On dit que la dépression est le mal du siècle. Mais les anciens ont connu le spleen, la mélancolie. Et les ascètes, l'acédie, quand plus rien n'a de saveur, quand les certitudes vacillent, lorsque l'on perd le désir. Une pièce de théâtre sur le désert qui parle du temps présent.
Akedia ou le diable au désert est une pièce de théâtre créée en 2012. Il s'agit d'un dialogue mettant aux prises un moine retiré au désert depuis des années, homme d'expérience et de fidélité, et un visiteur mystérieux, qu'il reconnaît bientôt pour le diable.
La conversation familière entre ces deux interlocuteurs qui se connaissent depuis longtemps va pousser insensiblement le moine vers la tentation suprême, celle du désespoir.
Le désespoir, la détresse, qu'est-ce sinon l'un des noms de l'akédia ? Car l'akédia, bien connue des pères du désert et de la littérature ascétique, ce moment de faiblesse et de torpeur, quand la foi perd son sens, a traversé les siècles, sous divers oripeaux, pour arriver jusqu'à nous, sous la forme à présent de cette « paresse qui fait se précipiter, glisser dans la tristesse, qui enlève la joie de vivre » comme le dit le pape François.
Aussi, à travers ce dialogue aux apparences souvent légères, c'est une véritable méditation sur la vie spirituelle, avec ses défis et ses impasses, ses combats et ses joies, qui est ici proposée, dans toute son exigence et sa simplicité.
Un livre d'aujourd'hui et de demain.
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