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Zijian Chi

Zijian Chi
Chi Zijian est née en 1964 dans la province de Heilongjiang, où elle réside toujours. Elle commence à publier dès 1985. Son écriture tour à tour sensible et poétique s'attache à décrire les réalités les plus banales de la vie. En 2008, elle a obtenu le grand prix Mao Dun pour son ... Voir plus
Chi Zijian est née en 1964 dans la province de Heilongjiang, où elle réside toujours. Elle commence à publier dès 1985. Son écriture tour à tour sensible et poétique s'attache à décrire les réalités les plus banales de la vie. En 2008, elle a obtenu le grand prix Mao Dun pour son roman Le Dernier Quartier de la lune. Elle est le seul écrivain à avoir obtenu trois fois le prestigieux prix Lu Xun

Avis sur cet auteur (9)

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    Couverture du livre « Bonsoir, la rose » de Zijian Chi aux éditions Picquier

    STOLL AUDEBEAU BENEDICTE sur Bonsoir, la rose de Zijian Chi

    Il faut d'abord imaginer ce Grand Nord de la Chine aux si longs hivers, les fleurs de givre sur les vitres et l'explosion vitale des étés trop brefs. Puis Xiao'e, une jeune fille modeste, pas spécialement belle, dit-elle, pour qui la vie n'a jamais été tendre :« j'appartenais à une catégorie...
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    Il faut d'abord imaginer ce Grand Nord de la Chine aux si longs hivers, les fleurs de givre sur les vitres et l'explosion vitale des étés trop brefs. Puis Xiao'e, une jeune fille modeste, pas spécialement belle, dit-elle, pour qui la vie n'a jamais été tendre :« j'appartenais à une catégorie insidieusement repoussée et anéantie par d'invisibles forces mauvaises ». Et puis Léna aux yeux gris-bleu et au mode de vie raffiné, qui joue du piano et prie en hébreu, dont le visage exprime une solitude infinie. Elle qui avait une vie intérieure si riche, comment pouvait-elle ne pas avoir connu l'amour ? Xiao'e rencontre donc Léna, une vieille dame juive dont la famille s'est réfugiée à Harbin après la révolution d'Octobre. Tout semble les opposer, pourtant on découvrira qu'un terrible secret les lie. C'est un monde où les fantômes côtoient les supermarchés, où les blessures de l'enfance restent vivaces. A la fois désabusé et espiègle, tragique et gai. L'écriture de Chi Zijian est, elle, à la fois étincelante et d'une infinie délicatesse. Un auteur qui n'a pas fini de nous enchanter.

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    Couverture du livre « Bonsoir, la rose » de Zijian Chi aux éditions Picquier

    Colette LORBAT sur Bonsoir, la rose de Zijian Chi

    « Léna Ji fut ma troisième logeuse à Harbin. Elle avait plus de quatre-vingts ans lorsque j’ai fait sa connaissance. »
    Nous sommes dans le Grand nord de la Chine où les hivers sont si froids. Xiao’e, jeune femme ordinaire, correctrice dans une agence de presse, loue une chambre chez une veille...
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    « Léna Ji fut ma troisième logeuse à Harbin. Elle avait plus de quatre-vingts ans lorsque j’ai fait sa connaissance. »
    Nous sommes dans le Grand nord de la Chine où les hivers sont si froids. Xiao’e, jeune femme ordinaire, correctrice dans une agence de presse, loue une chambre chez une veille dame Léna Ji.
    Léna, juive a fui les pogroms de Russie, la Sibérie où elle habitait avec ses parents pour passer de l’autre côté en Mandchourie et s’est fixée là malgré la révolution chinoise. Entre les deux femmes, deux mondes, deux façons de vivre qui vont s’apprivoiser petit à petit. Lena, cultivée, lettrée joue du piano ; Xiao’e, villageoise, toute empotée, à la vie sentimentale chaotique, ne se voit ni belle, ni intelligente. Les deux femmes, en miroir, se dévoilent grâce ou à cause de conflits qui naissent entre elles. Avec Léna, Xiao’e apprend à s’aimer. Rien que de très classique me direz-vous. Oui, mais… Non… grâce à l’écriture tout en élégance, belle, de Chi Zijian et la traduction d’Yvonne André qui a su en garder rythmique et musicalité.
    C’est un livre subtil, nostalgique, poétique où l’émotion est à fleur de mots. « Quand elle parlait des fleurs de prunier, je ne sais pourquoi, les yeux de Léna s’embuaient. Les histoires de fleurs dont parlent les femmes sont la plupart du temps teintées de nostalgie. » 
    La force et le sel de ce livre sont la découverte, à travers Léna, de la fuite des juifs après la révolution russe et leur arrivée en Mandchourie. J’apprends son histoire au fil des pages, tout comme celle de Xiao’e, bâtarde conçue lors d’un viol dans le cimetière du village, sur la tombe de son grand-père. Des personnages complexes, secrets, entourés de la nature, de cette région que Chi Zijian décrit avec tant d’amour.
    C’est le troisième livre de Chi Zijian que je lis et ce ne sera pas le dernier, car J’apprécie de plus en plus son écriture et son univers et la découverte d’une certaine Chine.
    Quelques extraits
    « Les pivoines sont les reines des fleurs, mais même ces fleurs splendides se fanent le moment venu. A quoi bon de regretter de mourir ? »
    « La mélancolie a sa beauté, une beauté que l'intéressée doit savourer dans la solitude »
    « J’aime la neige, car sur Terre, j’ai peu de vrais amis, et quand il neige, j’ai toute une bande d’amis qui tombent du ciel, sans hostilité, sans nuisance, sans moquerie. »

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    Couverture du livre « Le dernier quartier de lune » de Zijian Chi aux éditions Picquier

    Les Lectures de Cannetille sur Le dernier quartier de lune de Zijian Chi

    Nous partons dans l’extrême nord de la Chine.
    Une très vieille femme Evenk raconte sa vie et celle de son peuple, depuis toujours nomade et éleveur de rennes près de la rivière Argun qui sépare la Russie et la Chine. Dans les années soixante, l'exploitation forestière détruit leur...
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    Nous partons dans l’extrême nord de la Chine.
    Une très vieille femme Evenk raconte sa vie et celle de son peuple, depuis toujours nomade et éleveur de rennes près de la rivière Argun qui sépare la Russie et la Chine. Dans les années soixante, l'exploitation forestière détruit leur environnement et compromet leur mode de vie. Les autorités chinoises entreprennent de les sédentariser. Leur histoire est semblable à celle des Lapons racontée par Frison-Roche dans La dernière migration. Le récit est ici empreint d'une forte poésie, au travers des souvenirs d'une femme âgée qui a vu disparaître grand nombre des siens, emportés par une vie dure et dangereuse ou tout simplement par le temps, et qui refuse de suivre la jeune génération tentée par la vie en ville. Le roman dépeint un quotidien proche et respectueux de la nature, empli de joies et de douleurs, des relations parfois compliquées au sein du clan, l’omniprésence des esprits que savent influencer les chamans. Divisé en quatre parties comme autant de quartiers de lune, symbole des saisons de la vie, c’est un livre dépaysant, triste et touchant, comme la voix d'une grand-mère aimée dont on sait qu'elle s'éteindra bientôt, inéluctablement. Coup de coeur.

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    Couverture du livre « Bonsoir, la rose » de Zijian Chi aux éditions Picquier

    Catherine L sur Bonsoir, la rose de Zijian Chi

    Ce roman dresse le portrait d’une jeune fille toute simple, qui peine à joindre les deux bouts, qui a une vie sentimentale pas vraiment épanouissante, prénommée Xia’o. Elle travaille comme correctrice dans un journal, a une amie dévouée qui la conseille et la tire souvent d’embarras lorsqu’elle...
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    Ce roman dresse le portrait d’une jeune fille toute simple, qui peine à joindre les deux bouts, qui a une vie sentimentale pas vraiment épanouissante, prénommée Xia’o. Elle travaille comme correctrice dans un journal, a une amie dévouée qui la conseille et la tire souvent d’embarras lorsqu’elle se trouve sans logement. Dans cette ville froide et industrielle du nord de la Chine, se loger semble être bien compliqué. C’est ainsi que Xia’o est amenée à louer une chambre chez Léna, une vieille dame juive, qui habite une grande maison de bois tarabiscotée, où les plantes sont aussi nombreuses que les livres.

    L’auteure revient sur la vie de Xia’o, son enfance malheureuse, son arrivée à Harbin, ses aventures sentimentales (qu’on ne peut guère qualifier d’amoureuses, la pauvre Xia’o tombe souvent sur des goujats). Simultanément, on fait la connaissance de Léna, dont la famille a fui la Russie pour cette ville de Chine, et qui finira par raconter à la jeune chinoise ce qu’elle a essayé d’oublier depuis une soixantaine d’années.
    C’est donc plutôt le drame qui va les rapprocher, et constituer le fil du livre, mais sans jamais de surenchère, sans pathos, par petites touches parfois teintées d’humour. Ces deux personnages émouvants se rapprochent lentement, s’opposent parfois, ne se livrent que difficilement.
    Une belle lecture, douce en surface, dure comme la pierre en profondeur, qui surprend souvent et qui ne laisse jamais indifférent.

    https://lettresexpres.wordpress.com/2019/01/28/chi-zijian-bonsoir-la-rose/

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