Fils d'une mère cartomancienne et d'un père tendance Pétain, André Pauly a éprouvé quelques difficultés à se situer dans le champ de tir social. Tour à tour du bon côté du fusil, puis du mauvais, il a fini par lever la crosse en l'air. Son enfance a été bercée par la sempiternelle incantation maternelle : « Mais quand donc auras-tu trois grammes de plomb dans la tête ? » Un policier a, bien plus tard, exaucé ce voeu en lestant le crâne insolent d'une ogive plombée.
Aboudiguine est une fiction autobiographique. L'auteur y relate son enfance au Maroc, son apprentissage de la délinquance comme cambrioleur, son engagement dans l'armée, son rôle de mercenaire au Tchad et sa rencontre avec une belle Tchadienne, dont il a un fils : Aboudiguine, futur chef de guerre. Ce livre donne l'occasion à l'auteur de revenir sur les engagements militaires de la France dans son empire postcolonial en déclin et sur la confrontation de deux cultures qui sont comme l'huile et l'eau, tous phénomènes sur lesquels il porte un regard lucide et malicieux. Puis c'est le retour en France, le basculement dans le grand banditisme, la prison et enfin l'apaisement. Une existence certes singulière, qui est narré dans une langue très personnelle, émaillée de bons mots et de formules lapidaires.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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