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À la place de l'autre

Couverture du livre « À la place de l'autre » de Guy Rechenmann aux éditions Vents Sales
Résumé:

Il s'agit de la troisième enquête d'Anselme Viloc, un flic atypique et obstiné. Après Flic de Papier et Fausse Note, il revisite le genre policier d'une façon nouvelle et inattendue grâce au même personnage.
Guy Rechenmann écrit ses romans au Cap-Ferret.

Un jour de septembre, 6 h 45. La... Voir plus

Il s'agit de la troisième enquête d'Anselme Viloc, un flic atypique et obstiné. Après Flic de Papier et Fausse Note, il revisite le genre policier d'une façon nouvelle et inattendue grâce au même personnage.
Guy Rechenmann écrit ses romans au Cap-Ferret.

Un jour de septembre, 6 h 45. La pointe du Cap-Ferret est déserte. Les touristes ont décampé et les rares sédentaires ne se risquent pas si tôt face à un océan d'humeur changeante. Alors que fait là cette silhouette immobile perdue au milieu des blockhaus ? Qu'attend-elle, cette jeune femme?

Cela m'interpelle, moi, Anselme Viloc, le « flic de papier ». En règle générale je fuis les enquêtes ordinaires, j'ai le don de dénicher le grain de sable qui grippe les belles mécaniques assassines. Je ne lâche aucune affaire !

La guerre et les bâtisseurs du mur de l'Atlantique, un enfant et un chat, autant d'indices à prendre en compte.

De Bouliac à la Chalosse, d'Arcachon àAndernos, Marie, Clémence, Marina... trois générations d'une même famille. Noyées dans la folie...

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Articles (1)

Avis (9)

  • Anselme Viloc, surnommé Le flic de papier, policier un peu rêveur du commissariat de Bordeaux, découvre un jour une jeune femme amnésique sur la plage de la pointe du Cap Ferret. Elle ne parle que de son fils, alors que les expertises médicales montrent qu'elle est vierge...
    Le policier est...
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    Anselme Viloc, surnommé Le flic de papier, policier un peu rêveur du commissariat de Bordeaux, découvre un jour une jeune femme amnésique sur la plage de la pointe du Cap Ferret. Elle ne parle que de son fils, alors que les expertises médicales montrent qu'elle est vierge...
    Le policier est chargé d'enquêter pour retrouver l'identité de la femme, bientôt reconnue comme étant Marina Decosse. Deux proches de la jeune femme, au passé trouble, décèdent alors de mort suspecte.
    Le commissaire Plaziat, patron du flic de papier, demande à celui-ci de poursuivre son enquête pour comprendre l'énigme et retrouver le ou les coupables...

    Ce roman atypique, plus roman noir que vrai polar, vaut d'abord par son ambiance : les dunes du Cap Ferret, les cabanes des villages ostréicoles, les vases du fond du bassin d'Arcachon, etc.
    Les personnages sont au diapason des vagues du bassin d'Arcachon, aussi nonchalantes que celles de l'océan peuvent devenir violentes, comme les actes criminels peu à peu découverts. L'interaction famille-travail joue également un rôle important.
    Les clés de l'intrigue seront retrouvées dans le passé de familles traumatisées par les guerres et que le hasard a fait se croiser. La façon dont l'auteur nous apporte la solution, faite de rigueur d'enquête mâtinée de doses d'intuition et d'ésotérisme, concourt également à la création de l'ambiance.
    Ajoutons que c'est bien écrit, richement mais sans excès de fioritures. Le lecteur est mis dans la peau d'Anselme Viloc, avec une alternance d'actions, de faits nouveaux et de descriptions de l'environnement qui donne un peu de dynamisme, mais pas trop pour ne pas casser l'ambiance.
    Un très bon roman qui exhale un parfum de bassin d'Arcachon !

    Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2021/09/30/a-la-place-de-lautre-guy-rechenmann-editions-cairn-une-parfum-de-bassin-darcachon/

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  • https://www.alombredunoyer.com/a-la-place-de-lautre-guy-rechenmann/

    Je ne boude jamais le plaisir et le bonheur de retrouver Guy Rechenmann et son flic de papier Anselme Viloc. Je ne pouvais donc que me précipiter sur A la place de l’autre, polar préalablement paru aux éditions Vents Salés...
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    https://www.alombredunoyer.com/a-la-place-de-lautre-guy-rechenmann/

    Je ne boude jamais le plaisir et le bonheur de retrouver Guy Rechenmann et son flic de papier Anselme Viloc. Je ne pouvais donc que me précipiter sur A la place de l’autre, polar préalablement paru aux éditions Vents Salés en 2016 et réédité en ce mois de mars 2021 par les éditions Cairn dans la collection du Noir au Sud.
    Partons à la recherche de l’enfant perdu en voyageant dans notre belle région Nouvelle-Aquitaine avec Anselme et Guy Rechenmann

    « Dites-moi, vous êtes un drôle de gaillard. Vous êtes légèrement improbable comme disait je ne sais plus qui. D’abord vous prenez la déposition d’un rêve ou d’un cauchemar, c’est selon, et aujourd’hui vous faites encore plus fort, car, je me répète, il n’y a ni déposition, ni plainte, ni corps, enfin rien du tout, seulement une illuminée sur une plage, débitant une litanie. Comprenez-moi, Viloc, vous êtes dur à suivre…Vous savez aussi bien que moi que l’onirique est à la police ce que la franchise est à la politique. »

    Une intrigue familiale atypique

    Autant vous prévenir de suite: ici vous ne trouverez pas de meurtre, pas de sang, pas de violence ou de coup de feu, pas de moyens modernes de communication. L’intrigue se déroule 30 ans en arrière, à l’époque de l’instinct, de l’intuition avant la « facilité moderne ». En apparence, tout est simple… et pourtant, Guy Rechenmann parvient sans aucun problème à maintenir l’attention de son lecteur jusqu’à l’ultime page. Comme quoi, il ne faut jamais s’arrêter à des clichés…

    Anselme découvre une femme amnésique, en position de yogi face à l’océan, lors d’une ballade avec le chien de ses amis sur la plage de la Pointe du Cap-Ferret. Il l’installe dans sa voiture et la conduit au CHU de Bordeaux. Qui est-elle? Que cache cette femme rapidement surnommée « la Yogi de la pointe » et qui répète sans cesse « c’était le 21, c’était le 21′, et « je sais où est mon fils, je sais où il est » alors même qu’elle n’en a jamais eu ? Quel est son secret?

    Seul un Anselme Viloc pouvait résoudre cette énigme. Je vous laisse découvrir comment au travers d’un voyage dans le temps qui vous conduira à l’époque de la seconde guerre mondiale. Histoires familiales, éducation, ressentiment, manipulations, vengeance… vous ne vous ennuierez pas mais serez une nouvelle fois impressionné par l’imagination débordante de Guy Rechenmann.

    « Accoudé au bar du Rat Mort, je savoure avec Jérémy mon succès sur la rationalité blanche, sous la forme d’une bière de la même couleur. RIen à voir avec une race quelconque, non, la rationalité procédurale ou blanche, comme je la nomme, caractérise un comportement influencé par l’usage d’une raison ne bénéficiant pas de toute l’information pour prendre une décision."

    Un style inimitable

    Notre spécialiste, notre Flic de Papier si cher à Guy Rechenmann a encore frappé. Ou comment d’un fait divers sur la plage du Cap Ferret il déroule la pelote et met à jour une histoire familiale aussi sordide que dramatique.

    Il est impossible de ne pas reconnaître Guy Rechenmann d’ailleurs en tournant les pages tant son style est caractéristique et son humour inimitable. On retrouve tout ce que l’on connaît et apprécie.
    • La façon atypique d’enquêter de Anselme, la confiance qui lui est octroyée à partir de rien ou presque.
    • Les piliers de Anselme: le bassin d’Arcachon, la musique et le Jazz et ses proches: Sylvia, Lili, …
    • Son amour des recherches et de l’Histoire avec ses études fouillées des archives, la recherche du moindre fait jusqu’à l’enfance des interlocuteurs.
    • L’humour, la poésie, les très nombreuses divagations et digressions pour perdre le lecteur. Guy Rechenmann prend un malin plaisir comme à l’accoutumée à nous mener en bateau, à brouiller les pistes.

    L’esprit rationnel deviendra fou, l’amoureux de Anselme s’en délectera. De multiples chemins explorés et de voies de garage ou de sans issue, un vrai labyrinthe habilement conçu, le jeu de piste est parfaitement maîtrisé par Guy Rechenmann. Il nous captive, nous happe et nous tient en haleine jusqu’à la dernière page…
    Heureusement Plaziat n’est pas un idiot, ce n’est pas le cas de tous, il a du flair, il est à l’écoute. Il sent quand il y a anguille sous roche et si le poids des informations recueillies jusque-là ne fait pas pencher le fléau de la balance de mon côté. loin de là, le boss, dans sa grande sagesse, mise sur un arrivage imminent de révélations pour inverser la tendance tel un Terre-neuva dépressif qui reprend des couleurs en tombant sur un banc de morues, là s’arrêtant la métaphore piscicole »

    Vous l’avez je pense compris: j’ai aimé, j’ai souri, je me suis cultivé, j’ai voyagé, j’ai frémi, j’ai compati… en lisant A la place de l’Autre de Guy Rechenmann.

    J’applaudis et je recommande A la place de l’Autre. Une belle réussite.

    4/5

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  • « A la place de l’Autre » de Guy Rechnmann est à l’instar des Vents Salés qui se reflètent dans un océan de haute voltige. L’écriture, plus qu’une prouesse est une vague qui invite à la pavlovienne rencontre avec Anselme Viloc protagoniste de renom de cette histoire plausible. Le lecteur, les...
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    « A la place de l’Autre » de Guy Rechnmann est à l’instar des Vents Salés qui se reflètent dans un océan de haute voltige. L’écriture, plus qu’une prouesse est une vague qui invite à la pavlovienne rencontre avec Anselme Viloc protagoniste de renom de cette histoire plausible. Le lecteur, les pieds dans le sable, ne bouge plus. Lit ce drame générationnel, assiste au ballet du temps qui magnifie la teneur des lignes. Guy Rechenmann sait transcrire la folie des nuages crispant les êtres en regrets transis. Le ciel devient l’âme humaine. Le crépuscule, l’exutoire des évènements s’écroulant comme des châteaux de cartes à jouer. « A la place de l’Autre » symbole de ce que la vie laisse de stigmates sur une peau gorgée de sel est de loin, l’empreinte de la vague sur les mémoires enfouies. Fil d’Ariane, La Pointe du Cap Ferret est la majuscule des faits qui vont s’enchaîner, tel le fabuleux « Brodchurch » d’Erin Kelly mais en version 3D. Le style de l’auteur souple, poétique, doué apaise la violence des turbulences. Philosophique souvent, intime et gracieux, il semble consolant et cherche à dénouer les nœuds de ces mystères qui sont de loin le tsunami de familles étranglées par les vices de jalousie, de haine et d’abandon de l’autre. Une jeune femme, un enfant paieront le prix fort d’une issue irrévocable. Le fond de l’histoire sombre est relevé grâce à la puissance verbale de l’auteur. « Le bonheur est un équilibre. Elle ne croit pas à l’uniformité, elle sait que la différence n’est jamais heureuse. L’homme vraiment intelligent est un pédagogue. Il éclaire les pensées et, du coup, amortit les inégalités tel un édredon. » Sous les sables se cachent les certitudes floutées par les non-dits. Ces femmes qui telles des poupées gigognes métaphoriques empreintes de secrets lourds au temps, ternissent le chant glorieux d’une normalité chimérique. Ces dernières liées par cette histoire de famille sont pourtant éloignées des unes des autres par cette opacité qui enserre les falaises rongées de sel de rancune. La familiarité avec les personnages connus des lecteurs assidus des romans de Guy Rechenmann, s’anime. On aime cette nouvelle rencontre livresque avec Anselme Viloc, Lily et plus…..Le charme est ici. Ce roman captivant est à lire sur une plage, de Bouliac à la Chalosse, d’Arcachon à Andernos. Vous y croiserez sans doute Anselme Viloc. Comme l’écrit si bien Guy Rechenmann « Le Bassin reflète l’humeur du ciel. Il me sourit. » Et nous aussi !!!Ce roman policier est majeur, surprenant et original. Sélctionné pour Le Prix Polar 2016, publié par les Editions « Vents Salés » il est la certitude d’un voyage dans une région où le vent emporte les chevelures des femmes dont les mémoires sont des sceaux noires sur les consciences.

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  • 21 septembre 1992 : Anselme Viloc, notre flic de papier bien aimé, surprend une inconnue immobile, en position de yoga, près d’un blockhaus face à l’océan.

    A l’hôpital, elle demeure hagarde, répète inlassablement qu’elle sait où se trouve son enfant perdu (alors que les médecins confirment sa...
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    21 septembre 1992 : Anselme Viloc, notre flic de papier bien aimé, surprend une inconnue immobile, en position de yoga, près d’un blockhaus face à l’océan.

    A l’hôpital, elle demeure hagarde, répète inlassablement qu’elle sait où se trouve son enfant perdu (alors que les médecins confirment sa virginité) et que ça s’est passé le 21 ...

    Anselme n’aura de cesse de découvrir son identité : Marina Descosse, fille de Jean Descosse, tous deux installés à Andernos, et ce qui a bien pu la mettre dans cet état second (quitte à fouiller dans les archives et à remonter jusqu’à la dernière guerre) ... Un drame sur fond de jalousie et de vengeance qui conduira à la folie ...

    Dans ce troisième volet, plus philosophique que jamais, nous retrouvons avec plaisir Lily, petite fille surdouée et Sylvia, le grand amour d’Anselme, qui lui prépare en secret une bien jolie surprise ...

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  • Ou quand les solutions émergent plus du passé que du présent...

    Après "Flic de papier" puis "Fausse note", troisième enquête d'Anselme Viloc.
    BONHEUR ! :D

    On retrouve cette atmosphère iodée à nulle autre pareille et que l'écrivain connaît si bien, toujours aussi atypique, fantaisiste,...
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    Ou quand les solutions émergent plus du passé que du présent...

    Après "Flic de papier" puis "Fausse note", troisième enquête d'Anselme Viloc.
    BONHEUR ! :D

    On retrouve cette atmosphère iodée à nulle autre pareille et que l'écrivain connaît si bien, toujours aussi atypique, fantaisiste, poétique, pour notre plus grand plaisir.
    Dans ce nouvel opus, l'humour de l'anti-héros s'affûte. On croise en pensées fort à propos Victor Hugo ("C'est parce que l'intuition est surhumaine qu'il faut la croire; c'est parce qu'elle est mystérieuse qu'il faut l'écouter; c'est parce qu'elle semble obscure qu'elle est lumineuse") et Paul Claudel ("Le désordre est le délice de l'imagination"). Et puis Gédéon, Gédéon...

    Nul besoin de choses horribles pour tenir les lecteurs en haleine.
    Guy Rechenmann confirme une nouvelle fois sa bien jolie place à part et très méritée dans le monde du Polar.

    Et j'attends déjà le prochain avec impatience... O:-)

    Ma chronique complète sur https://arthemiss.com/a-la-place-de-lautre-de-guy-rechenmann/

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  • Un original , le Flic de Papier, toujours dans le doute , la réflexion...son bureau des rêves à Castéja , le commissariat de police de Bordeaux est déjà un poème :) Dans cette enquête faite de petits riens, les indices surgissent au rythme des marées mais Anselme Viloc est patient ...il ne lâche...
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    Un original , le Flic de Papier, toujours dans le doute , la réflexion...son bureau des rêves à Castéja , le commissariat de police de Bordeaux est déjà un poème :) Dans cette enquête faite de petits riens, les indices surgissent au rythme des marées mais Anselme Viloc est patient ...il ne lâche aucune affaire. Un sacré personnage qui m'a touché infiniment ;)

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  • A LA PLACE DE L’AUTRE DE L’AUTEUR GUY RECHENMANN 284 PAGES EDITIONS VENTS SALES MAI 2016

    Résumé :

    Un jour de septembre, 6 h 45. La pointe du Cap-Ferret est déserte. Les touristes ont décampé et les rares sédentaires ne se risquent pas si tôt face à un océan d'humeur changeante. Alors que...
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    A LA PLACE DE L’AUTRE DE L’AUTEUR GUY RECHENMANN 284 PAGES EDITIONS VENTS SALES MAI 2016

    Résumé :

    Un jour de septembre, 6 h 45. La pointe du Cap-Ferret est déserte. Les touristes ont décampé et les rares sédentaires ne se risquent pas si tôt face à un océan d'humeur changeante. Alors que fait là cette silhouette imsmobile perdue au milieu des blockhaus ? Qu'attend-elle, cette jeune femme ? Cela m'interpelle, moi, Anselme Viloc, le « flic de papier ». En règle générale je fuis les enquêtes ordinaires, j'ai le don de dénicher le grain de sable qui grippe les belles mécaniques assassines. Je ne lâche aucune affaire ! La guerre et les bâtisseurs du mur de l'Atlantique, un enfant et un chat, autant d'indices à prendre en compte. De Bouliac à la Chalosse, d'Arcachon à Andernos, Marie, Clémence, Marina... trois générations d'une même famille. Noyées dans la folie...

    Mon avis :

    Un livre policier parfait pour l’été avec un flic bien sympathique. On navigue au gré de l’enquête dans une histoire de famille sur trois générations.
    Au départ, une jeune femme seule qui déboussole puis nous remontons doucement des dizaines d’années en arrière. C’est un récit agréable qui nous berce avec les vagues que nous imaginons s’échouer sur des rochers.
    Un roman facile à lire, une recherche d’indices à la Maigret où il fait bon s’arrêter deux ou trois heures.
    Laissez-vous tenter !

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  • Alors qu’il fait son jogging sur la pointe du cap Ferret, Anselme Viloc croise une femme assise devant un blockhaus. Elle est prostrée, en catatonie depuis des heures apparemment. Et comme Viloc marche à l’instinct, il s’en inquiète. A juste titre d’ailleurs, puisqu’impossible de savoir qui elle...
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    Alors qu’il fait son jogging sur la pointe du cap Ferret, Anselme Viloc croise une femme assise devant un blockhaus. Elle est prostrée, en catatonie depuis des heures apparemment. Et comme Viloc marche à l’instinct, il s’en inquiète. A juste titre d’ailleurs, puisqu’impossible de savoir qui elle est, de la faire parler, d’échanger quoi que ce soit de « raisonnable » avec elle. Photos dans les journaux, enquête, investigation classique, rien n’y fait et sans l’obstination de Viloc, l’affaire aurait sans doute été classée ou confiée à un autre service.
    Nous voilà emportés dans un polar assez déroutant au départ, car il se passe 30 ans en arrière. Là, point de téléphone portable, d’ordinateur ou de geek pour trouver en quelques clics des solutions improbables. Nous sommes face à un bon vieux flic, enfin, vieux pas tant que ça quand même, qui travaille à l’ancienne avec une équipe peu visible finalement, accompagné dans ses réflexions par Lily, une gamine affutée et très sensée, et aidé par Léonard un dessinateur singulier et terriblement intéressant. Mais surtout Anselme se guide à l’instinct, il a du caractère et sait être peu respectueux de la hiérarchie quand il sent qu’il est sur la bonne voie. Le commissaire n’apprécie pas trop ce type d’enquête, sans mort, ni cadavre et lui laisse peu de temps pour la résoudre. Finalement, de péripétie en péripétie, puis de cadavre en incendie, Viloc soulève un lièvre bien plus gros que ce qu’il n’y parait au départ. Il creuse dans le passé des protagonistes et fait émerger quelques relents nauséabonds de la grande Histoire. J’aurai d’ailleurs aimé un peu plus de lignes sur cet épisode et sur la résolution de cette énigme particulièrement bien fouillée. Viloc nous entraine dans la réalité et les à côté de la seconde guerre mondiale, plonge dans la vengeance, la manipulation, et va bien plus loin dans la psychologie humaine que ce qu’on y voit de prime abord.
    Dans ce roman, il n’y a pas profusion de sang ou de violence, ce qui prouve que pour tenir son lecteur ce n’est pas forcément indispensable. De longues digressions nous entrainent dans les pensées et les souvenirs d’Anselme, dans sa région, ses enquêtes précédentes (opus néanmoins compréhensible sans avoir lu les précédents) avant de dévoiler le mystère qui fera comprendre au lecteur toute la puissance de son titre « A la place de l’autre ». Atypique, un peu flâneur, poète et en apparence rêveur, Viloc est certainement un flic à connaitre et à suivre !

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