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Yuki et Itsuomi sont de plus en plus attirés l'un par l'autre. La jeune femme a bien compris qu'elle ressent plus qu'une simple curiosité pour ce dernier. Et malgré les reproches d'Ôshi, un de ses amis d'enfance, elle est bien déterminée à apprendre à mieux connaître celui sur qui elle a jeté son dévolu. Aidée par Rin lors d'une sortie peu habituelle, elle pourrait bien trouver l'occasion de se rapprocher d'Itsuomi...
Une héroïne sourde rencontre un baroudeur qui prend conscience qu'il maîtrise des langues étrangères mais ne peut communiquer avec une compatriote, c’est le point de départ de a sign of affection. Cette idée de base est sympa mais j’ai un soucis avec le traitement des personnages masculins dont les comportements plus que limite sont justifiés pour être normalisés et romantisés.
D’un côté il y a l’ami d'enfance qui sous couvert de « je te charrie comme un pote normal » est hyper possessif mais bon « il a le droit il l’a toujours soutenu et à même appris la langue des signes pour elle ». C’est un message que je n’aime pas voir banalisé. Non être l’ami d’enfance et avoir fait « l’effort » d’apprendre la langue des signes n’autorise pas à être possessif. J’ai lu deux tomes pour voir si ça évoluait ou était remis en question et non pas en deux tomes en tout cas.
De l’autre côté il y a le baroudeur qui semble sain au départ et qui dès qu’il fait montre d’un peu plus d’intérêt envers notre héroïne devient lui aussi hyper possessif. Dans son cas ce comportement toxique marche grace à l’excuse du « c’est pour ton bien, vu ton handicap tu as besoin d’aide ». Mais non, penser avoir de l’intérêt pour une personne handicapée ne justifie pas la mise en place d’une infantilisation et de faire des choses « pour son bien » et non ce n’est pas mignon c’est un début d’emprise. La réaction de l’héroïne face à ça m’a attristée. On passe d’une personne handicapée indépendante et forte à une amoureuse soumise qui accepte tout et n’importe quoi même de perdre en libre arbitre et en autonomie. Les sentiments ne doivent jamais légitimer la création d’une dépendance dans les taches du quotidien. Il ne faut pas banaliser un comportement toxique, sous couvert de petites attentions mignonnes. Si je suis virulente autour du triangle mis en place, tout n’est pas à jeter dans cette saga, au contraire la partie autour de la surdité est très intéressante. La vie quotidienne quand on a des contraintes pour communiquer et la mise en place d’un apprentissage de la langue des signes sont vraiment bien traité et intéressantes. Toutes les informations sur les différentes langues des signes et sur la lecture sur les lèvres sont une force ici je trouve dommage qu’il faille accepter les comportements des personnages masculins pour accéder au reste de cette saga.
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