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Résumé : À l'École, les jeunes danseurs ne parlent que d'une chose : le tournage d'un film pour lequel le réalisateur va recruter des petits rats?! La plupart des rôles seront muets - et dansés bien sûr?! Mais il y a quand même des premiers rôles... et donc des auditions.
Colas les passe avec succès et décroche le premier rôle ! Le tournage se déroule bien, et le garçon prend goût à la caméra. Très vite, un agent le remarque et lui propose de prendre en main sa carrière cinématographique, mais cela signifierait renoncer à l'École de danse...
Dès 8 ans.
Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du quatorzième tome d'une saga que j'affectionne tout particulièrement et qui plus est de plus en plus au fur et à mesure de sa publication. En effet, à chaque nouvelle parution d'un opus de 20 allée de la danse, l'excitation monte et mon amour débordant pour cette série livresque jeunesse et pour ses adorables personnages n'en fait que s'accroître. Je remercie pour cela du fond du cœur les éditions Nathan ; merci de rallumer inlassablement et avec une efficacité sans failles cette flamme sacrée de l'enfance en moi et aussi de faire revivre ce rêve désormais fané, en réalité abandonné depuis belle lurette, de devenir danseuse un jour en me faisant me rendre à l'Opéra Garnier auprès de ma "bande de choc" qui me ressource et qui me remonte résolument le moral dès que je me plonge entre les pages de ces ravissants petits livres signés Elizabeth Barféty ! Juste MERCI. Sur ce, place à ma chronique littéraire sur ce nouveau volet des fabuleux aventures de nos petits rats qui se place cette fois-ci sous le signe des étoiles du septième art ! EEEEET... ACTION !
Vous l'aurez compris, comme l'indique le titre Sous les projecteurs, ce quatorzième tome se concentre sur le lien tout ce qu'il y a de plus ténu qui peut exister entre l'art de la danse et le milieu du cinéma et j'ai juste trouvé cela hyper intéressant et captivant de se pencher sur cette association artistique tout à fait pertinente à mes yeux car après tout, quand on danse, il est d'abord question d'incarner un rôle, de jouer un personnage et donc de devenir quelqu'un d'autre le temps d'une soirée de gala ou même d'un simple instant, le temps d'une simple mélodie aussi brève qu'intense. Un ballet comme peuvent en réaliser nos petits rats à longueur d'année, ça demande également un travail visuel et esthétique essentielle. Bref, à mes yeux, la danse et le cinéma peuvent tout à fait aller de concert, car les points communs entre les deux institutions sont plus nombreux qu'il n'y paraît de prime aborde, et ce roman nous le démontre bien. J'ajouterai en outre que la façon dont Elizabeth Barféty aborde ce sujet avec beaucoup de simplicité et de réalisme m'a vraiment convaincue et qu'il s'agit là selon moi d'une excellente porte d'entrée sur ces deux domaines aussi prestigieux que difficiles à véritablement appréhender mais je reviendrai un peu plus tard sur cet aspect-là de l'histoire en particulier. Je pense que le message est clairement passé : étant tout bonnement fascinée autant par la danse que par le cinéma de manière générale, je ne pouvais qu'être ravie à l'idée de suivre les folles péripéties de notre graine de star, dans le cas présent Colas, sous les feux de la rampe et je n'ai pas été déçue le moins du monde du contenu de ce tome lui étant consacré !
Justement, cela m'a fait vraiment plaisir que les projecteurs soient pour ainsi dire braqués sur Colas (avouez que je ne pouvais pas trouver meilleure expression !) avec ce tome-ci car, comme pour Maïna dans Le rêve américain, il s'agissait d'un personnage avec lequel je n'avais pas spécialement d'affinités, même si je le trouvais très mignon et amusant dans les deux titres précédents, voire même parfois un peu, pas mal enquiquinant dans Un pas de coté. In fine, j'ai encore plus aimé en apprendre plus à son propos que pour Maïna parce qu'avec cette dernière, je me doutais que le courant allait de suite bien passé une fois que j'en aurais découvert plus sur elle au vu de nos attitudes extrêmement similaires, tout en retenue et discrétion et avec cette farouche tendance à rester en retrait et à être prête à faire des concessions pour ceux que l'on aime. Et étant donné que Colas est une espèce de sacré boute-en-train au quotidien, le petit plaisantin de la bande en somme, toujours souriant et enjoué, sachant user de ses charmes de petit blondinet absolument mignon à croquer, tout ce qu'il y a de plus sociable et bavard mais ne manquant certainement pas de répondant et pouvant également se montrer assez cassant quand il le veut (je reconnais souvent user de ma voix de cette façon plus que de raison pour exprimer mes opinions aussi sombres que blessantes, j'essaye vraiment de faire attention à ce que je dis car cela ne se reprend pas mais des fois, c'est vraiment dur...), j'avais peur de ne pas suffisamment m'attacher à lui pour vouloir véritablement me sentir concernée par son avenir au sein de l'École de danse. Cependant, force est de constater que je me suis beaucoup identifiée à lui dans ce livre-ci en fin de compte. Je ne vais pas vous le cacher, je me suis surtout reconnue dans sa part beaucoup plus sombre de son être lumineux, à savoir son cruel manque de confiance en soi, ainsi que dans son besoin presque vital d'être rassuré, porté, flatté et vivement complimenté dans tout ce qu'il entreprend. Ce perpétuel sentiment de l'imposteur qui nous donne la vivace impression de ne pas être à notre place et d'être une moins-que-rien, je connais plus que bien, vous pouvez me croire. J'ai été extrêmement étonnée de me rendre compte que ce livre m'avait permis de me réconcilier avec mes vieux démons en quelque sorte, avec cette période bien précise de mon existence où je me sentais sombrer, où j'étais persuadée qu'absolument tout allait de travers alors qu'en réalité, tout n'était pas si catastrophique que cela et je ne prenais alors tout simplement pas la peine de me réjouir de mes quelques exploits et de mes progrès, même infimes, ni de savourer ces petites victoires pourtant si importantes que l'on obtient PETIT A PETIT. Je me permets d'écrire ces derniers mots en gras et en rouge souligné afin de pouvoir me rentrer ça dans le crâne une bonne fois pour toutes. Tout comme Colas dans Sous les projecteurs, j'ai appris au fur et à mesure de l'avancée de l'intrigue à me recentrer sur ce qui comptait vraiment, à porter un autre regard assurément plus indulgent et réfléchi sur mes nombreuses qualités qui surclassent mes éventuels défauts et à encore une fois, après ma lecture très enrichissante et libératrice du Rêve américain, à savoir m'écouter et ne pas être trop exigeante avec moi-même, à communiquer en disant notamment ce que j'avais sur le cœur. C'est encore très dur pour moi de faire ainsi car j'ai toujours peur de déranger les autres et que mes sentiments, mes opinions ne leur plaisent pas, qu'ils n'aient pas envie d'entendre ce que j'ai à leur dire car cela bousculerait leur quotidien et leurs propres opinions pré-définies. Bref, je me pose toujours beaucoup trop de questions et il se trouve que Colas aussi. Peur de déranger, d'admettre ses faiblesses, de ne pas trouver sa voie, d'être couvert de honte à cause de ses sentiments négatifs et de son mal-être... Toutes ces thématiques nécessaires à aborder à un moment ou un autre sont traitées dans Sous les projecteurs. Tout n'est pas que glamour et paillettes dans cette intrigue in fine résolument terre-à-terre mais avec ses petits instants de pure féerie et de franche camaraderie aussi. L'exemple le plus flagrant que je puisse donner de ce dernier point, c'est le lien magnifique qui unit Colas et son grand frère Franz, déjà évoqué dans les tomes précédents, et plus particulièrement dans Un pas de côté si ma mémoire ne me joue pas des tours. Bref, j'étais extrêmement heureuse que la relation fraternelle de Colas et Franz ait été mise en avant comme elle le méritait dans ce tome-ci car, très sincèrement, ces deux-là m'ont autant fait rire aux éclats qu'ils ont su m'attendrir et m'inspirer à être plus chaleureuse et ouverte à la nouveauté et à la discussion. Le chemin sera encore long avant que je me sente totalement épanouie au sein de ce drôle de monde mais je suis bien décidée à faire des efforts et je remercie infiniment Elizabeth Barféty d'avoir su m'encourager à devenir une meilleure version de moi-même grâce à ce livre !
Dernier gros point fort de ce roman à souligner et que j'avais commencé à mentionner précédemment dans cette critique livresque, c'est le fait qu'Elizabeth Barféty ne cherche à aucun moment à idéaliser l'univers de la danse ou celui de l'acting. En effet, elle nous en dépeint autant les superbes et merveilleux avantages que les grands inconvénients, elle nous montre la réalité telle qu'elle est dans les deux cas, à la fois magique, grisante, insoutenable et extrêmement dure aussi par périodes. En clair, elle ne prend pas son lectorat principal, autrement dit les enfants, pour des jambons et ça, c'est grandement appréciable !
Pour conclure, je ne peux que vous encourager à laisser sa chance à ce roman, ainsi qu'à l'ensemble de la saga 20, allée de la danse, qui se déguste telle une succulente petite douceur nappée de sucre glace assis dans un salon de thé aux apaisantes couleurs pastel. Oui, c'est très précis et assez bizarre comme comparaison, mais c'est cette image-là en particulier que m'évoque cette délicieuse série livresque jeunesse qui est très honnêtement en train de devenir pour moi une véritable madeleine de Proust dont on ne se lasse pas et qui fait franchement du bien au cœur et à l'esprit. Vous en prendrez bien un bout, vous aussi ? Votre quatre-quart (oui, c'est bon, vous avez compris que j'étais un estomac sur pattes depuis longtemps maintenant...) de gloire vous attend !
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