belhaj, lycéenne de Tunis, débarquée en France pour la tournée européenne de Valentin Paar, et Clarisse Klarté, lectrice-blogueuse de son état, entichée follement d'Oracle Ballan, avec lequel elle parviendra à écrire une fiction à quatre mains...
Dans ce roman à plusieurs voix, Laurence Biava évoque aussi bien la destinée tragique de deux insulaires, deux «lectrices au miroir» fanatiques, happées par l'écriture épigramatique et le pouvoir vampirique de la littérature, que les oscillations narcissiques et postures complaisantes des écrivains. Avec acuité et un style à part, l'auteur nous entraîne à la source du conditionnement littéraire vécu comme une nécessité ou une discipline, ou comment la complicité intellectuelle forge les individus et leurs désirs irréductibles, déraisonnés, parce que chevillés au corps. Jusqu'à la mort...
Un livre dérangeant et d'une rare densité.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !
Nostalgique, nomade ou plutôt romantique ? Trouvez le livre de la rentrée qui vous correspond !
Nouveaux talents, nouveaux horizons littéraires !
Des romans, livres de recettes et BD pour se régaler en famille !