L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...
On connaissait les dégâts faits par la Grande Guerre parmi les gloires sportives de l'époque, mais beaucoup moins son rôle dans la diffusion du sport en France. C'est au départ pour remonter le moral des troupes entre deux assauts que de jeunes officiers pédagogues, reprenant l'initiative de quelques soldats, eurent l'idée de recourir au sport. Pour les Poilus, souvent issus du monde rural, ces séances - bien plus ludiques que les manoeuvres - furent l'occasion de toucher pour la première fois un ballon de foot ou de rugby. Parfois de découvrir l'idée même du sport aux côtés de leurs frères d'armes britanniques ou américains. Le sport se mit aussi directement au service de la guerre à travers les épreuves de lancer de grenades, l'action des Corps francs ou celle des groupes de Chasseurs cyclistes.
14-18 contribua de plus à l'éclosion du sport féminin et du handisport, né pour gérer les séquelles laissées par l'effroyable conflit.
Que cette longue période de souffrance ait permis au sport de conquérir les couches populaires est un des plus surprenants héritages de la Première Guerre mondiale. L'École de Joinville, formatrice de moniteurs d'éducation physique, fit office de creuset pour sa propagation.
Une galerie de portraits d'athlètes tombés au front complète ce travail de mémoire qui dresse en ultime hommage une liste de 424 champions morts durant la Grande Guerre.
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